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Citation de CHAMAYOU


Le frère de la gamine se baissa pour saisir une pierre. Valentin arrêta le bras de l'assaillant ce qui permit à Chifoumi de détaler sans demander son reste. Une bagarre commença sous les cris des autres enfants. La petite fille continuait à pleurer en regardant sa main sans sucette. Roulant dans l'herbe les deux garçons se frappaient avec les poings et les pieds.
- Oh là ! Arrêtez ça tout de suite !
Un homme en redingote noire et haut-de-forme venait d'attraper Valentin par le col de son teeshirt.
- Si vous voulez vous battre allez plutôt vous mesurer aux Olympiades, elles commencent dans...
L'homme sortit une montre à gousset de son gilet.
- Elles vont commencer, rectifia-t-il. Allez, oust !
Les enfants s'éparpillèrent comme des pigeons dérangés par un chat.
Seul Valentin resta près de son sauveur.
- Et toi ? Que fais-tu planté là ?
- Si tu cherches ton chien il est parti dans cette direction, fit une voix proche.
Il s'agissait d'un peintre, assis en bras de chemise sur une chaise face au Lez et que les cris des enfants avaient détourné de son travail artistique. Il pointait son doigt vers les barques en aval. L'homme à la redingote s'était rapproché de lui.
- Monsieur Bazille ! Toujours en plein travail !
- Monsieur Castan ! Oui, je m'inspire de la nature… toujours insaisissable !
- Comme mes administrés, ironisa le magistrat.
Mais déjà Valentin n'entendait plus les deux hommes. Se dirigeant vers les embarcations désignées par le peintre, il se demandait si ce « Bazille » pouvait être de la famille de l’artiste dont il avait vu les œuvres au musée Fabre à Montpellier.
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