Nationalité : France
Né(e) : 1957
Né(e) : 1957
Biographie :
Gilles Hériard Dubreuil, directeur de Mutadis, né en 1957, a une formation en mathématiques et en sciences humaines (sociologie, éthique, gestion des risques). Il a développé, au sein de différentes sociétés d’étude de 1982 à 1990 puis au sein de Mutadis à partir de 1991, des activités de recherche et de conseil dans les domaines de la gouvernance des activités à risques et du développement durable, ainsi que dans la conception et l’expérimentation de dispositifs de gouvernance démocratique au plan territorial, national et international. Il intervient notamment depuis 1991 sur des problématiques de réhabilitation des conditions de vie, dans le contexte post-accidentel de Tchernobyl.
Gilles Hériard Dubreuil est également secrétaire du Réseau Nuclear Transparency Watch, réseau européen de vigilance citoyenne sur la sûreté et la transparence dans le nucléaire créé en 2013 suite à l’appel lancé par les députés européens « pour une vigilance sur la transparence nucléaire ».
+ Voir plusGilles Hériard Dubreuil, directeur de Mutadis, né en 1957, a une formation en mathématiques et en sciences humaines (sociologie, éthique, gestion des risques). Il a développé, au sein de différentes sociétés d’étude de 1982 à 1990 puis au sein de Mutadis à partir de 1991, des activités de recherche et de conseil dans les domaines de la gouvernance des activités à risques et du développement durable, ainsi que dans la conception et l’expérimentation de dispositifs de gouvernance démocratique au plan territorial, national et international. Il intervient notamment depuis 1991 sur des problématiques de réhabilitation des conditions de vie, dans le contexte post-accidentel de Tchernobyl.
Gilles Hériard Dubreuil est également secrétaire du Réseau Nuclear Transparency Watch, réseau européen de vigilance citoyenne sur la sûreté et la transparence dans le nucléaire créé en 2013 suite à l’appel lancé par les députés européens « pour une vigilance sur la transparence nucléaire ».
Source : http://www.mutadis.org
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Dans ces deux conceptions dominantes que sont la conception républicaine de « l'État arbitre » et la conception libérale des « forces du marché », les individus ne sont en définitive pas des éléments moteurs et conscients de la prise en charge des enjeux communs de la société.
Dans ce contexte, la vision portée par le pape François dans son encyclique Laudato si’, on l'aura compris, n'est pas une vision pessimiste mais une vision d'espérance fondée sur une foi dans la capacité des humains à retrouver le chemin d'une réconciliation et d'une solidarité avec leurs milieux de vie comme entre eux.
Conclusion
Conclusion
Pour le croyant, le monde ne se contemple pas de l'extérieur mais de l'intérieur, en reconnaissant les liens par lesquels le Père nous a unis à tous les êtres. [...] Il ne comprend pas sa supériorité comme motif de gloire personnelle ou de domination irresponsable, mais comme une capacité différente, lui imposant à son tour une grave responsabilité qui naît de sa foi».
Pape François, Lettre encyclique Laudato si’, n.220.
Pape François, Lettre encyclique Laudato si’, n.220.
C'est ainsi qu'il faut comprendre l'idée développée par François que « la réalité est plus importante que l'idée ». François indique ainsi qu'«il existe aussi une tension bipolaire entre l'idée et la réalité. La réalité est, tout simplement ; l'idée s'élabore. Entre les deux il faut instaurer un dialogue permanent, en évitant que l'idée finisse par être séparée de la réalité. Il est dangereux de vivre dans le règne de la seule parole, de l'image, du sophisme. À partir de là se déduit qu'il faut postuler un troisième principe : la réalité est supérieure à l'idée. Cela suppose d'éviter diverses manières d'occulter la réalité».
Pape François, Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n.231.
Pape François, Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n.231.
La complexité est avant tout une caractéristique des situations dans lesquelles sont plongés tous les êtres vivants. Nous vivons tous l'expérience de la complexité (individuellement ou collectivement) lorsque nous sommes confrontés à une situation déconcertante (facteur de désarroi, de stress, d'inquiétude), caractérisée par de multiples aspects que nous pouvons penser de différentes manières ou selon différents points de vue qui sont incompatibles entre eux ou qui nous placent dans la contradiction et qui, en tout cas, nous privent d'un accès à une solution simple et rassurante qui nous permettrait de passer à autre chose.
L'appel du pape à la « sauvegarde de la maison commune » s'apparente à une logique différente que l'on pourrait qualifier d'écologie profonde, en ce sens que celle-ci ne se limite pas à une tentative de contenir ou de prévenir les effets de nos modes actuels de développement. Elle s'attache à remettre en cause les racines profondes de cette situation. Celles-ci se situent pour François dans les caractéristiques intrinsèques de notre modèle de développement. Par « écologie profonde », nous entendons ici, non pas la vision caricaturale d'une écologie qui viserait à « protéger la nature contre l'homme », mais bien au contraire celle d'une écologie humaine qui porte en elle l'exigence d'une profonde transformation du rapport de l'homme à la nature.
Dans son discours devant les évêques d'Amérique latine, le pape indique de façon significative que « le peuple a son propre flair ». il décrit le rôle des pasteurs que sont les évêques comme des accompagnateurs d'un processus :
L'évêque doit conduire, ce qui 'est pas la même chose que se comporter en maître.
L'évêque doit conduire, ce qui 'est pas la même chose que se comporter en maître.
Comme l'indique le philosophe Rémi Brague, l'avènement de l'idée de progrès « suppose que le bonheur soit redéfini non plus comme l'obtention d'une fin ultime, mais de façon dynamique, comme la marche vers ce qui est désiré ». il indique ainsi que l'esprit public des sociétés occidentales a fait de l'adhésion au “progrès” le critère du bien, le soupçon de le rejeter ou de s'y opposer pouvant discréditer sans appel celui qui en est accusé ».
Rémi Brague, Le Règne de l'homme, op. cit., p. 106 et 107.
Rémi Brague, Le Règne de l'homme, op. cit., p. 106 et 107.
La question du devenir lié de l'homme et de son milieu vivant est aujourd'hui posée avec force par François qui se fait l'écho de très nombreux travaux scientifiques qui font état de la rapide et souvent irréversible dégradation des conditions de la vie (eau, air, sol, climat ...) et de la qualité et de la diversité du milieu vivant sur notre planète.
Le suivi des débats de la conférence de Paris pouvait faire illusion en donnant l'impression d'une sorte de gigantesque réunion de copropriété mondiale, avec son cortège de plaintes, de dissension, entre ceux qui pensent qu'il est urgent d'agir, ceux qui pensent qu'il sera toujours temps de s'en occuper plus tard, ceux qui ont les pieds dans l'eau, ceux qui dénient leur responsabilité ou même l'existence d'un problème, ceux qui considèrent que c'est la faute des autres, ceux qui ne veulent rien payer de toute façon, ceux qui sont dominés par leurs inimitiés à l'égard de tel ou tel voisin. Mais au final, il restait bien le constat de cette interdépendance planétaire, cette impression flottante que, d'une façon ou d'une autre, « il faudrait bien faire quelque chose avec les autres ».
Une perspective nouvelle s'ouvrait donc pour l'humanité.
Extrait de l'Introduction.
Une perspective nouvelle s'ouvrait donc pour l'humanité.
Extrait de l'Introduction.
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