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Note moyenne 3.65 /5 (sur 228 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vitry-aux-Loges, Loiret , le 19/08/1944
Biographie :

Frédéric Vitoux est un écrivain, essayiste et romancier et critique littéraire français.

Il est le fils de Pierre Vitoux (1908-1995), journaliste au "Petit Parisien" condamné à la Libération pour intelligence avec l’ennemi.

Élève de mathématiques supérieures au lycée Charlemagne à Paris après son bac, il prépare cependant le concours d’entrée à l’IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques) puis bifurque vers des études littéraires : licence de lettres à la Sorbonne puis doctorat ès lettres, en 1972, avec une thèse consacrée à Louis-Ferdinand Céline.

Parallèlement à ses études, il écrit régulièrement dans la revue de cinéma "Positif" à partir de 1966.

En septembre 1973, son premier roman "Cartes postales" est publié chez Gallimard. En 1974, il devient critique littéraire au "Quotidien de Paris" que lance Philippe Tesson. En 1978 il rejoint "Le Nouvel Observateur" où il est critique littéraire et cinématographique. Dans les années 1970, il est conseiller littéraire aux éditions Stock puis entre au comité de lecture des éditions Calmann-Lévy, où il reste jusqu’au début des années 1990.

Depuis 1973, a publié régulièrement des romans, en particulier "Sérénissime" (1990), prix Valery-Larbaud, "Charles et Camille" (1992), Grand prix du roman de la Ville de Paris, ou "La Comédie de Terracina" (1994), Grand prix du roman de l'Académie française.

Mais aussi des essais : une étude biographique sur Rossini, un ouvrage sur Venise et plusieurs livres consacrés à Céline, notamment "Bébert le Chat de Louis-Ferdinand Céline" (1976) et "La Vie de Céline" (1988), bourse Goncourt de la biographie, prix Femina-Vacaresco et prix de la critique de l'Académie française.

Frédéric Vitoux a également écrit des scénarios.

Il est élu à l'Académie française le 13 décembre 2001, au fauteuil de Jacques Laurent (15e fauteuil).

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Lecture de Frédéric Vitoux tiré du livre Figures d'écrivains, dirigé par Étienne de Montety. Découvrez un portrait inédit de la littérature française. La visage, la plume et la voix de 70 grandes figures des lettres réunies pour un cadavre exquis historique. Pour en savoir plus : https://www.albin-michel.fr/figures-decrivains-9782226436351

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Citations et extraits (139) Voir plus Ajouter une citation
...la présence immuable des animaux, les chiens, les chats, Bebert et les autres, toujours comme une gràce, une magie, un mensonge qui vous délivrent un instant de l'abominable pesanteur des hommes!
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En un mot, si l’humour n’est pas digne d’être pris au sérieux, on ne voit pas très bien ce qui mériterait de l'être.
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En recevant ce jour-là à déjeuner Gioacchino Rossini et Henri Beyle, le comte et la comtesse Nencini accueillaient le compositeur le plus illustre de leur temps et un Français qui, aussi obscur et dépourvu de réputation qu’il fût, avait été reçu les mois précédents par la meilleure société milanaise, s’était lié d'amitié avec l’abbé di Breme qui en régentait les esprits, avait séduit le poète Silvio Pellico (qui allait bientôt devenir dans sa forteresse du Spielberg le prisonnier politique le plus pleuré d'Europe) et avait même durablement impressionné le célébrissime et sulfureux Lord Byron un soir d'octobre à la Scala.

Mais le comte et la comtesse Nencini mesuraient-ils vraiment ce privilège ?
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J'ai parfois songé à écrire un petit traité relatif aux insultes, ou du moins à rassembler un florilège de celles-ci. En soulignant ce principe fondamental de la répétition des attaques.

Trois exemples me viennent à l'esprit.

L'injure la plus terrible, celle de Jules Renard à l'un de ses détracteurs dont le nom a disparu (tant mieux pour lui !) : « Vous ne direz jamais autant de mal de moi que j'en penserais de vous, si je pensais à vous. »

La plus drôle, celle de Gabriele D'Annunzio à l'adresse de Marinetti, l'apôtre du futurisme : « Un crétin traversé par des éclairs d'imbécillité. »

Et la plus impitoyable ou la plus clairvoyante, chacun en jugera, celle de Claudel exaspéré par les surréalistes qui s'acharnaient contre lui dans leurs manifestes d'adolescents provocateurs : « Des imbéciles qui voulaient se faire passer pour des fous. »
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Existait-il un homme plus sociable et généreux que Diderot ?

Gaffeur peut-être, à l'occasion, mais empressé à se faire pardonner.

Autant il détestait les mondanités, les vains bavardages, « cette langue froide et vide de sens qu'on parle aux indifférents », autant il était disposé a consacrer du temps à ses amis, à converser avec eux.

Si ses livres, ceux que l'on ne cesse aujourd'hui de lire ou de relire, nous touchent à ce point, c'est qu'ils semblent écrits en forme de longues conversations. Diderot considérait ses lecteurs comme des proches, dignes de ses confidences — et ses Salons ne dérogeaient pas à cette forme-là.
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Sa voix tremblait d'admiration et de passion. Et il aurait été bien impossible de savoir si cette admiration, cette passion s'adressaient à la seule comtesse Nencini ou au tableau qu'il avait accroché en face de son lit.

Et Beyle crut apercevoir là un trait du caractère italien. Un Français affichera dans son salon la peinture dont il s'enorgueillit. Un Italien qui aime un tableau l'accroche en face de son lit pour le voir en s'éveillant et son salon reste sans ornement ! Il veut du plaisir et pour lui le paraître n'est rien.
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(...) le philosophe mourut subitement, le 31 juillet 1784, vers midi, alors qu'il était à table. Personne ne pouvait donc lui reprocher d'avoir refusé l'extrême-onction. Comment en aurait-il eu la possibilité ?

Ce fut dans la Chapelle de la Vierge de l'église Saint-Roch que se tint, le 1er août, la cérémonie funéraire. Falconet, paralysé depuis plus d'un an, ne pouvait assister aux obsèques de son ancien ami. Avait-il même été tenu au courant, en temps voulu, de sa mort ? Mais, en un sens, Diderot retrouva Falconet dans cette église - la seule pour laquelle le sculpteur avait longtemps travaillé, comme concepteur de ses travaux d'embellissement, dans les années 1750.

La Chapelle de la Vierge, dans le prolongement théâtral et mystérieux de la nef, avait requis tous ses soins. Il avait lui-même sculpté le groupe de Marie et de l'ange Gabriel, au moment de l'Annonciation.

Cette rencontre m'émeut au plus haut point : une chapelle décorée par Falconet, la seule dans Paris, la seule au monde, où les obsèques de Diderot se déroulèrent avant que son corps ne reposât dans un caveau, sous son dallage.

Un hasard ? Sans aucun doute.

Personne, parmi les proches ou la famille du défunt, n’avait prémédité cela.

Personne, à ma connaissance, n'a jamais souligné non plus cette présence de Falconet ou de ses œuvres, là où Diderot allait tirer sa révérence à notre monde.

Mais c'était un signe tout de même de ce qui avait uni autrefois les deux hommes.

Dans la Chapelle de la Vierge se mêlèrent, ce jour-là, les ombres du sculpteur et du philosophe.
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Pour Céline les animaux sont ceux d'abord qui ne parlent pas, qui ne mentent pas. Ils ont pour eux la grâce, le mystère, la connaissance intuitive des choses, une forme d'innocence. ils rappellent à l'homme les échos affaiblis d'un paradis perdu. Depuis le petit chien de son enfance, Céline avait cessé de partager sa vie avec des animaux domestiques. Il n'adoptera le fameux chat Bébert que bien plus tard, sous l'Occupation.
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Il pleuvait d'une petite pluie chaude et lourde, le 4 juillet [1961] au matin, quand Céline fut inhumé dans un caveau provisoire au cimetière de Meudon. Ils n'étaient pas cinquante à l'accompagner [le souhait de Céline]. Les vieux amis. Les fidèles. " Un enterrement incomparable que méritait Céline " dira Lucien Rebatet.
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Dès qu'il n’était pas tenu de séduire, dès qu'il ne cherchait pas à briller dans un salon, Beyle retrouvait ses esprits et son esprit, son naturel et son goût des paradoxes, son intelligence si vive et son sens de la formule, qu’il dilapidait avec la plus parfaite prodigalité.
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