Gilles Lapouge

Je divisais les humains en deux catégories : il y avait ceux qui reçoivent leur destine au berceau, comme un soldat touche son paquetage, et dont la vie se borne à inventorier son baluchon, à utiliser tous les outils qu'ils y trouvent (...)
Et il y avait les autres, ceux qui ne tiennent pas en place, les insatiables, les pèlerins et les migrants, les transhumants, les nomades et les traceurs de pistes, ceux qui songent et ceux qui sont un songe, ceux qui se fabriquent leur propre naissance, qui meurent là où ils ne sont pas nés.