Je définirais le ridicule comme la distance entre le parfait et l'imparfait ou, formulé cyniquement, entre le négatif et le positif: le rien est toujours parfait, le quelque chose a toujours des défauts. A la sérénité du Bouddha l'agitation du monde paraît ridicule, car lui-même n'a plus rien à voir avec cela. Au cynique les sentiments du prochain paraissent ridicules parce que lui-même n'a plus de sentiments.