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Critiques de Gérard Chazal (5)
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Du panoptique de Bentham à la surveillance nu..



Il est probable que beaucoup, comme moi, ont entendu parler de ce fameux panoptique de Bentham grâce à Michel Foucault et son livre "Surveiller et punir". Ce livre, comme celui de Foucault, commence par parler du panoptique.



Le panoptique est une architecture de prison tel que les prisonniers seraient surveillés sans voir qui les surveillait. Une prison circulaire où le surveillant serait placé au centre. Un bâtiment conçu par un philosophe. Il semblerait que six prisons en France aient été construites selon ce principe et trois continuent encore en service : Niort, Caen et Vaul-de-Reuil. C'est, peut-être, la première fois qu'un outil technique important ait été conçu avec ce but spécifique de surveillance.



Michel Foucault a généralisé l'idée à la plupart des activités de notre société : la surveillance des ouvriers dans les ateliers des usines, dans les écoles, les hôpitaux, aéroports, ...



Il est surtout question de surveiller les individus, disons indésirables, en prison et après leur sortie (bracelet électronique, ...) et à la fin du livre on parle des formes actuelles de surveillance de tous et par tous. La surveillance de tout ce qu'on fait sur internet (Google, ...) et même la surveillance des uns par les autres : des outils des réseaux sociaux qui informent quand untel est connecté, quand il a lu un message, ...



Un livre court qui se lit très facilement. On n'apprend pas beaucoup mais ça permet de remettre les idées en place et alerter sur la surveillance qui nous est imposée sans, parfois, nous rendre compte.

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Les femmes et la science

Gérard Chazal retrace l'évolution de la place de femme et des scientifiques au cours de l'Histoire, les femmes scientifiques étant à l'intersection de ces deux groupes marginalisés.



Ce livre apporte de très bonnes biographies résumées sur des exemples de femmes scientifiques brillantes au cours de l'Histoire. Car elles ont existé, ont été reconnues par leurs pairs, puis beaucoup n'ont pas été retenues par la postérité.

Nombreuses ont dû exercer leur science sous pseudonyme voire déguisement masculin, ou même devant faire signer leurs travaux par leurs collègues ou époux pour qu'ils soient publiés et reconnus. Ceci semble être les principaux mécanismes d'invisibilisation des femmes scientifiques.



Mais je me posais une question et le livre n'y a pas exactement répondu. Lorsque les travaux d'une femme sont brillants et reconnus par ses pairs à son époque, quels mécanismes expliquent qu'elle ne passe pas à la postérité ? À quel point y a-t-il un différenciel avec les hommes ?

Car de nombreux savants brillants ont aussi été oubliés de l'Histoire, leurs carrières manquant de narratif facile à retenir, ou s'étant intéressés à des sujets trop obscurs pour le grand public. Les générations suivantes ont-elles davantage tendance à oublier les femmes que les hommes, à talent égal ? J'aurais aimé avoir quelques éléments de réponse à ce sujet.



Dans les parties plus historiques, j'ai trouvé le texte assez flou. On nous dit plusieurs fois que « certains » « ont pu pensé ainsi ». La possibilité n'est pas toujours la réalité, et j'aurais préféré des sources précises pour juger à quel point ces opinions étaient représentatives, influentes et communément admises à ces époques.



Avec ce livre, je me suis rendue compte que l'imprimerie a certes permis d'accélérer la diffusion du savoir scientifique... mais aussi de l'obscurantisme ! En effet, l'Église a pu imprimer en masse des pamphlets contre les femmes (sorcières) et les scientifiques (hérétiques).

Mais en parallèle, chacun pouvait alors lire sa bible imprimée et se rendre compte des incohérences. Lien de cause à effet ou simple coïncidence, cet affaiblissement de la chrétienté paulinienne est allé de pair avec plus d'ouverture pour les femmes.
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Les femmes et la science

« Il est plus facile de désagréger un atome qu’un préjugé ! » est un aphorisme attribué à Albert EINSTEIN, que l’on convoque souvent. En Science comme ailleurs, les préjugés ont la vie facile. L’un des plus tenaces est celui du rôle des femmes dans la pensée scientifique. Ingénieure, chercheuse, professeure : la féminisation des métiers techniques, comme des autres, contribue lentement au changement des mentalités. Une autre approche est possible : regarder lucidement l’histoire. C’est ce que propose Gérard CHAZAL dans son ouvrage Les Femmes et la science (Ellipses, 2015).



Il n’y a pas que Marie CURIE comme exemple de femme scientifique ! Première lauréate du prix Nobel de Physique ET de Chimie, scientifique hors-pair et citoyenne exemplaire, elle est un bel arbre qui cache une forêt trop inconnue : celle des contributions féminines à la science.



On attribue sans certitude historique la découverte de l'orbite elliptique de la Terre à Hypatie (360-415), philosophe et mathématicienne qui dirigea l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. C'est le point d’ancrage d’un film réalisé par Alejandro AMENABAR en 2009, « Agora », dans lequel l’actrice Rachel WEISZ donne, tout en beauté, son corps à un personnage féminin dont les historiens savent peu de choses, et pour cause. Victime de l'intégrisme chrétien de l'époque, son histoire n’a pas échappé à la destruction par ses persécuteurs... Vae Victis !



Emmy NOETHER (1882-1935) a elle laissé aux mathématiques pures un théorème qui porte son nom : en rapprochant les notions de symétrie et les lois de conservation, il établit un pont entre géométrie et algèbre. Etudiante à l’université d’Erlangen, elle devait se contenter d’être auditeur libre ; enseignante débutante à l’université de Göttingen, ses cours étaient supervisés par ses collègues masculins – signe de temps… Les applications théoriques de ses travaux sont nombreuses, comme pour la Théorie de la Relativité développée par Albert EINSTEIN, lequel reconnaissait ses contributions exceptionnelles aux mathématiques. Son cadre de pensée contribue également à établir des résultats précieux sur les équations de la mécanique, et des méthodes numériques utiles aux ingénieurs.



L’histoire d’une conquête que celle de la place des femmes dans les sciences – comme dans la société tout entière – racontée en exemples remis dans le contexte de leur époque. D’Hipathie d’Alexandrie à Emmy NOETHER, en passant par de nombreuses autres personnalités, les femmes ont été autant que les hommes des contributrices remarquables à la recherche et aux découvertes scientifiques, luttant pour cela contre les dominations et les préjugés.



Gérard CHAZAL défend avec justesse la thèse selon laquelle « le fait de tenir (les femmes) à l’écart (de la science) tient plus à des raisons idéologiques, sociales ou religieuses qu’à des raisons biologiques ». Il le montre par de nombreux exemples, couvrant différentes disciplines et périodes historiques. En d’autre termes, des femmes sont tout aussi douées que des hommes pour les sciences dites « dures » (mathématiques, physique ou chimie) et leur apport passé – et surtout futur – est aussi déterminant que celui des hommes pour le progrès de la connaissance et de ses applications au bénéfice de l’humanité…
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Les femmes et la science

introduction rapide et claire au sujet. Où l'on voit le chemin parcouru par ces femmes scientifiques pour défricher le terrain depuis l'Antiquité afin d'accéder à la science mais où l'on peut constater aussi celui qui reste encore à parcourir pour une réelle égalité des chances entre sexes dans le domaine scientifique.
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Les femmes et la science

Un très bon livre pour situer la place des femmes dans l'histoire des sciences.

Certes un peu court, il permet cependant de voir que les femmes ne sont pas absentes volontairement des sciences, mais que pendant longtemps, on les a empêcher d'y avoir accès (éducation, misogynie).

Mais de nombreuses femmes brillantes marquent le parcours des sciences.

Ce fut un double combat : lutter pour avec accès aux connaissances et aussi lutter pour une place et l'égalité dans des sociétés patriarcales.



Le livre visait à casser le stéréotype que les femmes n'étaient pas faites pour les sciences, et bien c'est une chose qu'il fait a merveille (pour ceux qui en douterait)



Être une femme DE science, c'est être scientifique ET féministe
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