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Citation de LeFarandoleur


Elle caressa d'une main ferme Sergent et Major, les deux molosses de son grand-père. Marion Maréchal-Le Pen avait gravi ces marches des milliers de fois, mais jamais n'avait ressenti une telle émotion. La demeure de Montretout avait abrité sa jeunesse, jusqu'à son entrée à l'Assemblée nationale. Son enfance, son adolescence, avaient passé entre les murs décrépits de la bâtisse. Elle adorait ces lieux, leur odeur, leur histoire. Elle s'amusait parfois à imaginer les hôtes que son grand-père y avait accueillis. La plupart venaient dans la clandestinité, craignaient d'être aperçus, vu ou enregistrés, franchissaient les lourdes portes du manoir, consumés par le remord d'entrer chez le diable. Combien de fois Le Pen lui avait-il conté, sans jamais donner les noms, ces visites d'intellectuels, journalistes, hauts fonctionnaires, politiques, venus prodiguer leurs conseils ou négocier des accords, dans la pénombre de Montretout ? La maison était celle de lointains souvenirs, un lieu chargé d'émotions, lourd de secrets. Cette visite, elle en avait la vague impression, pourrait être sa dernière.
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