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3.68/5 (sur 204 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1985
Biographie :

Gabrielle Tuloup est professeur agrégée de Lettres et slameuse. Elle a grandi entre Paris et Saint-Malo.

Championne de France de slam 2010, elle utilise cette discipline pour transmettre son goût de la langue aux élèves du collège Diderot d’Aubervilliers.
En 2018 elle publie son premier roman : « La Nuit Introuvable », l'histoire d'un chassé-croisé entre une mère et son fils

page Facebook : https://www.facebook.com/g.tuloup/

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Gabrielle au Slam National de France


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La frontière entre humour et provocation est parfois aussi difficile à établir que celle entre colère et chagrin.
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Gabrielle Tuloup
Aujourd'hui, moi aussi je marque. J'ai peut-être un peu trop triché. Moi aussi, Nathan, j'ai mes sillons et mes parcelles disparues trop tôt. Je signe un bail avec l'oubli, mais qui gardera la mémoire de mes biens, de mes compromis, de mes dédits ? Il ne reste déjà qu'un bien maigre territoire de mon passé. Tout file. Ton père est mort et tu es parti au loin. A moins que ce ne soit moi qui n'aie jamais pu être proche.
(...) Je sais qu'il est temps d'oublier, de tout alléger, mais pas avant d'avoir rempli le registre. Aujourd'hui, mon fils, il me faut te décrire mes terres muettes, le bien qu'on m'a volé. Il me faut te confier ce que je n'ai dit à personne, pas même à ton père.
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Il y a des espaces de sa vie que l’on n’habite pas.
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Un aéroport de nuit, c'est sinistre comme un parking de gare désert le dimanche en province. J'étais fatigué des arrivées qui n'avaient rien d'un retour, puisque personne n'attendait. Alors j'ai pleuré. Avec une lettre repliée dans la main. J'ai pleuré comme un môme en descendant de l'avion, tirant ma valise à roulettes, qui ne pèse rien. J'ai pleuré dans le taxi avec les informations en slovène à la radio, que je ne comprenais toujours pas. Je me suis arrêté sous l'oeil gêné du chauffeur qui me surveillait dans le rétroviseur et montait le son à chaque reniflement. Un entracte, quelques minutes. Et j'ai pleuré à nouveau à la maison en ouvrant le frigo.
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Personne n'enseigne à regarder la vie qui s'efface. Alors on fait comme on peut.
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Elle aurait aussi bien pu être morte. Ça n'aurait pas changé grand chose, au fond. Il aurait fallu s'organiser, voilà tout. Les pompes funèbres, les faire-part de décès, quelques poignées de mains contrites, j'aurais fait bonne figure et puis on aurait été quittes. Ça n'aurait pas été un drame. (Incipit)
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L'enfance a une date de péremption, pas la même que celle indiquée sur les paquets. Elle pensait qu'elle avait le temps de voir venir. On ne voit jamais rien venir. 
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(Courier adressé au juge, fautes d’orthographe comprises)
« Cher Juge, je connais bien ces huit garçons, je les connais depuis longtemps et je peux vous garantir que ces jeunes hommes sont innocent. Ils sont comme des frères pour moi et m’imaginer les voir faire une tel chose m’est aussi insupportable qu’incrédible. Je suis contre le fais que ces jeunes soit pénaliser or que certains ne l’on pas toucher. ni même parler. De plus cette jeune elle a déjà une réputation car il y a des rumeurs sur cette personne et ce jour-là je ne doute pas qu’elle était consentante. Je compte sur vous pour prononcer la sentence la plus juste en espérant avoir un jugement clément pour mes amis. Merci d'avance. »
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J'exagère sûrement. C'est facile après coup. J'ai toujours considéré les femmes avec une envie trouble, mêlée de suspicion. Les hommes pouvaient faire preuve de douceur, je le savais par mon père. Pourtant il y avait bien quelque chose qu'elles seules, je le pressentais plus que je n'en faisais l'expérience, pouvaient offrir. Quelque chose comme un repos, imprimé dans la tiède mollesse de leur chair et la blancheur de leurs bras. Il est, me disais-je, des femmes comme des pays lointains où s'abandonner.
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On n'a pas idée de ce que c'est qu'une chemise sans les épaules de l'homme qu'on aime. On n'a pas idée du monde infiniment plat et chiffonné, roulé en boule, qui reste quand l'autre déserte la vie, quand son corps est soustrait aux étoffes et aux caresses. L'existence n'a plus d'odeur. On marche le ventre en creux, encore et encore (...). On arrose quand même les fleurs une fois par semaine parce qu'elles n'y sont pour rien et que le monde est assez fané comme ça. (...)
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Sur un plat d’argent à l’achat duquel trois générations ont contribué, le saumon arrive, glacé dans sa forme native. Habillé de noir, ganté de blanc, un homme le porte, tel un enfant de roi, et le présente à chacun dans le silence du dîner commençant. Il est bien séant de ne pas en parler.

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