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Citation de nadejda


"Traduire pour le plaisir, avec le malheur qui l'accompagne..."
Phrase titre du texte sur Henri Thomas écrivain et traducteur :
"L'Angleterre a joué un très grand rôle. Elle m'a dépaysé de façon complète. Je lisais l'anglais mais je ne le parlais pas. J'étais obligé de travailler en anglais et, pour moi, ç'a été très difficile. Je m'en suis tiré par l'insouciance. Quand mon téléphone sonnait, je ne comprenais pas ce qu'on me disait, mais je répondais : "Monsieur Thomas n'est pas là, il reviendra dans dix minutes." Et pendant ces dix minutes, je réfléchissais à ce qu'on m'avait dit. Quand on rappelait, j'avais à peu près compris..."
Lorsqu'il a débarqué à Londres, le dernier jour de l'année 1946,Thomas ne possédait en effet de l'anglais qu'une connaissance purement livresque, remontant aux années de collège : "J'ai appris l'anglais dans la "Foire aux vanités" de Thackeray. Je cherchais chaque mot dans mon dictionnaire, mais je ne m'ennuyais pas, c'est comme si je grattais une couche de peinture sur un tableau. C'est le premier livre que je lisais en entier..."
.... "Les livres introduisaient une espèce de levain dans ce que j'écrivais. Il est sûr que la prosodie anglaise m'a aidé à briser la forme du poème français : j'ai commencé par écrire des vers réguliers, avec peut-être un petit déhanchement qui était à moi. Mais c'est le vers anglais qui m'a déshabitué du ronron de la poésie française." p 88-89
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