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Citation de Woland


[...] ... Seule une jeune fille s'était levée, une blonde vêtue de noir, qui était assise à une petite table et qui attendit, après une ombre de révérence.

Adil Bey ne pouvait rester à la porte. Vingt paire d'yeux braqués sur lui, il s'avança jusqu'à son fauteuil cannelé et s'assit d'un air aussi important que possible, tandis que le montagnard en profitait pour pousser le passeport vers sa main.

Ce qui était étrange, impressionnant, c'est que tout ce monde se taisait. Et ce n'était pas par respect, puisque certains fumaient et que le parquet sale était étoilé de crachats ! Depuis combien de temps attendaient-ils ? Qu'est-ce qu'ils voulaient ?

- "Mademoiselle ... ?" dit Adil Bey en français.

- Sonia," répondit la jeune fille en noir, qui prit place de l'autre côté de la table.

- Je suppose que vous êtes ma secrétaire ?

- Je suis la secrétaire du consulat, oui.

- Vous parlez le turc ?

- Un peu."

Elle était toute jeune, mais pas intimidée du tout. Elle avait déjà son stylo à la main et elle regardait le passeport comme quelqu'un qui va se mettre au travail.

Adil Bey aussi regarda le passeport, mais il n'y comprit rien, car c'était un passeport soviétique. Il prenait son temps. Il feignait de lire. Il regardait autour de lui à la dérobée. C'est ainsi qu'il s'aperçut qu'il y avait un appareil téléphonique sur son bureau. Il constata aussi que ses visiteurs étaient de pauvres gens aux vêtements disparates. Une femme, devant lui, allaitait son bébé, et le vieillard assis à côté d'elle, un bonnet d'astrakan sur la tête, était pieds nus. ... [...]
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