Dans la vraie vie, les femmes se défendaient beaucoup avant d’entrouvrir les bras, elles avaient le coeur corseté de peurs et de chagrins, et le silence n’était jamais de leur côté. Seule l’imagination avait creusé une entaille que le réel s’ingéniait à camoufler. On se contente de cet à-côté socialement admis qu’est le couple. On se frôle par segments de vie qui ont l’air de vouloir prendre la même direction. Et puisque autour tout le monde fait pareil, sous les édredons du confort où l’on s’endort de son côté du lit, on ne se raconte plus de conte de fées, on ne rêve plus de la rencontre évidente dont l’image s’oublie jusqu’à disparition dans les plis d’un quotidien délavé.