LE SOMMEIL
Soyez maudits, sombres poisons,
Blanc sommeil !
Ce très étrange jardin
D'arbres crépusculaires
Empli de serpents, de phalènes
D'araignées, de chauve-souris.
Étranger ! Ton ombre perdue
Dans le couchant,
Ténébreux corsaire
Dans la mer salée de l'affliction.
S'envolent des oiseaux blancs à l'orée de la nuit
Sur des villes d'acier
Qui s'écroulent.
p.194
POÈMES PUBLIÉS DANS LA REVUE LE BRENNER (1914-1915)