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Citations de Geoffroy Lejeune (28)


- Tu as pensé à l'image de la France ? Il est laid, nul, il grossit des fesses et du ventre. Tu imagines l'image que ton pays renvoie à l'étranger ?
L'argument fit mouche. Oui, Hollande était laid, c'était même un ectoplasme. L'idée que ce petit calculateur mesquin, con comme une valise sans poignée, puisse réussir sa réélection, là où lui avait échoué, cinq ans plus tôt, était insupportable. Carla Bruni était intarissable, et s'était lancée dans une tirade ponctuée de jurons italiens. Elle le ravissait.
- Et puis regarde, parmi tous ces gens qui votent pour Zemmour, il n'y a pas que des idiots ! Tiens prends Michel, par exemple...
Elle avait raison. Houellebecq ressemblait à un débris humain, buvait comme un trou, était sale comme un peigne, mais il était tout sauf débile. Il avait adoré, d'ailleurs, son dernier roman, au point de se procurer -Soumission- en édition originale. La pièce valait deux mille cinq cents euros, mais il était fier de la posséder.
- Et le Front national ? Tu as pensé à tous ceux qui vont dire que je suis le premier chef de la droite républicaine qui favorise une alliance avec l'extrême droite ?
- Mais Zemmour, c'est quelqu'un de cultivé, ce n'est pas le Front national !, poursuivit Carla. Et puis le Front national, si tu enlève Marine Le Pen, ce n'est pas terrible...
Elle marquait des points, Marine Le Pen était épaisse, peu distinguée, agressive, mais il fallait arrêter avec la diabolisation. Le père, par exemple, était un type fin, amusant, brillant orateur. Il avait secrètement admiré son éloquence et s'en était, à certains moments, inspiré. Il devait convenir que la victoire de Zemmour signifiait aussi la mort de Marine Le Pen, et cela lui remontait le moral. Il regardait passer les plats sans toucher aux aliments gras, et fut ramené à sa conversation par le bruit de Carla s'allumant une cigarette.
- Ce que je ne comprends pas, reprit-il, c'est cet effondrement. J'ai fait une bonne campagne, et rien n'a marché.
- Les français ne veulent pas remettre sur le trône le roi à qui ils viennent de couper la tête, voilà l'enseignement. Moi, je pense que tu as perdu dès 2007, avec le -Fouquet's- et le yacht de Bolloré. Un président ne s'amuse pas sur un bateau alors que la France a faim.
Il sursauta et lui coupa la parole.
- Je n'étais pas encore président ! Et en 2007, la France n'avait pas faim !
- C'était une connerie, mon Nicolas. Tu n'étais pas avec la bonne gonzesse à l'époque, c'est sans doute pour ça...
Il avala d'un trait son verre d'eau pétillante et demanda un café à son intendant. Il irait courir, puis se baigner, et appellerait Brice en fin d'après-midi pour discuter de sa décision. Il partirait ensuite en vacances, loin, et reprendrait sa vie de conférencier. Il coulerait enfin des jours heureux avec Carla.
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- Tu sais que j'ai déjeuné ici le lendemain du jour où tu m'as viré ?, grinça Montebourg de sa voix de châtelain. J'étais avec Hamon et Aurélie, on avait juré de te faire la peau.
L'ancien promoteur de la -démondialisation- parlait comme si l'affaire était vieille de trente ans. Lui aussi avait vécu la solitude, durant trois ans. Il avait vaguement espéré retrouver le chemin du pouvoir, mais toutes ses tentatives étaient restées vaines. Il avait envoyé des cartes postales à son électorat, en gravissant le Mont-Beuvron, et perpétuant le rendez-vous des frondeurs sur ses terres de Frangy-en-Bresse, en signant des tribunes dans la presse pour appeler à une troisième gauche, mais tout échouait. Le PS aurait besoin d'une clarification idéologique, se disait-il, mais il se refusait à la provoquer.
Il n'avait pas eu besoin de chercher loin le responsable de l'atrophie intellectuelle de son camp : Hollande, et sa tambouille solférinienne. Hollande, et ses synthèses improbables. Hollande, et son cynisme destructeur.
- On a un intérêt commun, dit-il rompant le silence. Si Hollande est réélu, on est morts, toi et moi.
Si Valls avait accepté de le voir, se dit-il, c'est qu'il attendait, lui aussi, un électrochoc. Il devait entendre son discours, et marcher avec lui. L'ancien Premier ministre baissa les yeux et engloutit une fourchette de purée. Il avait l'oeil noir mais brillant. Il écoutait.
- Moi, j'ai été dégagé pour incompatibilité politique, mais toi, il t'a viré parce que tu le gênais, poursuivit l'ancien ministre.
Valls s'était redressé, avait liquidé d'un trait son verre. Montebourg insista. Hollande était dans la vengeance perpétuelle, ritualisée. Il exécutait sournoisement, un par un, les quinquagénaires socialistes. Il n'avait pas supporté, lorsqu'il était à la tête du PS, de voir cette bande d'ambitieux lui savonner la planche en espérant le voir chuter. Il avait joué au benêt mais n'avait jamais oublié. En 2012, il les avait fait ministres pour mieux les tuer. Il suffisait de faire le compte : Cahuzac, carbonisé avec son compte en Suisse. Peillon, dégagé en deux ans à cause d'une polémique sur les rythmes scolaires. Moscovici, placardisé à la Commission européenne au motif que ses résultats étaient mauvais. Batho, virée en une journée pour s'être plainte de la baisse de son budget. Hamon, Filipetti, dézingués en même temps que lui.
- Et toi, et moi... Il ne reste plus que Cazeneuve, un gros naze sans ambition. Il a réussi son coup.
(p.196)
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Il avait analysé très tôt les raisons de la défaite culturelle de son camp. Il avait observé Giscard, Chirac, Sarkozy et les avait vus perdre leurs moyens dès qu'ils étaient assimilés à des héritiers du pétainisme. Plus encore que la reductio ad hitlerum, la France souffrait, selon lui, que ses élites portent sur leurs épaules le poids de la culpabilité. L'accueil des immigrés, la fin des frontières, la dissolution de l'Etat-nation étaient les fruits de ce complexe. La France était livrée aux -hordes de barbares- parce qu'elle refusait de se défendre. Il avait voulu briser cette inhibition. Crever l'abcès.
Il s'était installé dans le paysage médiatique avec la sensation de pénétrer le -coeur du réacteur-. Dans les émissions grand public où il débattait, il assistait à la fabrication de la pensée unique. La culpabilisation du petit peuple, l'interdiction de certains mots, thèmes ou idées, naissait sur les plateaux télé, et il s'était servi de son exposition pour introduire la contradiction, le doute, la faille dans le système. Puis il avait décidé de le faire exploser. Selon lui, les valeurs de mai 68 avaient accouché d'un nouvel ordre dont on commençait, plus de quarante ans après, à percevoir les incohérences. La réalité explosait à la face du pays. Il voulait accélérer ce processus, avait mué en agent de riposte idéologique. Il s'était employé méthodiquement à déconstruire le discours dominant. Il avait poussé cette entreprise jusqu'à s'attaquer au tabou des tabous, celui qui revenait comme un boomerang dans les pattes de quiconque voulait défier la bien-pensance : l'occupation.
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Son roman se voulait une dissection des années SOS Racisme, et la phrase de Finkielkraut narguait le lecteur en exergue : -L'antiracisme est le communisme du XXIe siècle- On suivait les deux héros de ce drame depuis leur prime jeunesse. Le Juif s'assimilait, travaillait à l'école, brillait, réussissait, gagnait de l'argent, mourait. L'Arabe se communautarisait, devenait un cancre, chutait, fréquentait les mosquées salafistes, tuait. C'était manichéen, mais d'une étonnante acuité.
(p.161)
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Assis à l'arrière de l'Espace Renault qui le conduisait rue de Solférino, Jean-Christophe -Camba- Cambadélis, contrairement à son habitude, dédaigna la liasse de journaux posée sur ses genoux. Les façades du boulevard Saint-Germain défilaient sous ses yeux mais ne divertissaient pas son esprit brumeux. Qu'arrivait-il à François ? Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, il sentait le président de la République fuyant. Hollande ne l'appelait plus, prenait à peine le temps de lui consacrer des apartés après leurs réunions à l'Elysée, le snobait presque... Il avait tenté de lui expliquer à maintes reprises que 2017 serait une partie serrée, que la France s'était tellement droitisée sous son quinquennat que même la lutte à mort entre Le Pen et Sarkozy ne l'assurait pas de figurer au second tour. Il avait peu d'estime pour Hollande. Il pensait même que le rondouillard corrézien était parvenu à l'Elysée parce qu'il était le moins bon des socialistes, le seul capable de mettre ses convictions - en avait-il ? - sous le boisseau pour négocier des synthèses improbables, et le plus capable de mentir avec aplomb à ses interlocuteurs. Il n'avait que faire du destin politique du chef de l'Etat, mais cette fois, ils étaient dans la même barque. Hollande réélu, -Camba- aurait enfin ce grand ministère qui lui avait échappé toute sa vie. Hollande battu, il perdrait son poste de patron du PS et resterait vingt ans député d'opposition.
Il posa sa semelle sur le pavé mouillé de la cour intérieure de Solférino, et se dirigea vers l'entrée du bâtiment. En poussant la porte en plexiglas, il pesta contre Hollande et sa certitude d'être protégé par une bonne étoile. Sous son mandat, la gauche avait perdu ses mairies, ses départements, ses régions, avec la casse sociale que cela impliquait et les milliers de postes supprimés. S'il continuait, la gauche finirait par sortir de l'histoire. Comme avait dit ce connard de Valls, elle pouvait mourir.
(p.101)
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En gravissant les marches de Montretout, elle ressassait ces pensées. Comment pouvait-elle, si jeune, prendre autant de décisions seules ? Pour une fois, elle écouterait son avis, et s'y rangerait. Leur relation s'était détériorée. Elle avait tenté de ménager son grand-père, au moment de la crise familiale de 2015, mais avait finalement dû le condamner publiquement. Lors de leur dernière rencontre, elle avait même insinué qu'il était -vieux et sénile- lui reprochant de tout faire pour saborder sa compagne pour les élections régionales en PACA. Il lui vouait une rage féroce, persuadé que la petite l'avait lâché pour assurer ses arrières. Il s'était senti trahi. Elle frôla le vieux papier peint du couloir en longeant les murs lézardés, et frappa à la porte du vaste bureau du premier étage. Le Pen l'y attendait, un journal entre les mains, affalé dans un profond fauteuil.
- Bonjour Daddy, osa-t-elle timidement.
- Embrasse-moi !, répliqua-t-il.
Le vieux grand-père ne changerait donc jamais. Il jouerait toujours son numéro de charmeur, usant d'une sensibilité feinte, de ces démonstrations sentimentales qui la précipitaient dans ses bras. Elle éprouvait du remord à revoir ici, chez lui, chez elle, le patriarche. Elle avait soigneusement établi une distance avec lui, se tenait à son écart, construisait son indépendance, matérielle et, surtout, politique. Elle avait donné naissance à Olympe, s'était mariée, avait bétonné son ancrage dans le sud. Mais aujourd'hui, elle avait besoin de lui, de son flair, de son assurance. Elle ne venait plus voir son grand-père, elle parlait à l'homme politique.
(p.82)
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Elle caressa d'une main ferme Sergent et Major, les deux molosses de son grand-père. Marion Maréchal-Le Pen avait gravi ces marches des milliers de fois, mais jamais n'avait ressenti une telle émotion. La demeure de Montretout avait abrité sa jeunesse, jusqu'à son entrée à l'Assemblée nationale. Son enfance, son adolescence, avaient passé entre les murs décrépits de la bâtisse. Elle adorait ces lieux, leur odeur, leur histoire. Elle s'amusait parfois à imaginer les hôtes que son grand-père y avait accueillis. La plupart venaient dans la clandestinité, craignaient d'être aperçus, vu ou enregistrés, franchissaient les lourdes portes du manoir, consumés par le remord d'entrer chez le diable. Combien de fois Le Pen lui avait-il conté, sans jamais donner les noms, ces visites d'intellectuels, journalistes, hauts fonctionnaires, politiques, venus prodiguer leurs conseils ou négocier des accords, dans la pénombre de Montretout ? La maison était celle de lointains souvenirs, un lieu chargé d'émotions, lourd de secrets. Cette visite, elle en avait la vague impression, pourrait être sa dernière.
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Marine Le Pen allait faire 30 % au premier tour de la présidentielle. Il allait changer de stratégie. Abandonner le centre, et le laisser mourir avec Bayrou. Il irait la combattre sur son terrain.
- Je vais la dégonfler comme un ballon de baudruche, la grosse. Tu vois ? Je vais prendre ma petite aiguille et je vais la faire exploser en vol, pschitt ! Je vais être au second tour face à Hollande et là tu peux en être sûr, toute la droite votera pour moi et on l'explosera, le gros.
Il s'était mis à crier. Buisson restait impassible, et Sarkozy sentit qu'il l'avait ébranlé. Il se leva pour achever sa tirade :
- Personne ne m'arrive à la cheville. Je vais tous les exploser. Comme toujours, ils disent que je suis mort, mais comme toujours, je vais les ex-plo-ser. Je suis une machine de guerre.
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Sarkozy avait toujours cru que Buisson quémanderait une place à ses côtés. Il avait gardé cet atout dans sa manche, pour le dégainer au meilleur moment. La primaire ne lui faisait pas peur. Il ne ferait qu'une bouchée de Juppé, tellement vieux qu'il manquait -d'y passer à chaque canicule-, Fillon était mort, cramé, carbonisé. Le Maire était un pâle cousin de Juppé, le centrisme en bandoulière et le charisme d'un poulpe mort. Quant aux autres... Tous ces petits malins avaient cru lui tordre le bras en imposant une primaire, mais ce serait son élection. Il avait fait mine de se faire forcer la main, et croyait les avoir piégés. Il fallait deux millions d'électeurs pour franchir ce premier obstacle, dix pour aller au second tour de la présidentielle et vingt pour gagner. Il était seul, à droite, à bénéficier de ce socle.
Il répétait ces phrases comme un mantra, pour se persuader autant que pour convaincre son auditoire. Sa nervosité trahissait, au contraire, une peur. Il commençait à craindre ce premier tour et la compétition avec Marine Le Pen.
(p.75)
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Aucune nouvelle ne pouvait mettre Le Pen plus en joie. Il avait, pour Zemmour, plus que de la considération : une véritable admiration. Il ne ratait pas une de ses émissions, pas une de ses chroniques, pas un de ses éditoriaux. Il avait aimé, dans les années 90, le journaliste atypique, qui convoquait l'histoire dans leurs discutions. Il sentait chez ce petit être une grande vivacité d'esprit, et surtout, une liberté de ton devenue trop rare. Ils avaient fait plus ample connaissance durant la campagne de 2002, que Zemmour avait suivie pour Le Figaro, et leur complicité n'en avait été que renforcée. Entre les deux tours de cette maudite élection, Le Pen n'avait embarqué que deux journalistes à bord de son avion : Serge Moati, et Zemmour. La proximité était née à ce moment-là. Le journaliste lui avait même dit, avant le 21 avril 2002, qu'il était certain de le voir accéder au second tour. Lui n'y croyait pas.
(p.40)
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Sans trahir de secret, voici peu ou prou les étapes indispensables à la construction d'un succès. Première étape : la droite se déchire. Bertrand est désigné, avec ou sans primaire, sans parvenir à incarner aux yeux de l'opinion une rupture radicale avec le macronisme, ni avec quarante ans de déliquescence de l'autorité de l'Etat et d'inefficacité de l'action publique. Deuxième étape : Zemmour engrange le soutien, actif ou par omission, des mis au ban des Républicains (Wauquiez, Retailleau, Guéant, Guaino, etc.). Troisième étape : il rassemble les brebis égarées de la chapelle souverainiste (Philippot, Poisson, etc.) éparpillées en autant de candidatures de témoignage. Quatrième étape : il signe un pacte de gouvernement avec Marion Maréchal et marginalise sa tante aux yeux de son propre électorat. Cinquième étape : il mise sur le rejet de Macron pour, d'un ultime effort, le devancer au second tour de la présidentielle.
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La solution de Zemmour serait simple : proposer dès le début de sa campagne de soumettre pour la première fois la question de l'immigration à un referendum. Rendre le pouvoir aux Français sur un point qui, décidé sous Pompidou pour raisons économiques, encouragé sous Giscard avec le regroupement familial, glorifié sous Mitterrand avec le droit à la différence, "la marche des beurs" et le Touche pas à mon pote, oublié sous Chirac, maquillé sous Sarkozy avec les naturalisations, subi sous Hollande avec les vagues migratoires et le détournement du droit d'asile, avait changé le visage de la France sans qu'elle ne l'ait jamais décidé.
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Zemmour avait ri, et il riait presque aujourd'hui, en entendant Sarkozy répéter de la même manière qu'il allait "redevenir président"... Il se fichait pas mal de savoir si l'ancien de l'Elysée allait gagner cette élection. Il lui répéta qu'il s'était lancé dans cette campagne pour imposer des thèmes dans le débat. Que s'il collait à ses positions, il l'anéantirait. Que s'il se dérobait, il s'effondrerait.
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Buisson prit son temps pour asséner le coup de grâce.
- Tu ne remonteras jamais la pente, Nicolas [Sarkozy]. Les gens ont arrêté de t'écouter. Tu as vendu un rêve en 2007, et tu leur as servi un cauchemar, avec Kouchner et Fadela Amara au gouvernement. Tu as promis de passer le Kärcher et tu as supprimé la double peine.
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L'extrême droite française avait ceci de formidable pour les journalistes : tous ses membres crachaient à longueur de journée sur les médias vendus au "système", mais rien n'était plus simple que de les rencontrer.
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A propos de vision politique : un jour que l'équipe de Valeurs [Actuelles] déjeunait avec Valérie [Pécresse], l'un d'entre nous (il me semble que c'était Tugdual Denis) lui demanda quels atouts elle pouvait avoir aux yeux d'un électeur de droite. Sa réponse fusa sans une demi-seconde d'hésitation : "Je suis féministe, urbaine, et écologiste." Nous échangeâmes un regard qui disait : "On parlait des électeurs de droite, Valérie..."
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On peut dire qu'idéologiquement le zemmourisme des origines se situe quelque part entre Jean-Pierre Chevènement et Jean-Marie Le Pen. Ou plutôt, qu'il est une synthèse des idées portées par ces deux monuments de la seconde partie du XXe siècle, auxquelles on peut ajouter celles de Charles Pasqua et de Philippe Séguin. Recette du cocktail : souverainisme, anti-immigrationnisme, autorité de l'Etat, indépendance nationale, identité chrétienne, refus de l'islamisation, protectionnisme, et parfois même libéralisme (mais à l'intérieur des frontières)...
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Les élections suivantes achevèrent quant à elles de démontrer que, dans la France archipelisée décrite par Fourquet, à l'heure où le système ne produit plus de légitimité (cette fois, la formule est de Patrick Buisson), où les communautés d'intérêts ou d'idées s'affrontent sous les yeux hagards d'un peuple devenu abstentionniste, voire sécessionniste, il ne suffit plus que de mobiliser 15% du corps électoral au premier tour pour prétendre accéder au second et, partant, à la fonction suprême.
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On avait imposé aux gens la présence d'immigrés clandestins, et ils ne laissaient pas passer cette ultime provocation. Ils voulaient que la France reste la France. Ils n'écoutaient plus ce qu'on leur disait.
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Il doutait de la sincérité de ses convictions, mais se rassurait d'une formule : -A force de tenir ce discours, il finira par le croire. C'est comme avec Pascal : Mettez-vous à genoux, priez et implorez. Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez.-
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