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3.82/5 (sur 82 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1952
Biographie :

Georges Feterman est un professeur agrégé de sciences naturelles, donnant des cours à Paris-VII et animant des sorties de découverte de la nature à Paris.

Il est également connu pour être le président de l’association « A.R.B.R.E.S. » (Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etudes et Sauvegarde) militant pour des recherches en profondeur, biologiques, historiques ou folkloriques, sur les arbres remarquables en donnant appui et aide à tous ceux souhaitant en sauver.

Depuis une vingtaine d'années, il recense et photographie les sujets les plus remarquables du patrimoine naturel français en raison de leurs proportions, histoires ou rareté.

Source : www.conservatoire-jardins-paysages.com
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Arbres remarquables en forêt du Bager d'Oloron avec Georges FETERMAN et Jean Claude Dutter


Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Un arbre qui se redresse en pays auxerrois.
Ce vieil arbre fruitier s'est un jour couché sur le côté, abattu par le vent et les intempéries. Mais une partie de ses racines est restée plantée dans le sol, suffisamment profond pour maintenir l'ancêtre en vie. L'instinct de survie a été le plus fort. De nouvelles racines ont ancré un peu plus le vieillard dans son terroir bourguignon. Peu à peu, les branches se sont redressées, cherchant la verticalité et la lumière.
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nos mentalités sont encore trop méfiantes, voire hostiles à l'égard de la nature. Le chercheur François Terrasson, auteur du livre fondamental "La peur de la nature", déclare que, par définition, la nature est ce que nous ne maîtrisons pas. Et notre espèce déteste ce qui échappe à son contrôle : même les espaces dits naturels sont "gérés", c'est à dire qu'on n'y tolère que ce qui nous semble intéressant, sans laisser la nature évoluer spontanément. C'est le paradoxe d'aujourd'hui : nous acceptons au quotidien les dangers terribles des pesticides, du nucléaire ou des accidents de la circulation, mais sommes horrifiés à l'idée de rencontrer une malheureuse vipère, qui fuira pourtant à notre approche. Il est grand temps de nous réconcilier avec le reste du monde vivant.
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L'ouverture des milieux forestiers et le défrichement ont donc conduit à la constitution des paysages qui ont été les nôtres, et ce jusqu'au milieu du XXe siècle. Par exemple, la garrigue actuelle n'a aucun rapport avec la nature qui existait avant l'arrivée des humains. Ce sont eux qui ont éliminé les arbres et la végétation pour en faire ce milieu sec et presque désertique devenu typique de la Provence. Nous nous approprions aujourd'hui ces caractéristiques, mais du point de vue écologique, nous pourrions aussi être considérés comme une espèce invasive à problèmes...
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Prendre un petit café pour faire une pause, un chocolat pour terminer un repas, saupoudrer un plat de poivre, toutes ces agréables possibilités de notre vie quotidienne sont des héritages des voyageurs naturalistes. Souvent au péril de leur vie, ces explorateurs ont rapporté, après de dangereuses expéditions longues de plusieurs années, des épices et des végétaux qui ont bouleversé nos habitudes. Notre époque est formidablement riche de ces moyens mis à notre disposition. En buvant un café, on en bénéficie sans y penser.
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L'histoire de la conquête de la planète par les humains s'est partout accompagnée de la disparition de la mégafaune, c'est à dire des grandes espèces animales. (...)
Après la grande faune, disparaissent des animaux de plus en plus petits. Des oiseaux de taille moyenne, des petites mammifères, des reptiles, et au final des insectes. C'est ce qui se passe actuellement dans les pays industrialisés.
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Les pneumatophores des cyprès chauves de Fericy.
Les cyprès chauves furent introduits en Europe au XIX siècle pour leurs qualités ornementales : un tronc massif, un feuillage élégant prenant des teintes rousses à l'automne, une croissance rapide lorsque l'arbre est au bord de l'eau. Cette essence est originaire de Louisiane et de Floride, où elle est omniprésente dans les bayous, de vastes zones marécageuses du sud-est des États-Unis. Dans ces milieux pauvres en oxygène, les racines horizontales des cyprès chauves produisent des excroissances spectaculaires ou pneumatophores. Ces racines aériennes, s'élevant à la verticale en un cortège étrange, jouent un rôle important dans la respiration de l'arbre. Il est fascinant de constater que, dans nos contrés, les cyprès chauves ont conservés cette originalité, produisant en nombre ces étranges protubérances aériennes.
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Avec une chute de 33% de leurs effectifs en 17 ans, les oiseaux les plus touchés sont ceux des zones d'agriculture intensive, comme l'alouette des champs ou la perdrix grise, ce qui met clairement en évidence l'utilisation des substances chimiques de synthèse.
Les solutions sont connues. Elles passent d'abord par l'arrêt définitif de l'utilisation de toutes formes de pesticides, donc par l'encouragement à la reconversion en agriculture bio. (...)
Une autre mesure passe par la préservation et l'extension des milieux naturels : une meilleure diversité végétale permet une meilleure diversité des insectes, des oiseaux et de toute la faune. Encore une fois, faisons confiance à la nature : laissons des espaces libres de toute gestion, ses incroyables capacités de résilience la feront exploser de vie.
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La forêt méditerranéenne
Quelle que soit la nature du sous-sol, les espaces ouverts méditerranéens évoluent naturellement vers la forêt.
Sans intervention humaine majeure, la garrigue sur sol calcaire, et le maquis sur substrat siliceux laissent progressivement place à de fragiles espaces forestiers.
De jeunes chênes, appartenant à des espèces différentes, parviennent à assurer un début de croissance : chêne-liège sur sol acide (substrat de grès, de sable ou de granite), chêne vert et chêne blanc (ou pubescent) sur sol neutre ou calcaire.
On donne un nom à ces ensembles forestiers spécifiques ; suberaie pour les premiers, et yeuseraie pour les seconds.
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La Nation reconnaissante
L'ancienne place du Trône (qui accueillit l'entrée solennelle de Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche) devint en 1794 la place du Trône renversé. Son nom actuel remonte au 14 juillet 1880, pour l'inauguration de la première fête nationale. Elle est occupée en son centre par la sublime sculpture de Dalou représentant le Triomphe de la République. Sur la droite, les anciens pavillons d'octroi, dépendant du mur des Fermiers Généraux, sont surmontés des célèbres Colonnes du Trône, portant à leur sommet les statues des rois Philippe Auguste et Saint-Louis.
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Les personnes de plus de 50 ans s'en souviennent : lorsqu'ils étaient enfants, durant n'importe quel trajet en voiture l'été, il fallait s'arrêter régulièrement pour nettoyer le pare-brise. La cause ? Une véritable purée d'insectes écrasés. Triste spectacle mais bon signe : les insectes étaient encore fréquents, et la nature grouillante de vie. (...) Cette époque est révolue.
La première raison de cette hécatombe est évidemment l'usage massif des pesticides, pudiquement rebaptisées "produits phytosanitaires" par l'industrie de la chimie. Ces molécules de synthèse, aspergées régulièrement sur nos cultures, se retrouvent dans nos assiettes et jusqu'au plus profond de nos organismes. Elles ont été créées pour tuer des êtres vivants qui fonctionnent comme nous, et leur raréfaction est un avertissement sur ce qui nous attend, car nous sommes au bout de la chaîne alimentaire. En attendant, l'Europe a perdu en 30 ans 80% de ses populations d'insectes, et plus de 400 millions d'oiseaux d'espèces jusqu'ici communes... En moins de 20 ans, un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes françaises, principalement dans les zones agricoles où des pesticides sont répandus.
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