Personne ne parle des temps morts, car la mémoire ne conserve et ne transmet, dans les récits, que les moments, souvent brefs, où l'on affronte le danger. Comment on a rompu l'encerclement, à la faveur de la nuit ; la fois où on les a surpris, pendant qu'ils faisaient la sieste ; l'éxécution d'un traître devant le village assemblé ; la fuite éperdue, lors d'un ratissage. Les temps mors, pourtant, sont les plus longs