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Critiques de Georges Voisset (12)
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La terre et l'eau

Une critique un peu particulière : j'ai acquis cette anthologie de poésie de l'Archipel malais principalement pour Brunei, ce pays d'où rien ne semble nous parvenir en littérature francophone. Bon... ça fait six poèmes de six poètes différents, que j'ai mis dans les citations. Bien sûr, je lirai le reste, cet ensemble d'îles découpé en 4 nations (Indonésie, Malaisie, Singapour et Brunei donc) attise ma curiosité. Déjà, j'ai appris que la langue malaise était une des langues les plus parlées au monde et que la poésie de Brunei est très nationaliste. J'ai apprécié la puissance évocatrice en quelques mots, surtout dans Élégie à une vieille passerelle.
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La terre et l'eau

Entre la littérature asiatique et moi, c'est une histoire compliquée. Ayant fait des découvertes poétiques passionnantes de divers coins du globe ces derniers temps, je me suis dit que la poésie asiatique m'attirerait peut-être davantage. Finalement non.



Certes, ce recueil qui couvre un siècle de poésie malaise - Indonésie, Malaisie, Singapour, Brunei -, n'est pas inintéressant pour comprendre cette région asiatique, tant culturellement, qu'historiquement, ou encore politiquement, mais j'y suis restée assez globalement hermétique, avec une petite préférence malgré tout pour les poésies de la Malaisie et de Singapour, qui ont été pour moi plus visuellement, et musicalement, parlantes - même si tout est relatif lorsque l'on lit une traduction, je ne sais effectivement pas lire le malais, qui était aussi proposé, et c'est bien dommage -.



Je vais donc continuer ma découverte de l'Asie pour le challenge Globe-Trotteur, en espérant tomber sur des révélations qui me feront davantage apprécier littérairement le continent. Peut-être devrais-je désormais tenter le théâtre ?
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Un format carré comme j'aime pour la poésie, un joli choix de papier et de typographie, des illustrations délicates, ce livre me plait de prime abord, ça compte.

Et puis je lis la préface qui parle de bonbons et explique le pantoun - quatrain rimé codifié venu de Malaisie. Je suis intriguée.

Et puis vient le carnet de voyage qui mêle prose et pantoun, lieu après lieu les sensations, les émotions, d'une Béninoise bordelaise découvrant ce pays asiatique mélangé d'influences, et c'est très beau. Le rythme d'une conteuse, le plaisir des sons des mots, des langues entremêlées, des rimes dans les quatrains (pauvre rime délaissée par la poésie contemporaine...), qui nous emmène dans le voyage sans avoir besoin de connaitre, ni la Malaisie, ni le Bénin et Bordeaux qui apparaissent aussi, même si j'ai aimé que son passage dans les Cameron Highlands me rappelle @Le jardin des brumes du soir.

Le glossaire à la fin est parfait mais on peut lire sans s'y référer. Et puis relire. Parce que ce petit livre donne envie d'y retourner.
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La terre et l'eau

La terre et l’eau, une anthologie de poésie dont seuls 6 poèmes de Bruneï nous parviennent.

Je rejoins l’avis de Norlane. C’est bien trop peu pour découvrir un pays.

Chers éditeurs, soyez audacieux, il est grand temps de compléter la littérature du monde parmi les pays les plus inaccessibles.

Revenons aux poèmes de ce livre concernant le pays tant convoité, « Les limites » est indéniablement mon préféré.

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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

CETTE MALAISIE LAH

(Patricia Houéfa Grange)



Voyage… Évasion… nos désirs d’ailleurs mis un peu en pénitence en ces temps de confinement, d’isolement.

Et pourtant, cela ne signifie pas repli sur soi : voyager, s’évader est toujours à notre portée. Ouvrir un livre, un album, un carnet de voyage.

Celui que je vous propose est un joli « Carnet de déambulation en prose pantounée » ainsi que le décrit son auteure Patricia Houéfa Grange : Cette Malaisie lah ! publié chez GOPE éditions.

Le pantoun malais dont Patricia Grange accompagne ses notes de voyage est un poème court (quatrain) dont l’auteure est friande et dont elle joue en virtuose et c’est donc aux sources qu’elle est allée à sa rencontre.



Éclats de rires et fumets de grillades

Bukit Bintang fait la fête

L’étrangère déambule en promenade

Cœur qui tangue à fleur de quête.



Belle déambulation où chantent les noms des lieux visités : Kuala Lumpur, Penang, Ipoh, Cameron Highlands, Gunung Brichang, Malaka, Selangor, etc… Pour ceux qui ont peur de s’y perdre et d’y perdre le nord, une carte est fournie, un itinéraire jalonné de papillons. Pour rappel le blog de Patricia s’intitule http://www.papillonsdemots.fr/



Balade à travers les rues, les atmosphères que Patricia Grange capte, tous sens déployés. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ». À sa suite, nous voilà pourvus d’une kyrielle de mots colorés, acidulés, à faire claquer ou à laisser fondre lentement comme bonbons.

La fête des sonorités de la langue malaise que Patricia prend plaisir à scander.



La fête bat et résonne

Dans les nuits de Penang

Le malais claque et sonne

Sur le bout de la langue



Plaisir de mon propre voyage s’insinuant dans « cette Malaisie lah » !

« lah est ce petit intensif malais à placer partout où nécessaire qui vous signe un Malaisien aussi infailliblement qu’en un certain pays les Français seraient surnommés ouh lala » dit la préface de Georges Voisset.

Il est vrai qu’on a envie de s’exclamer à chaque étape, à chaque paysage, à chaque saveur découverts.

J’aime le voyage sous l’égide de Patricia Grange ; il nous donne tellement à ressentir car l’auteure habite ces villes, ces rues, ces mets, ces bruits, les sort de leur exotisme touristique trop superficiel. Comme elle, nous ressentons les êtres et les choses du dedans, leur âme.

« Selangor j’ai habité la nuit de ta peau » susurre-t-elle. « Absorber le moment de toutes ses fibres, de chacun de ses pores » … Ainsi va la voyageuse qui finit par trouver le havre qu’elle aimerait habiter, Melaka : « De toutes les villes traversées c’est celle qui me ressemble le plus ». Et elle sait où sont ses attaches. Melaka, elle la compare à Bordeaux « qui lui colle à la peau » ; elle y retrouve aussi un peu de son pays de naissance, le Bénin.



« À des dizaines de milliers de kilomètres du petit pays d’Afrique où je suis née, un petit pays d’Asie m’a rendu une partie de moi-même. Tout en m’offrant des couleurs, des saveurs et des odeurs qui lui sont propres. »



Philosophie du voyage qui lui donne toute sa richesse. Et moi, loin de la Malaisie, loin de Bordeaux, loin de Cotonou, j’ai vibré à toutes les péripéties de son parcours… et avec cette citation, me voilà revenue aux premières pages du carnet de Patricia, presque sans m’en apercevoir. J’ai adopté ses sauts de puce, confortablement installée, hors des fatigues des déplacements, des attentes en aéroports… Je n’ai qu’à me laisser emporter par ses impressions auxquelles se mêlent les miennes. Au hasard des pages feuilletées, je suis prête à retrouver : Kuala Lumpur, Penang, Ipoh, Cameron Highlands, Gunung Brichang, Malaka, Selangor, etc .

Juste un au revoir murmuré sur le pantoun de clôture :





(Monique Merabet 29 avril 2020)

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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Voici un magnifique carnet écrit et illustré par Patricia Houéfa Grange qui nous invite à déambuler en Malaisie d'une ville à l'autre, en prose pantounée.

Ce carnet est un véritable enchantement et il est bon de voyager aux côtés Patricia Houéfa Grange. Ce carnet est une belle façon de découvrir la Malaisie et vous donne envie d'évasions. Mais ce carnet fera également le bonheur de ceux qui connaissent la Malaisie, et il est agréable de la retrouver à travers ce carnet.

Un coup de coeur, format carte postale.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Cette Malaisie Lah ! vous offre une expérience multisensorielle qui se déguste comme une mangue bien juteuse, s'écoute comme le chant mémorable d'un voyage intérieur et intime, se touche avec le contact de sa divine couverture, résonne en vous comme des incantations mystiques ou des mélopées séculaires venues de nos communes mémoires. Ses volutes de fumée d'encens emplissent votre bouche assoiffée qui s'abreuve au lait sucré distillé par la prêtresse poétesse Patricia Houéfa Grange. Cette dernière nous fait voyager vers un ailleurs si familier et si inédit que nos sens sont chavirés. J'ai habité ce livre "comme une seconde peau" à même de guérir mes maux, j'ai goûté son fruit ardent comme le creuset incandescent des volcans antillais et j'ai tutoyé un instant la plénitude d'une terre de "l'entre-deux", une terre teintée d'éternité. Je vous invite donc à embarquer sur la chaloupe rêveuse d'une amoureuse des mots et des rencontres aux antipodes qui pourtant vous reconnectent à votre moi profond. Ce voyage lah ! vous laissera un souvenir impérissable et vous hantera pendant longtemps.
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Plus qu’un voyage poétique ou une expérience sensorielle et gourmande, Cette Malaisie Lah, carnet de voyage en Malaisie de Patricia Houéfa Grange, m’a transmis un soin de l’âme, une sanación comme on dirait en espagnol. Ce carnet de voyage est une recette du voyage heureux et unique, où les infinitifs déclinent les ingrédients des délices d'un voyage nourricier. La quête de la plénitude de l’instant qu’on aspire par tous les pores de son corps, « l’ailleurs chez soi » qui rend tout son sens au vrai voyage : se retrouver soi-même, dépouillée de toutes nos habitudes et nos repères, pour découvrir qu’on est de ce lieu où on se sent bien, là où quelque chose de ce qui nous entoure est une parcelle perdue de notre âme qui se recompose...
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Depuis un peu plus de 10 ans, les éditions GOPE éditent des livres (dans différents genre : B.D. poésie, romans essais) concernant la Thaïlande, la Malaisie, le Cambodge, l'Indonésie, Hong Kong avec un attention particulière portée aux auteurs ayant une double culture.



Je les découvre grâce à ce joli livre de Patricia Houéfa Grange, traductrice, performeuse, conteuse, danseuse, dessinatrice, origamiste émérite et surtout poétesse et grande voyageuse dont je vous invite à visiter le site ici !

Et c'est bien de poésie et de voyage dont il est question dans ce livre en forme de carnet de voyage tendrement illustré par ses soins.



Nul besoin d'être spécialiste du pantoun - cette forme particulière de poème court - ni d'être déjà allé en Malaisie pour se régaler de ces pages enchanteresses où se mêlent prose, poésie et illustrations colorées et très vivantes. Le lecteur se transforme en petite souris sur les pas de Patricia qui voyage en vraie épicurienne, prête à goûter de nouveaux mets, à sentir de nouvelles odeurs parfois entêtantes, à se mêler à la foule et à s'enivrer de l'ambiance des différents quartiers des villes et des paysages naturels de la Malaisie qu'elle explore avec gourmandise. Car ce qui la guide c'est la rencontre authentique de l'Autre qui se double d'une approche très sensorielle du pays, les cinq sens à l'affût de toute nouvelle expérience. Elle voyage en poète : comment faire autrement quand on est poète?

Si la découverte d'un pays et de ses différentes facettes est au coeur de ce livre, on apprécie aussi les ponts construits par Patricia entre la Malaisie et d'autres lieux chers à son coeur : Bordeaux sa ville d'adoption, le Bénin de son enfance, mais aussi d'autres pays visités comme le Mexique. On se prend à réclamer d'autres livres, sur d'autres voyages... un livre sur le Bénin aussi.

A signaler, la très belle préface de Georges Voisset, cofondateur de Pantun Sayang et directeur de publication de Pantouns et genres brefs.

Un livre qui ne s'épuise pas à la première lecture et qui donne envie de voyager mais aussi de lire de la poésie, des carnets de voyage et de redécouvrir les grands écrivains voyageurs comme Nicolas Bouvier.



Merci à Patricia Houéfa Grange pour cet excellent moment de lecture et ce livre si réjouissant, lumineux, frais, léger et profond à la fois qui respire l'amour de la vie.
Lien : https://lepandemoniumlittera..
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Quel délice de suivre les pas de Patricia Houéfa Grange dans ce petit pays d'Asie peu connu qu'est la Malaisie !

Ce recueil, qui mêle avec brio prose et poésie, nous emmène au cœur de la Malaisie, un cœur vibrant, vivant, sonore.

Se mélangent avec art les couleurs, les odeurs, les saveurs, les bruits, sollicitant la totalité de nos sens tout au long de la lecture. L'utilisation çà et là de la langue malaise enrichit, en outre, ce carnet des sonorités propres à cette langue si particulière.

Nous voyageons, de chapitre en chapitre, à travers les paysages, les villes, les sites que Patricia a découverts avec curiosité, gourmandise, et toute l'intensité et la joie de vivre qui la caractérisent. Ce carnet de voyage fascine par la façon dont l'auteure décrit ses ressentis et nous les livre avec force, quels qu'ils soient.

Elle évoque aussi avec beaucoup d'émotion ses rencontres amicales et on ressent la chaleur des liens qu'elle a pu nouer sur place autour d'un repas ou ailleurs. On entend les rires, on se réjouit des petits cadeaux glissés à son départ dans son sac.

C'est donc un carnet presque intime qu'a rédigé Patricia, ce qui le distingue de bien des carnets de voyage.

L'écriture est d'une précision d'orfèvre et les pantouns ponctuent avec grâce la rivière des mots. Patricia nous prouve, une fois de plus, avec quel brio elle maîtrise l'art du pantoun.





"Tapis de fleurs d’angsana

offrandes jaunes vers les temples.

L'encens s’élève vers Bouddha

mille prières me contemplent."





"Forêt moussue, forêt primaire

refuge des divinités.

À hauteur de lichen et fougères

habiter l'éternité."







"Forêt vierge des songes

vole, vole, le bel oiseau frêle.

Ne brise pas ce vrai mensonge

où s’ébat mon âme-tourterelle."







"Dans le ciel, la pleine lune luit

lucioles dans les branches.

Selangor m’a éblouie

ma nuit sera blanche."





J’ai refermé à regret ce carnet habité jusqu’à la dernière ligne. Très émouvante en effet la dernière promenade évoquée dans ce carnet qui met "à l'envers" le cœur de Patricia.



"Dernière promenade. Essayer, essayer de ne pas y penser. Essayer de ne pas penser. Essayer de ne plus être que dans l’instant. Essayer, essayer, essayer… ".
Lien : http://leclosauxpoemes.eklab..
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Pantouns malais

Une des inspiration de la poésie européenne du XIX, notamment Hugo, Marsden, Gautier, Nerval, Thaly ou Marsolle.
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Cette Malaisie lah ! – Carnet de déambulation..

Cette Malaisie lah !, c’est celle où Patricia Houéfa Grange a posé ses pieds légers et ses mots-papillons lors d’un voyage initiatique en mai 2016. Elle s’en est imprégnée avec sa sensibilité de poétesse pour nous livrer ce joli carnet où elle rend un bel hommage à l’art du pantoun, qui est ici un mode de vie, une respiration.



Au rythme de son pas curieux, on se promène avec ravissement dans les « vestiges du présent » de la Malaisie d’aujourd’hui, qui font parfois des ponts avec son enfance à Cotonou. Ce pays multilingue et multiculturel a une âme et nous assistons ici à la rencontre de deux âmes.

Ce beau carnet carré est un petit bijou aux multiples facettes, entre recueil de poèmes et récit de voyage, entre prose pantounée et illustrations lumineuses signées Mariposa – le nom d’artiste de Patricia. Après cette promenade intime et sensuelle, on aimerait poursuivre avec elle ses pérégrinations vers le nord et l’est du pays, ainsi que dans l’île de Bornéo… On attend la suite avec impatience !



Premières impressions de lecture d’Armelle Grellier de Calan

Membre du comité de lecture de Pantun Sayang
Lien : http://pantun-sayang-afp.fr/..
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