Entretien avec Gérard Dalongeville .
Entretien avec Gérard Dalongeville, ancien maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 1er mars, à Paris.
La réalité est tout autre : François Hollande n'est pas un gentil. Il sait éliminer. A l'instar, de tous les grands hommes politiques, il sait qu'il convient de "tuer" ses adversaires quand il est temps. C'est sans doute, le sens de la mise à l'écart de Martine Aubry en mai 2012."
La politique, n'en déplaise à certains, ne se résout pourtant pas dans la stricte détermination de ce qui est bon et juste pour les populations dont les responsables publics ont la charge. L'homme politique n'est pas un professeur de morale. Son travail, car c'est un métier, ne se résume pas à une réflexion sur les fins, à une spéculation sur ce qui " vaut mieux pour eux", qu'il s'agirait ensuite de manière parfaitement étanche et déconnectée, de mettre en application de façon parfaitement rationnelle, efficace, grâce à un bon dosage des moyens les plus appropriés.
" Ce qu'ont oublié pourtant les puissants barons locaux socialistes du nord de la France- et rappelons-le également, plusieurs hiérarques PS de la région Paca-, c'est que si la politique n'est pas la morale, la politique sans l’éthique n'est rien."
L'homme est un expert en dons et en espèces. Sa passion pour le climat luxembourgeois lui vaudra, à lui comme à moi, d'être mis en examen pour détournement de fonds publics, un sport local bien connu.
Je me souviens aussi d'un camarade lillois qui présidait un bureau de vote et qui annonça en direct les résultats devant les militants et les journalistes présents ; un résultat qui, chose étonnante, n'était plus le même le lendemain sur l'émargement officiel de la "fédé" du Nord.
Hollande et Désir sont prévenus: Martine est populaire, très populaire. En apparence, le congrès de Toulouse laisse le sentiment d'un parti réconcilié.
En réalité, la guerre est ouverte.
« parti socialiste réussira.(…). Il doit réussir à faire se rejoindre François Hollande et Martine Aubry. »