Là, j'ai mon oncle Titi à l'oreille qui avoue se sentir moins seul depuis qu'il doit rester cloîtrer comme tout le monde.
Avec ses chats d'habitude il ne voit personne, alors qu'à présent il suit les informations avec une coupe de champagne et l'impression flatteuse que le gouvernement s'adresse à lui toute la journée. Quand il me dit que c'est la première fois qu'il partage la même vie que tout le monde, j'entends la foudre du sourire qui passe sur ses lèvres.
- Oui, la plupart des gens se sentent plus à l'aise dans une bulle provinciale. L'esprit bocal exulte dans un paradis pour poisson rouge.
"Mon saltimbanque de frère m'appelle à l'aide sur WhatsApp. Depuis qu'il se passe les nerfs sur le jeu Doom, il en a trop marre de bousiller des démons. Il s'en est rendu malade et en pleine nuit il vomit des tirs laser dans son lit. J'écoute ses propos incohérents, Julen est en train de virer cinglé. Hier il a croisé un démon dans la rue juste ne face de son appart. Je l'écoute. Avec ma voix de guérisseuse je lui lis du Verlaine. Ça lui plaît. Il va regarder à quoi ça ressemble sur internet."
Le sommeil partagé accentue la porosité des êtres.
Toutes les comètes ont un nom que j’ignore.
Toutes les comètes sont des épaves au fond de mes yeux.
Toutes les comètes tombent du ciel en bouquets de diamants.
Toutes les comètes défaillent en lumière.
Toutes les comètes frôlent mon cœur.
Toutes les comètes nous ramènent à l’enfance.
Toutes les comètes éclairent le fond de mon âme.
"Cela fait déjà plus de trois semaines que les mesures de confinement rendent ma vie belle au point d'en éprouver de la honte chaque fois que j'écoute les mauvaises nouvelles du monde à la radio."
Une partie de moi est morte
Une autre Te survit
La dernière caresse l'éternité
Mon tout est un cri d'amour