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EAN : 9782020408059
254 pages
Seuil (01/04/2000)
3.83/5   12 notes
Résumé :
Mon premier voyage fut au Sahara, avec ma famille, et j'étais minuscule.
Comme le spectacle des sables ne se renouvelait pas trop, j'ai décidé de récolter des mirages. Les dunes se sont peuplées d'antilopes et de châteaux forts, avec des lacs et des villes dans l'eau de ces lacs. Ce n'est pas dans le sommeil mais dans la veille que le mirage opère ; si le rêve invente des océans qui n'existent pas, le mirage n'a aucune imagination. Pourquoi ajouterait-il des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voyager avec Gilles Lapouge c'est recueillir de très nombreuses informations ou précisions sur différents lieux du monde et partager avec lui certaines émotions qu'il a ressenties.

Avec Gilles Lapouge, même si c'est bien souvent l'Amazonie ou le désert qui reviennent dans ces textes, il emmène ses lecteurs dans d'autres lieux moins tentaculaires, jusque dans les Alpes de Haute Provence.

Son titre est en parfaite adéquation avec le contenu de son livre car il livre ses mirages personnels tout en éveillant chez le lecteur le besoin de disposer de mirages personnels qui l'emmèneront vers des contrées où il ne se rendra pas probablement physiquement. J'ai souvent ressenti cette impression en lisant les livres de grands voyageurs, ceux qui ont vécu des aventures exploits, mais avec Gilles Lapouge c'est la poésie qui s'invite dans la découverte et qui génère elle aussi ses propres mirages.

C'est un livre d'un écrivain voyageur qui fait parcourir le monde à ses lecteurs, en laissant place à l'imaginaire tout en étant précis sur ce qu'il veut montrer de ses mirages personnels. Il séduira tous les amateurs d'évasion tranquille, à un rythme très agréable dont on ne se lasse pas.
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Avec beaucoup de douceur, l'auteur parfois poète, parfois pompeux nous emmène sur les routes pour de beaux voyages dans l'esprit et dans le corps.
Lecture parfaite pour se soulager d'un stress énorme (du genre confinement interminable autant qu'absurde ou lecture si passionnante fût-elle d'une biographie de dirigeant nazi).
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Voilà ce qui arrive lorsque ses premiers mirages on se les invente, assis à l'envers, sur un strapontin de la voiture familiale qui file vers le sud, alors que l'on est regarde le nord ! le regard porté sur les paysages, les gens, les lieux des futurs voyages en est profondément transformé.

Gilles Lapouge est l'un de ces "écrivains voyageurs" qui sait, à petite touche, nous faire partager ses découvertes, ses émotions, non pas à l'instant, mais après coup, au retour, au moment où il se remémore et où il "réinvente" ce qu'il a vu, ce qu'il en a retenu.

Un livre fort, intéressant, fort intéressant d'ailleurs, qui nous emmène du Sahara en Islande, en passant par l'Amazonie et les Alpes de Haute Provence.

Ce que j'aime dans les livres de Gilles Lapouge, c'est que bien qu'érudit, il ne nous assomme pas de sa science, mais nous fait partager ces petits instants de bonheur avec légèreté, juste en passant et c'est un plaisir quasi physique que de voyager avec lui.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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Convient parfaitement au festival "Etonnants voyageurs".
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des îles découvertes par les Portugais et les Espagnols, à la Renaissance, l'ont été en suivant les oiseaux. Et les oiseaux ne se contentent pas de guider les bateaux. Ils décorent la terre et ils l'améliorent. Ils corrigent les vues de Dieu. Ils repeignent les géographies. Jardiniers brouillons et insatisfaits, déménageurs ininterrompus, ils prennent un potager, un verger, un bois en Afrique et ils le transplantent en Océanie. Ils mettent du vert à la place du bistre, des champs de fleurs sur un caillou. Ils ajoutent des parfums aux îles de la Polynésie. Toujours sur la brèche, ils font les messagers, les facteurs, les garçons-livreurs et les horticulteurs. Ils ajoutent leur beau désordre au désordre déjà sublime de la Création.
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Je divisais les humains en deux catégories: il y avait ceux qui reçoivent leur destin au berceau, comme un soldat touche son paquetage, et dont la vie se borne à inventorier ce baluchon, à utiliser tous les outils qu'ils y trouvent - nom, arbre généalogique, lieu de naissance, mémoire, profession, mariage et tombe, sans ajouter grand-chose aux vies de ceux qui ont préparé leur paquetage. Hommes de la maintenance, hommes du consentement, hommes des bonheurs tristes.
Et il y avait les autres, ceux qui ne tiennent pas en place, les insatiables, les pèlerins et les migrants, les transhumants, les nomades et les traceurs de pistes, ceux qui songent et ceux qui sont un songe, ceux qui se fabriquent leur propre naissance, qui meurent où ils ne sont pas nés.
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Certaines années, je ne sais plus si j'aime quelqu'un ou bien si je ne l'aime pas. J'aperçois un type dans une réunion, je suis ravi de le revoir après tant d'années, c'est mon copain, il a une bonne tête, et je me précipite pour l'embrasser mais, au dernier moment, je me rappelle que je ne peux pas le supporter, je ne sais plus du tout pourquoi, du reste, ou bien que lui ne peut pas me piffrer, et je me dis qu'il faut faire quelque chose, que je dois interrompre mon geste d'amour intempestif.
Malheureusement, c'est trop tard, je ne vais pas retirer la main levée que je tends, j'aurais l'air d'un idiot, je lui ferais de la peine, et c'est déjà assez fâcheux de ne pas aimer quelqu'un, si en plus on lui fait de la peine! Le type, bien entendu, est surpris. Il lève un sourcil car il ne m'aime pas du tout, lui non plus, et jamais il n'aurait eu l'idée de me saluer mais je suis si fraternel, si bonhomme, si amical, il se débat dans le même piège que moi, ça nous fait une solidarité, ça forge les amitiés, cela, nous dévalons la même pente, il ne peut plus reculer et nous nous congratulons. Alors, nous nous remettons à nous aimer.
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A Oran, je possédais quelques timbres-poste mais je ne les collectionnais pas. Je mesurais que le monde forme un gros chaos et qu'ordonner les pays dans un album serait une imposture, une lâcheté. Je mélangeais gaiement tous mes timbres. Je les contemplais. A force de fréquenter leurs ananas, leurs oiseaux-mouches, leurs dentelures et les tampons appliqués des facteurs du Congo belge ou du Bélouchistan, je m'étais confectionné un projet de carrière. Je serais exotique.
p.18 éd. Seuil, 1999.
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La région de Goa, en Inde, est un fragment qui s'est détaché du Brésil au seizième siècle, qui a migré pour venir se coller au bord de l'océan Indien. Elle est dotée des mêmes paysages que Vitoria, Iléhus, Salvador ou Olinda: des frangipaniers et des bougainvilliers, des cocotiers, des églises catholiques post-tridentines, des rivières, des marécages, des eaux laquées de nuit, de la paix, du repos, des paysages si beaux, et on dirait qu'on les voit dans un miroir.
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Vidéo de Gilles Lapouge
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