Il est certain que César, terrible dans ses vengeances, a voulu que l'on dise longtemps après lui:"Où fut Alésia?" Il l'a anéantie et a voulu effacer jusqu'à son nom. C'est pourquoi ce territoire sur le,quel César avait jeté sa malédiction, a pu ne pas conserver le nom d'Alésia, mais devenir une terre brûlée, un lieu exécré, déserté, il n'en est resté que la légende de la ville disparue, dont il était interdit de prononcer le nom.
Malheureusement, les fouilleurs clandestins travaillaient aussi de leur côté pour leur compte personnel. Les tumulus étaient éventrés sans méthode dans le seul but de découvrir monnaies, objets divers qui se vendaient au plus haut prix. Une nuée d'antiquaires s'abattit sur le pays, ramassant les petits trésors de médailles que chaque ménage avait eu l'occasion de constituer. Aujourd'hui encore , plus d'un cultivateur possède quelques monnaies antiques dans un fond de tiroir. Un des fouilleurs les plus intrépides, Constantin, travaillait pour la Société d’Émulation, il reçut même une gratification de 200 francs de la Préfecture; mais c'était plutôt une oeuvre de dévastation que des fouilles méthodiques; on peut voir sur le communal de Chassagnes des tumulus traversés de part en part par une tranchée.