La cité-jardins ce n'est pas un geste architectural, c'est un habitat harmonieux, composé de logements divers, favorisant ainsi la mixité sociale, dans un cadre verdoyant et urbanisme à l'échelle humaine, doté de tous les équipements culturels, sanitaires, éducatifs, sociaux, commerciaux, sportifs et même cultuels nécessaires à l'épanouissement des habitants.
La médecine n'a pas seulement pour objet d'étudier et de guérir les maladies, elle a des rapports intimes avec l'organisation sociale ; quelquefois elle aide le législateur dans la confection des lois, souvent elle éclaire le magistrat dans leur application, et toujours elle veille, avec l'administration, au maintien de la santé publique.
Aujourd'hui encore vétustes dans une partie du parc de la région parisienne, leur entretien exige des investissements exceptionnels de la part de leurs propriétaires, les Offices départementaux d'habitations à loyers modérés, par rapport à l'ensemble de leur patrimoine de logements sociaux. Les cités-jardins ne sont pas 'rentables' pour les Offices : les loyers y sont peu élevés, les opérations de réhabilitation coûtent aussi cher que la 'rénovation', euphémisme pour parler de leur reconstruction totale après démolition. Elles pâtissent d'une double fragilité : socialement, parce que leur identité, en s'adaptant aux contingences concrètes, s'est trouvée assujettie à des manipulations politiques et physiquement parce que leur patrimoine bâti est totalement inadapté aux normes actuelles du confort et de la construction et qu'il a eu en outre à souffrir d'un manque d'entretien et de maintenance pendant près d'un demi-siècle.