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Citation de Woland


[...] ... - "Vous devriez nous laisser un moment, votre maman et moi, Hélène ..." dit-il simplement.

Elle hésita. Elle regarda sa mère qui murmura sans montrer son visage :

- "Hélène n'est pas de trop ..."

La voix était lasse, un peu rauque. Il y restait des traces de sanglots.

Il s'écoula peut-être une demi-minute, mais elle fut pénible, à cause du silence, des respirations qu'on percevait.

- "L'acte de vente est signé ?" questionna enfin M. Serge, qui ne trouvait pas de phrase moins brutale.

Il n'avait même pas besoin de réponse. Sur la table, parmi les couverts sales, il y avait un gros portefeuille usé qui devait contenir les papiers de famille, les documents officiels, sans doute aussi la petite fortune des Meurice.

- "J'ai fait ce que j'ai cru devoir faire ..." répliqua la jeune femme qui n'hésita plus à monter ses yeux rougis, ses pommettes fiévreuses.

Alors il s'emporta. Il n'éleva pas la voix. Il ne fit pas un geste. Mais le débit fut rapide, haché. Et il regardait fixement le sol en parlant.

- "A cet homme ! ... Ainsi, pendant des semaines, vous n'avez pas eu assez de confiance en moi pour me mettre franchement au courant de la situation ! ... Tandis que lui, un individu vulgaire, plein d'arrière-pensées ...

- Je vous en prie !

- Je suis arrivé trop tard ... Ce matin, quand j'ai téléphoné au notaire ...

- Démarche que vous n'auriez pas dû vous permettre ... Vous ne comprenez donc pas que c'était le meilleur moyen pour me compromettre ? ... Que croyez-vous qu'ils aient pensé ? ..." ... [...]
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