Un filet de sueur coulait le long de son torse. On suffoquait vraiment. Même les hibiscus et les glycines donnaient l'impression d'agoniser. Il porta son attention vers son arbre fétiche : un magnifique araucaria. Une folie ! Pire : de la démence. Il l'avait arraché à sa terre de Patagonie pour le transplanter ici, à coups de centaines de milliers de pesos. Tout le monde lui avait affirmé que le malheureux conifère ne survivrait pas à l'exil. Aujourd'hui, trois ans plus tard, il était toujours vivant et n'était pas loin d'atteindre les quinze mètres.
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