Le bien et le mal sont comme les deux mains d'un homme. l'homme a toujours deux mains, deux côtés, et l'un peut détruire l'autre. Mais il doit essayer d'harmoniser le travail de ses deux mains, il doit acquérir une troisième chose qui fera la paix entre les deux mains, entre la voie du bien et celle du mal. Un homme qui est seulement "bon" ou qui est seulement "mauvais" n'est pas complet. Cette troisième chose est la conscience. Et la nature donne à l'homme la possibilité d'acquérir la conscience, mais c'est seulement une possibilité. La vraie conscience ne vient qu'après un long travail, en apprenant d'abord à se comprendre. Il y a même dans votre religion, la religion occidentale, cette expression : "connais-toi toi-même". Cette phrase est importante dans toutes les religions. Lorsque tu te connais toi-même, tu es déjà sur la bonne voie. Tu dois donc commencer par te connaître, sinon tu deviens, comme le gland qui ne donne pas naissance à un arbre, de l'engrais. De l'engrais qui retourne à la terre et qui donne la possibilité à d'autres hommes de naître et de se développer.
"Chaque fois que je le voyais, chaque fois qu'il me donnait un ordre, il était pleinement conscient de moi, complètement concentré sur les mots qu'il me disait ; son attention ne s'est jamais égarée quand je lui ai parlé. Il a toujours su exactement ce que je faisais, ce que j'avais fait. Je pense que nous avons tous dû penser, et certainement moi, quand il était avec nous, que nous avions reçu toute son attention. Je ne peux penser à rien de plus complémentaire dans les relations humaines."