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3.75/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Gérard Meudal, journaliste à « Libération » de 1982 à 1996, puis collaborateur du « Monde des Livres » où il s’occupe plus particulièrement de la chronique des romans policiers.

Traducteur entre autres de Joseph O'Connor. Il est membre du jury du prix Laure-Bataillon.

Source : /www.maisonecrivainsetrangers.com/
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Entretien mené par Gérard Meudal Porté par le bouche-à-oreille des lecteurs enthousiastes et sélectionné pour le Prix Strega, Chemins de fer du Mexique de Gian Marco Griffi à été une véritable révélation dans le paysage littéraire italien de l'année 2023. Ce roman débordant d'aventures qui s'ouvre à Asti, au Piémont, en février 1944, met en scène un soldat de la Garde nationale républicaine ferroviaire, qui se voit confier par le IIIe Reich la mission apparemment insensée d'établir une carte des chemins de fer du Mexique en une semaine. C'est le point de départ d'un texte à la fois amusant et émouvant, réaliste et fantastique qui entrelace habilement une multitude d'histoires secondaires, de digressions, de rêves, de lettres et de visions. Ce n'est pas un hasard si la critique italienne a évoqué à plusieurs reprises le nom de Roberto Bolaño. Dans le cadre du festival Italissimo 2024. À lire – Gian Marco Griffi, Chemins de fer du Mexique, trad. de l'italien par Christophe Mileschi, Gallimard, 2023.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Lettre de Jean Giono (24 décembre 1949)

Cher Navel,

Je trouve votre lettre en rentrant d'un voyage " père Noël ".Non, je ne suis pas aimable...ni bien élevé. Si je vous ai dit de revenir, c'est que j'y éprouvais de la joie. Je ne fais jamais rien qui me déplaise. Je ne me force jamais. Et venez partager mes repas en toute simplicité. Si je l'ai dit c'est que je le pense.Le reste est légende. (...)
Je vis seul et n'écoute personne, ni éloge ni critiques dures.
(...)
Soyez " vache" avec bonheur. Je n'écoute rien.Ni vous ni personne. Alors vous pouvez y aller.
J'aime courir des risques (...)
A demain

Jean Giono
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" Le miracle vient des mains" de Danièle
Sallenave

Il est des livres qui traversent silencieusement leur époque et,dans la rigueur d'une trajectoire sans concessions, creusent patiemment leur marque à l'écart des modes caduques et des discours qui tiennent bruyamment le devant de la scène. " Sable et Limon"est de ceux-là: le goût de l'exactitude, la clarté et la ferveur qui animent ce livre sans modèles font de sa lecture une expérience sans exemple. On n'en sort pas comme on y est entré.;on n'écoute pas sans un profond remuement intérieur un homme qui ouvre, dans la dure contrainte de la réalité sociale, un espace neuf et libre pour y faire entendre sa voix; qui, instruit par l'épreuve concrète du travail de ses mains, opère un retour sur soi, et interroge en lui-même les liaisons singulières du corps et de la pensée.


( p.58)
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Le Travail d'écrire de Georges Navel

(Publié la 1ère fois, dans "Lettres nouvelles ", 1959)

(...) Je ne me proposais pas d'être écrivain. J'étais terrassier. Je connaissais bien l'euphorie musculaire. Le mouvement factice commencé par une sorte de poème Dada devenait une sorte d'aspiration. J'avais 28 ans.Il me semblait que si je trouvais la formule, elle pourrait me servir au cas où, à nouveau, je me trouverais dans l'obligation de reprendre , par exemple, le travail d'usine.Il me suffirait alors de réciter le petit poème que j'avais écrit pour que le monde se transforme. Comme quelqu'un qui se dirait: Aujourd'hui il pleut, mais on ne m'aura plus: le soleil se cache derrière les nuages ; je connais le profond secret des choses".Ce mouvement a été la direction même.

( p.11)
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" Chacun son royaume " par Jean Duvignaud

(...) L'ouvrage qui paraît aujourd'hui,
" Chacun son royaume ", reprend les thèmes familiers de l'auteur, les affronte aux souvenirs et esquisse même une philosophie de la vie.

Le royaume de Navel, c'est le travail. Une intense, une âpre poésie du labeur domine ses récits.Le mouvement de la main serrant un outil, ramassant des fruits ou soignant des abeilles commande au déroulement de son roman.C'est un chant qui accompagne les personnages, les équilibre et, parfois, les dévore.
(...)Certes, Navel parle peu du travail en usine.Le sien s'accomplit sur des chantiers de plein air, dans le midi, au soleil ; c'est aussi le ramassage des fruits, la construction d'un barrage ou d'une maison. L'homme alors peut s'attarder sur les gestes qu'il accomplit, en suivre le déroulement dans les muscles et dans les nerfs et mêler la tendresse ou la camaraderie à la peine.

( p.56)
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" Sable et Limon " par Anne Blanchard

Il faut rendre grâce à Georges Navel d'avoir laissé publier ce recueil de lettres qui n'étaient évidemment pas destinées à la publication.Tel quel, offrant, sans prétention aucune, non pas une oeuvre, mais un homme, il pourrait bien constituer, au même titre que les lettres de Van Gogh pour un artiste, le bréviaire de l'écrivain authentique.

( p.96)
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" Chacun son royaume " par Jean Duvignaud

(...) Navel raconte comment le philosophe Bernard Groethuysen lui apprit que l'écriture était une chose grave, pas seulement un exercice de voltige, mais la seule manière d'approfondir et de prolonger le travail de ses mains. Or, la lenteur même du maniement des outils et la répétition des gestes dont, comme le montrent les chants anciens du travail, générateurs de poésie. Et le sage savait que la méditation métaphysique était comme le labeur social, un ressassement éternel. (...)
Jean Giono l'a senti qui, dans sa préface, appelle Navel un " Hésiode syndicaliste ": ici le poète tente de trouver ce qui justifie la vie sans cesser de plonger dans la vie la plus simple.

( p.57)
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Navel au débotté par Alain Bourdon

(...)
L'idéal serait d'être magicien et de prendre les choses et de les distribuer à pleines mains, fraternellement. Navel s'enchante de voir à quel point les échanges sont faciles, sur les chantiers de terrassiers, entre bons compagnons terriens, Bretons, Angevins ou Picards : " Les noms des choses, dans leur bouche, disposent d'une force directe d'évocation. Qu'ils disent n'importe quoi, route, vin, pain, bouteille, on touche ce qu'ils nomment...Ces voix d'hommes qui ont appris à parler dans un jardin à blé, à pommes ou à betteraves, sont toujours rassurantes. "

( p.44)
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Avec Bernard Groethuysen

(...) A l'heure exacte du rendez-vous, un petit rouleau de papier sous le bras, j'ouvrais la porte du bureau de la Revue. Il y avait du monde.Le visage radieux, les mains tendues, Bernard Groethuysen vint à ma rencontre.Il ressemblait, avec sa barbe, à un roi mage, à Verlaine, à Kropotkine, à Socrate, à la plus belle image de l'homme de mon cœur.

( p.46)
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Navel au débotté par Alain Bourdon

(...)Mais il y a plus merveilleux ; en maniant le marteau, la faucille et même en tirant l'aiguille, il arrive qu'un miracle vous délivre de la solitude. Sous l'effort patient se dévoile un dénominateur commun à tous les hommes qui peinent et l'on s'aperçoit que se crée entre eux un lien universel, émouvant, mystérieux, chaque fois que quelqu'un se livre à sa tâche humblement. " Il s'est passé quelque chose d'extraordinaire en moi ces temps-ci, confie Georges Navel à son ami Groethuysen...c'est en faisant des besognes de femmes qu'un monde s'est révélé à moi.La dernière fois ce fut en me levant tôt pour raccommoder mes pantalons. J'ai découvert qu'en n'ayant plus d'âme propre, tout à coup on pouvait comprendre toute l'âme du monde, que ce fût celle des femmes, les âmes vivantes et les âmes mortes, celles des Chinois et des Arabes, et celles des civilisations mortes. "
Vivre n'est pas banal, quand on vit dans l'oubli de soi.

( p.44)
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"Sable et Limon " par Anne Blanchard

(...) Mais c'est aussi , certainement, cette sensibilité, cette surabondance de peines, cette profonde humanité qui sauvent Navel du désespoir. Trop riche de vie pour se résigner, ou se retirer, on se le représente dans le quotidien, vif, enjoué, offert aux échanges et aux problèmes, malgré sa solitude foncière. Il aime le travail, l'emploi de toutes les facultés, le pouvoir des mains, le jeu avec la main qui travaille (...), trouvant du "créatif" même dans l'ajustage. Il aime l'humour, non comme un refuge de dilettante, mais par une sorte de pudeur élémentaire. Il sait le prix d'une présence (un bourdonnement d'abeilles), d'un signe humain (une fumée), d'une rencontre, des semblables sur un chantier. Ne nomme-t-il pas "un bain de jouvence" le métier de terrassier, parce qu'on y est bien "entre compagnons". (p.97)
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