Gail Shepard

- C'était merdique ! Tu sais fort bien que je suis très à cheval sur la chorégraphie ! Ce n'est pas comme si on ne la travaillait pas plusieurs fois par an ! C'est pas compliqué de retenir deux pas idiote !
- Je me suis trompée.....Mais tu sais que je suis nulle en danse ! En revanche parlons un peu de toi, tu as chanté comme une vrai merde !
- Répète un peu ce que tu viens de dire travelo ?
- Moi travelo !? Tu t'es pas vu avec ce maquillage vert pute vieille tante !
- Pardon ? C'est toi qui parles ? Tu sais à qui tu me fais penser ? A une tapineuse bon marché des années soixante-dix, défoncée au crack et aux hamburgers ; si tu vois ce que je veux dire.
Mes mâchoires se dévissent.
- Tu insinues que je suis grosse ou quoi ?
Il hoche la tête. Sa perruque se balance d'avant en arrière.
- Ouais, ça se pourrait bien !
Père et fille se lèvent pour nous applaudir et rient à gorges déployées.
- Vous êtes à crever de rire vous deux ! Gabrielle, Brent, merci pour le show !
Nous l'ignorons et poursuivons notre engueulade :
- Ah bon ! On est rendu au stade des confidences. Alors sache une chose tête de gland, c'est que t'es moche en robe ! ça te fait de grosses cuisses. Je n'ai jamais voulu te l'avouer pour ne pas te contrarier vu que tu te trouves toujours sublime, mais un conseil Chéri, laisse les robes aux vraies dames.
- Sale garce !
Je bats des cils et plaque ma main contre ma joue.
- Oh Brent, arrête de m'insulter ou je vais finir par me mettre à pleurer.....
- Faudrait avoir un coeur pour pleurer....Remarque les éléphants en ont un, alors tout reste encore jouable dans ton cas...
Mon meilleur ami et moi nous défions quelques instants avant de nous mettre à hurler de rire comme deux hyènes.

« Il incline la tête sur le côté d’un air amusé.

- Tu es jalouse Butter ?

Mon cœur cogne fort dans la poitrine, j’ai l’étrange sensation de manquer d’air.

- Pourquoi le serais-je ? Ta groupie ne m’arrivera jamais à la cheville.

David me saisit soudainement par la taille et me plaque contre lui pour enfin caresser lentement ma chute de reins.

- C’est vrai, tu n’as pas à être jalouse de Terry et pourtant tu l’es ! En effet, elle ne t’arrive pas à la cheville ; et non, ce n’est pas une groupie mais une simple collègue. Pour terminer, sache que la seule femme dans ma vie à qui j’ai offert des fleurs, c’est à toi et seulement toi. »

« La rame accélère subitement. Alors que je perds l’équilibre, l’Apollon me serre fort en s’appuyant contre un hublot pour se stabiliser. Nos corps sont plaqués l’un contre l’autre.
Il pose ses lèvres dans le creux de mon cou.
— Là, ce n’est pas le garde du corps ma Butter. »

« Ça c'est à toi et rien qu'à toi ; pour toujours... »

Disparais à jamais de ma vie.