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3.71/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Gilles Cosson suit la trajectoire d’un pur produit du système français : diplômé de Polytechnique, Docteur ès Sciences Economiques, M.S. Massachussets Institute of Technology, il s'engagera dans une carrière professionnelle qui, après un passage dans l’industrie, aboutit au directoire d’une grande banque et ultérieurement à la présidence d’une société importante avant un éloignement définitif du monde des affaires. À noter enfin un long engagement politique en tant que membre du bureau du Mouvement européen, mouvement transpartisan créé pour défendre la cause européenne sous tous ses aspects.

Mais, derrière ce rassurant panorama version docteur Jekyll, s’est toujours caché un Mr Hyde, en l’espèce un esprit sans indulgence pour le monde qui le faisait vivre, épris de liberté et de recherche spirituelle. D’où sans doute la présence sur les grands chemins de ce monde : Taurus chez les nomades tcherkesses, Hoggar, Laponie, Sanctuaire de l’Anapurna, Tibet central, Pamir russe, Zanskar, Patagonie, solitudes du Yukon et de l’Alaska, Islande, Rocheuses canadiennes etc., le tout à pied.
Ce catalogue de voyages aboutissant voici quelques années avec Philippe Lapousterle sur Europe 1 à une émission sur les « peuples nomades des montagnes » a été beaucoup plus qu’une simple distraction, un apprentissage spirituel, une mise en communication avec le monde invisible par les voies de l’intuition.

 L’écriture a suivi, d’abord sous la forme de divers romans historiques , plus récemment sous la forme d’essais à caractère philosophique, enfin par la publication d’un, et bientot deux, romans cruels sur le monde des affaires.
Dans tous ses livres, on retrouve une interrogation fondamentale sur le rapport de l’individu avec l’univers, mais aussi sur l’origine des conflits entre les grands monothéismes, avec, à la clef, la recherche d’un nécessaire dépassement.


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Source : http://www.gillescosson.com
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Gilles Cosson - Et Rome s'enfonça dans la nuit


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Reste que les bruits qui courent sur les tentatives d'assassinat dont je serais l'objet m'amènent une fois encore à m'interroger sur la cruauté humaine dès que les convictions philosophiques de chacun sont en cause. Pourquoi pareille férocité alors qu'il s'agit d'idées sujettes par nature à discussion ? Pourquoi les chrétiens s'entretuent-ils avec rage pour quelques minimes différences de dogme ? Et pourquoi suis-je à leurs yeux un personnage odieux alors que je suis ouvert à la discussion philosophique ?
Tout se passe comme si le fait de mettre en question les convictions spirituelles d'un individu lui donnait le droit d'occire sans explications celui qui ose penser autrement.
(Pensées de Julien l'Apostat)
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Mon observation du monde politique m'a d'ailleurs montré que les vrais hommes de conviction n'existent pas ; du moins n'en ai-je jamais rencontré... L'on y trouve que des opportunistes et tous poursuivent le même but : s'approcher de cette flamme fugitive qui pourtant les fascine et qui s'appelle le pouvoir...
(voix de Sextus Saro, le scribe)
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Lorsque le Président (ndr : Obama) essayait de faire prendre conscience des problèmes écologiques aux Républicains tendance "Tea party", il préchait dans le désert. Pour ceux-ci, ce ne sont qu'inventions de technocrates en mal de publicité. Il avait beau s'appuyer sur les études les plus sérieuses, il se heurtait et se heurte encore à un mur.
L'on peut donc penser que le déni de réalité est l'indice le plus sûr de l'entrée en décadence d'une civilisation. "Les Goths ne pourront jamais prendre Rome", "Les Allemands ne parviendront jamais à Paris", le climat n'a aucune raison de changer", "les glaces polaires ne reculent pas", autant d'affirmations péremptoires qui ont opposé un certain nombre de politiciens d'une parfaite bonne conscience à des hommes clairvoyants.
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Il m'est souvent arrivé de me demander pourquoi le Président (ndr : Obama) était entré en politique, cet étrange métier où seule compte l'habileté manoeuvrière face au troupeau indocile qu'il faut flatter sans cesse pour le faire aller dans la direction voulue.
Sans doute y-a-t-il vu le meilleur moyen de faire progresser ses idées ?
Mais encore une fois, Julien (ndr : l'Apostat, un des derniers grands empereurs romains) avait l'avantage de pouvoir décider seul là où les présidents américains successifs en sont bien incapables.
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Comment la science pourrait-elle continuer à avancer si elle devait se trouver sous le contrôle d'une doctrine religieuse ? Voilà qui ne pouvait mener qu'à une sclérose de la pensée [...].
(Voix de Tullius Metellus, sénateur)
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Il était clair pour moi comme pour la plupart des sénateurs que la décision de rendre le rite chrétien obligatoire dans toutes les provinces ne pouvait que mener à la catastrophe. Comment imaginer en effet l'adhésion de tous les peuples de Rome à un seul Dieu alors que l'attachement à leurs diverses traditions religieuses constituait un élément essentiel à la cohésion de l'empire. Faute capitale qui n'a pas fini de produire ses effets...
(Voix de Tullius Metellus, sénateur)
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