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Citation de migdal


Diderot est un gentil, comme on dit. Il aime ses amis, il est prévenant à leur égard, il se met en quatre pour leur rendre service, il est disposé, parfois, à sacrifier ses œuvres personnelles ou le temps qu'il devrait leur consacrer pour les offrir à ceux qui lui sont chers sous la forme de longs et éblouissants monologues.

Falconet n'est pas un gentil — ou un être sociable. Ceux qu'il considère comme ses amis, il les supporte - et c'est déjà beaucoup ! Les autres, il les rejette, un point c'est tout. Prévenant, non, il ne l'est certes pas davantage. Et l'on se persuaderait sans mal qu'il se mettrait en quatre, lui, pour éviter de rendre service - ou plutôt pour ne jamais se laisser distraire de son travail en cours.

Pourtant, c'est Diderot le gentil qui prend l'offensive et c'est Falconet, qui ne l'est pas, qui doit se défendre. Par tous les moyens s'il le faut.

Il faut bien l'admettre : les méchants, ou plutôt ceux qui ne sont pas aimables ou ne se soucient pas de l'être, sont en règle générale beaucoup plus reposants que les gentils. Ils ne demandent rien aux autres et il ne faut surtout rien leur demander en retour. Ils se replient dans leur caverne, ils hibernent, ils ronchonnent. En un sens, ils ne font de mal à personne puisqu'ils ne vont à la rencontre de personne.

On connaît cette apostrophe familière lancée à celui que l'on soupçonne d'intentions agressives à son égard :
- Alors quoi, tu me cherches ?
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