La personne dépressive tente désespérément de dominer et de nier ses émotions de désespoir, de rage, etc. créées par un événement qu'elle a subi décès, perte importante en amour ou en amitié, échec professionnel, etc. Elle "refoule" ses émotions en langage freudien. La dépression n'est pas la tristesse ni la colère mais bien la tentative désespérée de ne pas les accepter !
"Le cerveau est bête, et cela en cela qu'il est malin"
Le cerveau ne fait pas (complètement) la différence entre une image mentale (fabriquée) et une image du réel... et c'est en cela qu'il est génial !
Humour et trauma :
les événements retrouvent leur vraie place
sur la ligne du temps
Le passé émotionnel, positif ou négatif, est vécu comme présent en hypnose. Au moment où on y aborde le souvenir d'un événement traumatique, celui-ci semble faire - ou plus exactement fait - partie du présent du patient Dès lors, quand l'humour touche juste, il met immédiatement les choses tragiques dans une perspective historique ; en faisant rie, l'aspect émotionnel dramatique est déconstruit et il ne retient plus le souvenir auquel il était rattaché. Celui-ci reprend instantanément sa place dans le passé et ne reviendra plus hanter le présent. La juxtaposition de l'émotion qui déclencha le rire actuel à l'événement traumatique passé transforme instantanément l'aspect émotionnel pénible de ce passé (qui était jusqu'ici "ressenti au présent"). En un clin d'œil, le rire contribue à remettre définitivement le trauma à sa juste place.
Comme moi, tu as été impressionné par le français presque parfait d'Ana, non ? Eh bien, à mon avis, il peut s'expliquer par le fait qu'elle a appris cette langue dans des circonstances extraordinaires, un contexte dans lequel chaque information peut te coûter ou te sauver la vie.
Depuis toujours, Franck aime les bergers allemands et éprouve une sympathie instinctive pour leurs propriétaires. Cela remonte à son enfance et à sa fascination pour un Hitler qui, lui aussi, aimait ces chiens. Le Führer était devenu son héros à l'époque où il était "le petit" placé dans une institution pour enfants abandonnés après que sa mère ai tué son père d'un coup de fusil de chasse. La pauvre se faisait cogner depuis des années. Cette nuit)là, après que son mari l'ait une fois de plus violée, il lui avait ordonné d'amener le petit dans la chambre précisant que si elle ne lui obéissait pas, il tuerait le môme.
Pressé par le temps, je décide de recourir immédiatement à l'hypnose.
Cette manière de faire deviendra au fil du temps une règle personnelle : faire de l'hypnose dès que possible, de préférence dès la première séance.
UNE VÉRITABLE FABRIQUE DE FAUX SOUVENIRS
Certains mettent en garde contre l'utilisation de l'hypnose en thérapie, arguant qu'elle créerait de faux souvenirs. Mais des faux souvenirs, nous en créons tous à la pelle hors de cadre spécifique ! Il en est ainsi lorsque, évoquant des événements du passé, nous nous plaisons à les agrémenter, sans même en être conscients, d'éléments anodins dont la réalité est le plus souvent douteuse. De même lorsque nous tenons à ajouter moult détails aux récits de ceux qui vécurent ces événements avec nous. Idem lorsque nous enjolivons ou adaptons les faits pour qu'ils collent à la réalité qui nous convient.
Alors, oui, la PTR est une véritable fabrique de faux souvenirs. Et elle ne s'en cache pas, bien au contraire. Là où un événement douloureux a imprimé en nous un souvenir pénible voire insupportable, elle propose d'en installer une nouvelle version qui aura été sciemment choisie. Elle n'efface aucun fait de notre conscience ni la mémoire de ce qui s'est réellement produit ; elle remplace simplement le cortège d'idées noires, de cauchemars, de visions et de sensations négatives qui nous taraudent, nous envahissent, nous bloquent.
La question de l'orgasme provoqué par l'agresseur, de manière intentionnelle ou non, doit également être posée et il appartient au thérapeute de le faire (la honte de la victime est trop grande pour qu'elle ose en parler spontanément). Une fois son interrogation soumise, il procèdera ensuite, respectueusement, comme décrit précédemment,e n amenant le patient à ressentir de nouveau à la fois cet orgasme (orgaste*) et les éléments du contexte qui contredisent ce plaisir mécanique imposé. Alors, et alors seulement, l'explication intellectuelle du "plaisir mécanique" pourra être entendue, comprise et enfin acceptée par le patient.
* : Le terme "orgaste" a été créé dans la mouvance cognitiviste pour distinguer l'orgasme souhaité et celui imposé volontairement ou non) dans un contexte de viol ou d'abus sexuel Trop de professionnels, policiers, magistrats et même encore parfois psychologues et psychiatres pensent qu'il y a dans ces cas un désir inconscient de la part de la victime. Bien sûr, il n'en est rien !
Il faut rappeler que le taux de récidive après u séjour en prion est de 70 % dans les 6 mois qui suivent la libération. Et qu’il est encore de 30 %à l’issue d’un traitement psychologique. Il est donc indispensable de veiller à ce que l’abuseur ne rechute pas, aussi bien en ne le laissant pas libre d’agir à sa guise qu’en ne favorisant pas les conditions de l’abus.
La PTR (Psychothérapie du Trauma Réassociative) ou Hypnose Conversationnelle Stratégique que j'ai élaborée et peaufinée à travers ma pratique s'appuie sur cette dimension naturelle et développe l'idée que l'hypnose thérapetique n'est en rien le fruit de la suggestion mais bien une utilisation de l'imaginaire du patient en situation clinique.