Gilbert Buti

Un enfant vacancier croise un tropézien qui va lui raconter l’histoire de sa ville. Il démarre en l’an 68, puis sur beaucoup de pages, de 1470 à 1900 où il y est surtout question des marins sur fond d’histoire de France. Beaucoup de noms et dates. Trop, à mon avis, qui donne envie de décrocher. Est survolé les noms célèbres qui ont fréquenté Saint-Tropez. On y apprend que la tarte tropézienne a été inventée par un polonais. Une B.D., aux dessins classiques, élaborée de façon manuel historique mais vraiment trop bavarde.

Lecture très agréable pour cet ouvrage didactique qui traite de la cochenille en général et de la cochenille mexicaine en particulier. La vision des auteurs est essentiellement est historique et économique et on apprend beaucoup à la lecture. De la production, à la cueillette en passant par la vente et le transport jusqu'aux emplois multiples du rouge extrait de la cochenille. Le document est fort bien illustré y compris par des documents d'époque. De ci, de là, il y a aussi des informations sur la vie de la cochenille. Pas assez je trouve, mais il est vrai qu'il ne s'agit pas d'un livre d'entomologie.

En octobre 2012, Antoine Saturnin fait sa cueillette de champignons sur une colline provençale, dans les bois du Baou du Némétou. C’est alors qu’il trouve, parmi les safranés, une vieille pièce d’argent. De retour au village, il s’empresse de la montrer à Monsieur Gassmann qui a choisi de s’établir dans le Verdon alors qu’il n’y était venu que dans le cadre d’une fouille archéologique. C’est lui qui lui apprend que la pièce grecque est beaucoup plus vieille que ce qu’il ne le pense et qu’elle a probablement été frappée bien avant Jésus Christ. Il n’en faut pas plus à Antoine pour envisager qu’il puisse s’agit d’une monnaie préhistorique. Commence alors une enquête sur le passé de la Provence, une visite guidée offerte par Monsieur Gassmann à son voisin Antoine…

Mon avis : Provence oblige puisque c’est la région dans laquelle je vis, cet ouvrage fait partie de la sélection de livres à chroniquer qui m’a été attribuée au hasard pour mon prochain comité lecture jeunesse. Se présentant sous la forme d’une bande dessinée, en l’occurrence le premier volume d’une série qui en compte dix, il nous permet de découvrir l’histoire de la Provence d’il y a environ deux million d’années à l’arrivée des Etrusques en méditerranée. Je sais (et je déplore) tant d’enfants réfractaires aux documentaires, à plus forte raison ceux se rapportant à l’histoire et à la géographie, que je ne peux que trouver l’idée de départ très honorable et même judicieuse. Mais, car il y a un mais, si l’on ne peut contester l’aspect très bien documenté de l’ouvrage et l’anecdote les amenant habilement choisie, il n’en reste pas moins qu’il me semble que l’auteur est resté beaucoup trop scolaire pour fidéliser son jeune lecteur, quelque soit la qualité des données historiques. Peut-être aurait-il mieux valu choisir une période moins longue à couvrir de façon à pouvoir revenir plus souvent sur le présent et rendre le livre plus vivant… avoir plus de bulles réparties dans le très grand nombre de zones de texte, plus de dialogues, plus d’échanges… Les illustrations sont assez classiques, plusieurs petites vignettes par page, sombres pour certaines (scènes intérieures, en particulier pour les grottes, lumineuses pour d’autres (scènes extérieures), les paysages sont très réalistes, pas de doute, ils font partie de mon quotidien. Une petite déception donc, même si je pense malgré tout acquérir ce titre et les suivants pour la médiathèque de mon village provençal… il me semble cependant que cet ouvrage aura plus de chance d’être emprunté si je le classe dans les rayonnages des documentaires. Dans les bacs de bandes dessinées, et malgré l’attrait qu’exerce la première de couverture, j’ai bien peur qu’il ne recueille que trop peu de suffrages…

Public : à partir de neuf – dix ans.

Dictionnaires des corsaires et pirates.... Ou le bouquin ou tout le monde te demande "mais à quoi ça sert?..." et heu... objectivement à pas grand chose si t'es pas un chercheur/historien.... ou un taré fan de pirate...



Bon je suis suffisamment intéressée par les pirates pour avoir acheté ce dictionnaire ( il est un peu cher quand même.. celui-là je l'ai senti passer) il est super gros, et il est du domaine de l'aride, un peu, serious sérious.. CNRS oblige....

Donc si je dois quand même être bien tarée aussi...



Parce que je m'y plonge avec délice, avec un sourire gourmand....

Sur quelle entrée je vais tomber, sur qui (y en avait une palanquée de pirates et de corsaires aussi), sur où (pirate/corsaires de tous les pays), sur quand ( la période est large).

Des fois je cherche vraiment un truc, besoin de savoir quelque chose pour une raison ou pour une autre, une référence que je n'ai pas ... et d'autre fois je laisse le hasard de la page, l'association d'idée m'emmener...



Un dictionnaire qui ouvre la porte de l'imaginaire en grand, alors qu'en plus on apprend des choses passées, un pan d'histoire... et tout se superpose... on lit un dictionnaire et pourtant on a le goût du sel, le cri de la mouette et l'on sent presque l'odeur de la poudre... faites gaffe y va lancer une bordée!!...

Nan je suis bien dingue... ^^

Que l’on ne s’y trompe pas : sous ce titre qui promet l’aventure et le grand large, se place un sous-titre plus académique. Le propos n’est pas ici de faire l’apologie de grands révoltés, de grandes mutineries réelles ou fantasmées, mais bien d’étudier scrupuleusement la population des marins des XVIIe et XVIIIe siècles. L’image de violence, de contestation, de mutinerie est-elle fondée ? Que nous apprennent les archives et les rapports qui nous sont parvenus - sachant qu’évidemment, ce sont les gagnants qui écrivent l’histoire…

C’est à ce travail passionnant, bien que parfois âpre, que s’est collé Alain Cabantous. Lectures des journaux de bord, études des conditions de vie sur les côtes et dans les ports, recherches sociologiques quant aux conditions de vie de ces travailleurs des mers, tout y passe : ce qui génère un très grand nombre de notes de bas de page et de références.

Alors qui le premier de l’œuf ou de la poule ? Des marins violents qui dynamitent le bel ordre de l’amirauté ? Ou des conditions de vie et de travail telles que le marin devient violent ?

Au final, les deux mon capitaine… mais finalement pas dans les proportions véhiculées par l’imaginaire collectif. Comme beaucoup de « classe sociale », les marins n’avaient guère le choix, que de se plier et de se soumettre.

De là à leur donner l’initiative d’une révolution à grande échelle, il y a un fossé.

Écrit historique, académique, scientifique, cet essai est une mine de connaissances, de coups de pieds dans les mythes. Le temps de la révolution sociale n’était pas encore à l’ordre du jour.

Alors voici un dictionnaire très utile à mon sens. Pourquoi ? Car si vous êtes mordus des pirates comme moi, ce dico aura son utilité. Pour ma part je l'utilise a partir du moment que le lis un roman parlant de pirate, cela permet de faire des recoupements et de vérifier ce qui est vrai de ce qui est simplement inventer. Cela a toujours son utilité selon moi. Maintenant le dictionnaire peut être utilisé à d'autres fins, si vous voulez par exemple parfaire vos connaissances sur le sujet. Il est toujours louable de vouloir enrichir sa culture.

Ce n'est pour ma part pas une lecture habituelle néanmoins très instructive. C'est un livre très compréhensible par ses explications très claires et précises.

Les auteurs (Danielle Trichaud-buti et Gilbert Buti) traite le sujet avec brio en mettant l'accent sur les aspects parfois politiques mais souvent économiques et historiques. Ce dernier point est très bien illustré par des documents d'époques (écrits, iconographies, etc.).

Marseille, XXVI siècles d'histoires et une BD en 2 tomes étonnamment précis.

Un excellent travail pour rendre à Saint-Tropez son histoire maritime à l'époque florissante des XVIIe-XVIIIeme siècles.

Cet ouvrage pluridisciplinaire est touffu, parfois un peu trop détaillé pourrait on dire.

Mais pour celui qui veut comprendre les mécanismes de la piraterie, c'est un ouvrage incontournable.



La frontière entre le corsaire et le pirate s'y dévoile dans toute son étroitesse, et le mythe du pirate romantique popularisé par le cinéma en prend un grand coup dans l'aile !



Si vous désirez un roman d'aventure, passez votre chemin. Mais si vous voulez développer une culture sur ces brigands des mers, alors lisez le !

Quelle incroyable découverte !

Je suis peintre enlumineur (miniature médiévale) et ma démarche artistique respecte autant que possible les techniques et recettes anciennes : les pigments et colorants naturels sont essentiels dans mon travail et je travaille bien sûr avec la cochenille avec laquelle je fabrique une falsification de pourpre. Alors, les pouvoirs extraordinaires de ce petit insecte ne m'étaient pas inconnus mais je ne lui avais pas imaginé une histoire aussi riche. Ce livre, qui de prime abord a tout l'air d'une thèse n'est finalement jamais ennuyeux, et nous révèle le parcours de cet insecte par le biais de documents historiques, iconographiques et autres témoignages. Découverte et "cueillette", utilisations, symbolique, commerce et enjeux économiques voire politiques, art... la cochenille sous toutes les coutures...

Une lecture passionnante pour des passionnés !

Sans doute vous arrive-t-il aussi de confondre pirates, corsaires, boucaniers, flibustiers et autres subtilités de l’histoire des aventuriers des mers. Votre bonheur à explorer les près de 600 notices de ce maître ouvrage sera d’autant plus grand. Il est parfois délicieux de se découvrir ignorant, en pénétrant comme une terre inconnue un monde qu’on croyait familier.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..

Attention, point de récits épiques par ici, mais une analyse géo-politico-juridico-économique de la piraterie, de son origine à nos jours. Ne faites pas la même erreur que moi si vous recherchez de l'aventure, il va vous tomber des mains tout de suite (et 686 pages, ça fait mal aux pieds !).

très théorique.

Une histoire de l’insecte des hauts plateaux du Mexique, utilisé en précieux colorant au fil des siècles.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..

Il faut enfin dépasser les clichés et raconter l’histoire de Saint-Tropez, celles des hommes qui demeuraient dans cette cité avant que le lieu devienne à la mode. Les Tropéziens ne vivaient pas seulement comme des petits pêcheurs dans un port isolé. Ils étaient des marins réputés qui naviguaient en Méditerranée, leurs qualités étaient appréciés, leurs navires pratiquaient le voyage à l’aventure pour commercer avec les ports du Levant. On les retrouve aussi engagés au service pour le roi qui les conduit à guerroyer jusqu’en Amérique.

Quelle belle idée de mettre en images le récit palpitant des historiens Gilbert Buti et Laurent Pavlidis ! Cette BD parlera autant aux enfants qu’aux adultes, leur permettant d’aller au-delà de ce que l’on peut admirer dans cette cité au passé étonnant.

Une bande dessinée très bien faite qui rassemblera fans de BD, amoureux d’Histoire et de Marseille !


Lien : http://www.bdencre.com/2013/..