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3.9/5 (sur 547 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Meilen, Suisse , le 10/04/1944
Mort(e) à : Zurich, Suisse , le 02/11/1976
Biographie :

Fritz Zorn est le nom de plume de Fritz Angst, un écrivain suisse de langue allemande.

Fils d’une famille patricienne très austère, il a passé son enfance et jeunesse sur la « Rive dorée » de Zurich. Après le lycée, il a étudié la philologie allemande et les langues romanes. À l’université, il obtient le titre de docteur.

Pendant une brève période, il a été professeur dans un lycée, jusqu'à ce que son cancer le force à abandonner cette profession. Il commence une psychothérapie et commence à écrire ses mémoires.

Il a terminé d'écrire Mars en 1976 (paru en allemand en 1977 et en français en 1979), histoire de son cancer, de sa vie névrotique, de son impossibilité à aimer et à communiquer; il y décrit également tout l'ennui de la Suisse, lui qui était issu de la grande bourgeoisie zurichoise.

Il s'agit d'une des œuvres majeures des années 1970, choisie par la rédaction du magazine Lire comme le meilleur livre de l'année 1979. Le livre a gagné beaucoup d'admirateurs dans les années 1980 parce qu’il était très radical.
En 2023, Gallimard en propose une nouvelle traduction française, plus violente.
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“Je crois que si la volonté de ne pas déranger est si néfaste, c’est précisément parce qu’il est nécessaire de déranger. Il ne suffit pas d’exister il faut aussi attirer l’attention sur le fait qu’on existe (…) quiconque agit dérange.”
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A la sérénité du Bouddha l’agitation du monde paraît ridicule, car lui-même n’a plus rien à voir avec cela. Au cynique les sentiments du prochain paraissent ridicules parce que lui-même n’a plus de sentiments. A celui qui ne joue pas au football il paraît ridicule de courir pendant des heures après un petit ballon de cuir ; il ne se demande pas si ce jeu ne serait pas follement amusant, il ne voit que le côté ridicule de ces hommes adultes qui jouent comme de petits garçons. Sans doute celui qui fait quelque chose se rend-il toujours ridicule aux yeux de celui qui ne fait rien. Celui qui agit peut toujours prêter le flanc ; celui qui n’agit pas ne prend même pas ce risque. On pourrait dire que ce qui est vivant est toujours ridicule car seul ce qui est mort ne l’est pas du tout. […] Comme nous ne nous rendions jamais ridicules, nous étions tributaires des autres qui le faisaient à notre place et nous divertissaient de cette manière. Voilà pourquoi nous trouvions les clowns si sympathiques, les autres nous faisaient rire, ce dont nous étions par nous-mêmes incapables. Il va sans dire que nous n’étions pas en peine de trouver des ridicules dans notre entourage car plus on est soi-même un magasin de porcelaine, plus n’importe qui, venu de l’extérieur, y prend pour vous l’aspect d’un éléphant.»
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Le médecin scolaire fît projeter sur le mur une série de schémas des organes génitaux des deux sexes et, pour couronner le tout, la reproduction gigantesque en couleurs atroces des parties sexuelles de la femme, puis il déclara d'une voix émue: Hélas oui, mes enfants, tel est en réalité l'horrible aspect de la femme; aucun de vous n'aura sans doute envie d'entrer là-dedans, pas vrai ?

note du lecteur: toutes récriminations devront être adressées au dénommé Fritz Zorn
( je suis en train de chercher son adresse).



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(...) j'avais grandi dans une maison où la vie n'était pas bien vue, car chez nous, on aimait être correct plutôt que vivant.
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Je crois que ne-pas-vouloir-déranger est quelque chose de mauvais parce qu'il faut justement qu'on dérange. Il ne suffit pas d'exister; il faut aussi attirer l'attention sur le fait qu'on existe. Il ne suffit pas simplement d'être, on doit également agir. Mais qui agit dérange - au sens noble du terme.
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Sans doute considère-t-on toujours la mort comme une chose peu réjouissante. Toutefois, si l’on songe que même aujourd’hui, il y a encore des gens qui se glorifient de mourir pour Dieu, la patrie capitaliste et ses trusts, on ne peut qu’en venir à la conclusion qu’il y a des raisons de mourir plus bêtes que le manque d’amour.
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Si l’on jette un coup d’œil sur ce qui a été écrit jusqu’ici, l’impression pourrait facilement se dégager que ce qui compte, pour moi, c’est uniquement de dénombrer avec malveillance les faiblesses de mes pauvres parents afin de les faire passer ensuite pour les méchants qui m’auraient détraqué et auxquels il faudrait donc attribuer tout mon malheur. Mais j’ai tendance à croire qu’il y a davantage, dans ce récit, que la simple intention de rendre mes parents responsables de ce que j’aurais dû mieux savoir et mieux faire. Aujourd’hui, mes parents sont beaucoup moins, à mes yeux, les « coupables » que les covictimes de la même situation faussée. Ils n’étaient pas les inventeurs de cette mauvaise façon de vivre ; ils étaient bien davantage –tout comme moi- dupes de cette vie mauvaise, acceptée sans esprit critique.
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-" Quand il ne peut pas vivre son rêve, il rêve de sa vie".
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Pas besoin non plus de recourir à un professeur pour apprécier mon cas ; il suffit d’avoir le courage d’appeler un chat, un chat. Je suis malheureux parce que je ne fonctionne pas et que je n’ai jamais fonctionné. Dans ma jeunesse, je n’ai pas été jeune, à l’âge adulte, je n’ai pas été adulte, devenu un homme, je n’ai pas été un homme ; sur aucun plan, je n’ai fonctionné.
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[…] Beaucoup de mes camarades étaient déprimés parce qu’ils avaient raté un examen, mais moi, j’étais déprimé quoique j’eusse brillamment passé le même examen. Je ne voulais voir que ce que nous avions de commun, que chacun de nous était déprimé, je ne voulais pas voir la différence, à savoir que le chagrin de l’un avait un sens, et que le chagrin de l’autre en était dépourvu. Qu’on broie du noir parce qu’on a été collé à un examen qu’on a préparé très longtemps et à fond, c’est normal. Mais qu’on soit tout à fait incapable de se réjouir de l’avoir si bien réussi et qu’on passe la soirée assis sans rien faire, aussi déprimé que celui qui a échoué, n’est pas normal.
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