AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Woland


[...] ... Alors, sans bruit, le commissaire retire ses chaussures, son veston, son gilet. Il s'étend, reprend bientôt son chapeau melon qu'il pose en travers sur sa tête car il y a un léger courant d'air qui vient on ne sait d'où.

Est-ce qu'il s'endort ? Il s'assoupit en tous cas. Peut-être une heure. Peut-être deux. Peut-être plus. Mais il garde une demi-conscience.

Et, dans cette demi-conscience, c'est une sensation de malaise qui domine. A cause de la chaleur, que contrarie le courant d'air ?

Plutôt à cause de l'homme d'en-haut, qui ne reste pas un instant tranquille !

Combien de fois se retourne-t-il par minutes ? Or, il est juste au-dessus de la tête de Maigret. Chaque mouvement déclenche des vacarmes.

Il respire d'une façon irrégulière, comme s'il avait la fièvre.

Au point que Maigret, excédé, se lève, passe dans le couloir où il fait les cent pas. Seulement, dans le couloir, il fait trop froid.

Et c'est de nouveau le compartiment, la somnolence qui décale les sensations et les idées.

On est séparé du reste du monde. L'atmosphère est une atmosphère de cauchemar.

Est-ce que l'homme, là-haut, ne vient pas de se soulever sur les coudes, de se pencher pour essayer d'apercevoir son compagnon ?

Par contre, Maigret n'a pas le courage de faire un mouvement. La demi-bouteille de bordeaux et les deux fines qu'il a bues au wagon-restaurant lui restent sur l'estomac.

La nuit est longue. Aux arrêts, on entend des voix confuses, des pas dans les couloirs, des portières qui claquent. On se demande si le train se remettra jamais en marche.

A croire que l'homme pleure. Il y a des moments où il arrête de respirer. Puis soudain il renifle, il se retourne, il se mouche. ... [...]
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}