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Critiques de Giuseppe Camuncoli (54)
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Dark Vador : Le Seigneur noir des Sith, tom..

Je suis une immense fan de Star Wars, aussi j'essaie de lire un maximum de livres sur cette merveilleuse saga, avide d'en apprendre toujours plus sur l'univers et ses personnages. Dark Vador est un de mes personnages préférés et c'est déjà la seconde série que je lis sur lui. La première se situait après les événements de l'épisode 4 (Un nouvel espoir) mais celle-ci se place dans un autre créneau temporel.



En effet, le Seigneur Noir des Sith fait directement suite à l'épisode 3 (La revanche des Sith) donc autant dire que nous suivons Dark Vador à ses tout débuts, au moment où Anakin Skywalker a laissé place au terrible Dark Vador, consumé par le Côté Obscur. Nous découvrons ainsi la mise en place progressive de l'Empire puisque les Sith ont vaincu à ce stade de l'histoire. C'est donc du contenu inédit et je trouve ça absolument génial de découvrir Dark Vador dès ses premiers pas/actes en tant que tel. On lève le voile sur plein de choses qui restaient encore éphémères jusqu'à ce jour. D'ailleurs, il y a tellement à faire et à dire à propos de Star Wars que j'ai l'impression qu'il n'y aura jamais de fin et c'est pour le mieux! J'ai appris plein de petites choses dont une en particulier, car il me semble que ça n'a jamais été mentionné dans un des films (peut-être que ça l'a été dans certains romans ou comics), à savoir pourquoi le sabre laser d'un Sith est rouge!



Le seigneur Sith Dark Vador est naît. Palpatine a gagné son nouvel apprenti. La galaxie sombre dans le chaos. Les Jedi doivent être exterminés, tous jusqu'au dernier. Mais d'abord, Vador va devoir trouver un sabre laser et le faire sien selon les instructions de son maître. Il se met alors en quête d'un Jedi qui n'a pas encore été éliminé, pour le tuer et lui prendre son sabre. Durant son périple, il laisse libre court à sa rage, à sa haine, à sa douleur, laisse le Côté Obscur l'envahir et teste sa nouvelle armure. Vador se lance sur les traces d'un Jedi qui s'était retiré loin de l'Ordre, loin de tout et c'est un adversaire de taille, qui ne laissera pas Vador indemne! Mais le Côté Obscur triomphe! Le cristal kyber est perverti, le sabre est sien, d'une couleur rouge flamboyante! Palpatine est satisfait et place son apprenti à la tête d'une unité qui va devoir éliminer les derniers Jedi encore en vie!



Il y a énormément d'action, peut-être un peu trop à mon goût, au détriment du reste mais nul doute que la suite sera beaucoup plus complète vu qu'il s'agit ici d'un premier tome et donc d'une introduction. En tout cas, c'est un plaisir de revoir Dark Vador en action! Quelle classe! Quelle puissance! Quel charisme!



Les dessins sont biens, ils me plaisent et sont modernes, quoique pas aussi réalistes que pour certains comics de Star Wars, mais ce n'est pas bien grave. C'est très coloré et j'apprécie.



En bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome mais je n'en attendais pas moins, car c'est Star Wars, c'est Dark Vador en guest star et la fan que je suis est à chaque fois ravie! Et j'ai vraiment trop trop hâte de lire la suite parce que là, on va entrer dans le vif du sujet!
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Dark Vador : Le Seigneur noir des Sith, tom..

Les événements de ce Comics se déroulent après l'épisode 3,la revanche des Sith...

Anakin Skywalker est mort, vive Dark Vador !!!

Sauvé de la mort par l'Empereur Palpatine, Dark Vador va alors commencer sa formation, Ascension qui l'emmènera jusqu'à la tête de l'Empire !

Première mission : trouver un Jedi qui a échappé à la purge et lui arracher son sabre laser...

Des illustrations incroyablement belles au service d'un très bon scénario !

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Maori, tome 1 : La voie humaine

Comme dans toutes les histoires de Caryl Férey, la violence est ici aussi présente. Mais elle est indispensable au récit, elle le sert. Le style Férey, c'est le rythme, la force, la puissance, la passion. On aime ou pas. Moi, j'adore, parce que derrière tout ça, je sens une certaine désespérance, et une profonde humanité.

Une mention spéciale au dessin de Camuncoli, qui ajoute des couleurs au noir, donne de la nervosité, et colle parfaitement à l'histoire.



#Maori #LaVoixHumaine #CarylFerey #GiuseppeCamuncoli #BD #Izneo



Le quatrième de couverture :



Jack Kenu est maori, seul depuis le départ de sa femme, et officier de police à Auckland, en Nouvelle-Zélande. L'effondrement du pays, ruiné par la crise financière devenue mondiale, ne l'intéresse pas plus que la bataille électorale faisant rage entre Kirwan, Premier Ministre du parti conservateur, et le très controversé Witkaire, un député maori adepte de "La Voie Humaine", programme s'appuyant sur une approche économique et sociale radicalement novatrice. Lorsqu'on découvre le corps d'une jeune femme sur une plage, le crâne fracassé, son enquête va conduire Kenu directement en plein coeur d'une lutte politique sans limites, qui passionne désormais l'opinion publique.
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Maori, tome 1 : La voie humaine

Il est rare de lire des récits ayant pour cadre le pays du tournage du Seigneur des anneaux ou des fameux All Black et leur chant de guerre. Bon, La France n’a pas bonne presse depuis la période des essais nucléaires dans le Pacifique et du sabotage d’un navire écolo dans le port de leur capitale. Qu’importe car il est toujours intéressant de s’intéresser à la culture Maori.



Le début nous offre des réflexions par rapport au programme politique de l’un des natifs qui laissent à réfléchir. Cela élève d’emblée le niveau. Cependant, on va vite retomber dans la trame d’un polar classique avec les meurtres qui s’accumulent, l’enquête qui piétine, les fausses pistes, les retombées etc…



Au final, c’est un diptyque à découvrir malgré l’absence d’originalité.
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All-new Amazing Spider-Man, tome 2

Ce tome fait suite à All new Amazing Spider-Man, tome 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott. Les épisodes 6 à 8 ont été dessinés et encrés par Matteo Buffagni. Les épisodes 9 à 11 ont été dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith. La mise en couleurs a été réalisée par Marte Gracia. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross.



Épisodes 6 à 8 - Il y a 3 semaines des versions inversées de Cloak (Tyrone Johnson) et Dagger (Tandy Bowen) attaquaient un navire prison pour libérer Martin Li (Mister Negative). Au temps actuel, Peter Parker se trouve sur le toit terrasse de sa filiale de Shanghai en train de déguster des raviolis apportés par Lian Tang (et préparés par son père). Il s'apprête à recevoir Shen Qinghao (un homme d'affaires important) pour lui présenter des avancées en matière de recherche d'énergie verte, étude menée par Philip Chang. Lian Tang conduit la nouvelle Spider-Mobile pour descendre les étages le long de la façade extérieure.



Épisodes 9 à 11 - Le nouveau Scorpio bénéficie toujours des conseils des Gemini qui peuvent voir à 24 heures dans l'avenir. Le temps est venu pour lui de passer à la phase finale de son plan. De son côté, Peter Parker a imaginé comment se servir des satellites de son entreprise pour déterminer où se trouve la base de Scorpio. Nick Fury junior arrive au Baxter Building pour recruter Peter Parker dans un laboratoire d'idées (Think Tank). Il se fait alpaguer par Spider-Man qui lui colle une combinaison de cosmonaute dans les bras, et qui l'emmène dans l'espace à bord d'une fusée décollant du Baxter Building.



Depuis le numéro 1, la série Amazing Spider-Man paraît avec un rythme de 3 épisodes tous les 2 mois, soit 1 toutes les 3 semaines. Cela permet de comprendre que ce recueil comprenne en fait 2 histoires quasi indépendantes, la première relative à Mister Negative, la seconde reprenant le fil de l'intrigue principale. En termes de narration, Dan Slott continue également de faire avancer 2 intrigues secondaires à raison d'une page tous les 2 épisodes : celle liée au réveil d'une conscience extérieure dans le robot Living Brain, et celle relative à la libération de prisonniers (tous ennemis de Spider-Man) dans différentes prisons. La première progresse de manière significative et court le long des épisodes 9 à 11, la seconde ne sert qu'à montrer 2 autres ennemis libérés, pour préparer une intrigue à venir.



En 2016, cela fait 6 ans que Dan Slott écrit les histoires de Spider-Man. Les années ont montré qu'il ne manque pas d'idées pour le personnage et qu'il en a toujours respecté les principales caractéristiques, sans pour autant rester dans un statu quo immobile. Ce scénariste maîtrise le concept de l'illusion du changement, c’est-à-dire de pouvoir faire croire au lecteur que le personnage est en train de changer, alors même qu'il sait très bien que le retour au statu quo est assuré à plus ou moins long terme. Cette absence de duplicité permet d'apprécier cette phase des aventures de Peter Parker, dans laquelle il est devenu le PDG d'une multinationale. Le lecteur prend plaisir à voir son héros ainsi sorti de sa zone de confort, tout en sachant que c'est transitoire.



Néanmoins sortir Parker de sa zone de confort n'est pas une condition nécessaire et suffisante pour obtenir de facto une histoire intéressante. Dans la première partie, Dan Slott s'amuse avec une version acrobatique de la Spider-Mobile, conçue pour sa dimension spectaculaire de ses déplacements (et pas pour vendre des jouets) et le lecteur prend plaisir à ces déplacements. Il ramène un supercriminel qu'il avait créé : Mister Negative. Ce dernier dispose d'une motivation convaincante pour interférer dans les affaires de Parker Industries. Par contre son mode opératoire semble hérité d'une époque surannée, avec des patchs dermiques pour prendre le contrôle des individus. Le lecteur grimace également quand Parker explique que tous ceux qui ont déjà été sous la coupe de Mister Negative ne peuvent plus être retournés une deuxième fois. Enfin le retour de Cloak & Dagger semble plus destiné à leur assurer de la visibilité qu'à mettre en scène leur personnalité ou développer leur histoire personnelle.



Dan Slott a déjà composé un scénario consistant avec ces éléments, et il y ajoute encore un véritable dilemme moral, peut-être un peu vite résolu. Le lecteur constate qu'il tient bien la cadence d'écriture. Une autre conséquence du rythme de parution élevé est que les artistes ne peuvent pas produire à une telle cadence, et qu'il y a donc des équipes en alternance. Giuseppe Camucoli reste sur les épisodes de l'intrigue principale. C'est donc Matteo Buffagni qui se charge de la première histoire. Il n'insère pas d'exagération de type enfantine comme peut le faire Camuncoli, et met en place des aplats de noir plus massifs. Ce n'est pas pour autant que sa narration visuelle en devient sinistre.



Étrangement, les dessins de Buffagni apparaissent un peu moins consistants que ceux de Camucoli. Les décors sont présents régulièrement, mais sans beaucoup de détail ou de personnalité. De temps à autre une case comprend une vue plus dense, par exemple une rue de Shanghai, ou le restaurant dans lequel est attablé Harry Osborn, avec son ex-femme Liz Allan et ses 2 enfants. Mais souvent, ils ne sont représentés qu'à grand traits. Il en va ainsi des surfaces d'immeuble sur lesquelles progresse la Spider-Mobile, réduites à des assemblages de plaques de verre uniforme, ou des bureaux de Parker Industries à Shanghai vaguement décorés de quelques segments de trait, avec un ameublement générique et factice. Les personnages sont aisément reconnaissables, mais leur gamme d'expression de visage est très réduite, et souvent banale, sans transmettre leur état d'esprit.



Cette première partie se lit sans déplaisir grâce à la densité de l'histoire. Mais les dessins comme les thèmes manquent de substance. 3 étoiles. Le lecteur passe ensuite à la deuxième partie où il retrouve ce nouveau Zodiaque, mené par un nouveau Scorpio. L'heure des révélations et de l'affrontement final a sonné. Giusepe Camuncoli est de retour avec une mise en page plus vivante, des découpages de scène plus lisible et une légère touche comique dénuée de moquerie. Cet artiste n'essaye pas de donner du poids à sa narration graphique en ajoutant des aplats de noir. Il préfère détourer les surfaces et laisser faire le metteur en couleurs pour les sculpter par des nuances, pour y ajouter les effets d'ombre portée par des teintes de couleurs. Il n'hésite pas à exagérer le côté spectaculaire, au-delà du plausible. En choisissant un comics de superhéros, le lecteur n'est pas venu chercher du réalisme et il effectue bien volontiers une suspension consentie d'incrédulité, à commencer pour croire qu'un individu piqué par une araignée radioactive puisse attraper des superpouvoirs, plutôt qu'un cancer.



Par exemple, Slott a conçu une séquence dans laquelle Spider-Man avec une combinaison de cosmonaute se retrouve à effectuer une réentrée dans l'atmosphère depuis l'espace, sans aucune autre protection. Camuncoli n'essaye pas dessiner de manière à atténuer les aspects impossibles de cet exploit. Il préfère accentuer le côté spectaculaire pour offrir un divertissement qui en mette plein les yeux (au vu de l'autre couleuvre qui survient en même temps, il s'avère que c'était le meilleur choix). Avec ces dessins, le lecteur retrouve l'emphase qui met en valeur les hauts fais aussi colorés qu'impossibles associés aux superhéros. Certes le positionnement de Montmartre laisse supposer que cet artiste ne s'y est jamais rendu, mais au moins, sa Tour Eiffel n'est pas en toc. Le dynamisme qui se dégage des pages fait passer le registre 100% superhéros adopté par le scénariste pour cette deuxième partie.



Le lecteur apprécie d'avoir le fin mot de cette histoire de Zodiaque, ainsi qu'un nouvel élément concernant l'émergence très rapide de Parker Industries (d'où venait les fonds d'investissement ?). Il retrouve la dimension espionnage à la James Bond (époque Roger Moore) : voyages dans différents pays (ici : New York, Paris, Londres, et un voyage mouvementé dans les tunnels de l'Eurostar), une agence secrète ayant fomenté un complot à l'échelle mondiale (le Zodiaque), des séquences plus grandes que nature (une visite dans un satellite spatial), et quelques gadgets (par exemple une voiture volante du SHIELD). Dan Slott continue à jongler avec sa distribution pléthorique de personnages (le lecteur se rappelle sans difficulté de qui il s'agit même s'ils ne sont guère développés). Il réussit même à intégrer une remarque sur le niveau de responsabilité, à bon escient.



Cette deuxième partie ne révolutionne ni le concept de superhéros, ni celui de Spider-Man. Elle constitue juste une très bonne histoire de superhéros, dans toute sa fougue et sa démesure, du divertissement bien troussé, inventif et rythmé.
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Dark Vador : Le Seigneur noir des Sith, tom..

Après l’Ordre 66, Dark Vador va devoir redorer son blason suite à sa défaite contre Obi-Wan. Son Maître lui ordonne de récupérer un sabre laser après un combat contre un Jedi survivant.

Un album captivant où Dark Vador n’a pas encore acquis toute sa puissance mais part à la quête du Jedi survivant, combat, fabrique son sabre laser et enfin est prêt pour terminer l’extermination des Jedi...

Dark Vador est encore tourmenté par son échec contre Obi-Wan et la mort de Padmé et justement une scène de l’album va être un peu prémonitoire pour plus tard.

Le combat contre le Jedi manque un peu de dimension, presque trop facile pour Vador alors que le Jedi avait un certain pouvoir. Je suis un peu déçu par cette faiblesse alors que le Jedi se rend compte de la gravité de la situation dans la galaxie.

La suite de ce premier tome va continuer sur l’extermination des derniers Jedi avec des guerriers à la solde de l’Empereur qui aideront Dark Vador à accomplir cette mission. A voir si cette idée sera judicieuse ; les Sith travaillant seulement à deux et Dark Vador étant assez susceptible...
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Maori, tome 2 : Keri

Ce second tome clôt l'enquête autour du meurtre de la fille du député maori visant la présidence. On trouve toutes les réponses à nos questions (même si finalement certaines ficelles étaient déjà prévisibles depuis le tome 1).

On en apprend aussi beaucoup sur le passé du flic Jack Kenu, et c'est cette partie là qui m'a le plus intéressé.

Côté dessin, je ne suis toujours pas emballée pas le style mais c'est une question de goût.
Lien : http://boumabib.fr
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Dark Vador : Le Seigneur noir des Sith, tom..

Avec cette nouvelle série située juste après “La revanche des Sith” nous en apprendront un peu plus sur Dark Vador à qui l’Empereur confie une mission difficile : tuer un Jedi et s’emparer de son sabre laser afin de le corrompre par le côté obscur. Cependant, suite à l’Ordre 66, trouver un Jedi n’est guère aisé.

Charles Soule propose ici un scenario plaisant quoiqu’un peu simpliste et linéaire. Cette intrigue eut sans doute mérité davantage de développements mais reste globalement plaisante. Nous avons droit à quelques notes intéressantes sur le devenir des clones, l’apparition surprise du Grand Inquisiteur, de belles scènes de combats, le pourquoi de la couleur rouge des armes Sith,…bref pas mal de petites annotations certes non indispensables mais intéressantes. Les amateurs de Star Wars en apprendront un peu plus sur cette galaxie lointaine et, si rien de fondamental n’est révélé, toutes ces petites notes enrichissent un nouvel univers étendu déjà très complet.

De son côté, le dessinateur italien Giuseppe Camuncoli livre de fort belles planches qui rendent la lecture de ce recueil très agréable. Evidemment nous sommes dans un comics des « années 2010 » donc la lecture s’avère rapide. Entre les longs passages sans dialogues et les pleines pages esthétiques, ces six chapitres se dévorent en une petite demi-heure. Un peu frustrant mais on a l’habitude. Ce premier tome consacré au Seigneur Noir des Sith n’est donc pas particulièrement consistant ni inoubliable mais, dans l’ensemble, il permet de passer un agréable moment en compagnie de ce pauvre Anakin à présent complètement (ou pas ?) consumé par le côté obscur. Sympathique et plutôt prometteur pour la suite.

Contient : Darth Vader (2017) #1-6.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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All-new Amazing Spider-Man, tome 3

Ce tome fait suite à All-new Amazing Spider-Man T02 (épisodes 6 à 11) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 15, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 14 & 15, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. Il comprend également 7 pages extraites de l'épisode 1 et consacrées à la première apparition de Regent au temps présent, écrites par Dan Slott & Christos Gage, et dessinées par Paco Diaz. Il se termine avec le numéro annuel 19 de la première série Amazing Spider-Man, initialement publié en 1985, écrit par Louise Simonson, dessiné et encré par Mary Wilshire et Pat Redding.



Il y a des jours comme ça. Peter Parker s'apprête à prononcer un discours sollicitant des dons pour la fondation Oncle Ben qu'il a créée. En saluant les invités, il a le plaisir de voir que Tony Stark a répondu à l'invitation, mais qu'il a emmené sa nouvelle employée Mary Jane Watson. Fort heureusement Harry Osborn est présent à ses côtés pour le soutenir. Égal à lui-même, Stark sous-entend clairement que Parker est un chef d'entreprise parvenu et qu'il n'a ni la compétence ni l'endurance nécessaires pour durer très longtemps dans le monde des affaires. En outre à peine a-t-il commencé son discours par un vanne navrante (Non, je ne vais pas vous parler de riz) qu'il est attaqué par le supercriminel Ghost. Iron Man et Spider-Man se lancent à la poursuite de l'intrus.



Peu de temps après, Peter Parker décide de se détendre un peu en allant entraîner le nouveau Spider-Man (Miles Morales). En arrivant, il découvre que c'est déjà ce qu'est en train de faire Iron Man, les 2 étant des Avengers. Excédé, Spider-Man asticote Iron Man et ils finissent par en venir aux mains, aucun des 2 n'acceptant de se montrer le plus intelligent, chacun des 2 ayant des frustrations à extérioriser. Spider-Man (Miles Morales) décide de s'éloigner et d'aller voir ailleurs. Mais il se retrouve face à Regent (Augustus Roman).



En ouvrant ce tome, le lecteur sait déjà qu'il s'agit d'une histoire relativement courte puisque se profile à l'horizon l'événement de 2016 lié à Spider-Man : The clone conspiracy. Néanmoins, la couverture toujours très colorée d'Alex Ross ne lui en dévoile pas beaucoup sur la nature de l'intrigue. Dan Slott raconte une histoire commençant avec les relations de Peter Parker et de ses amis, puis embraye sur la mise en œuvre du plan de Regent. Lors de la soirée de charité, le scénariste replace Peter Parker dans le contexte plus global de l'univers partagé Marvel, en particulier sa rivalité avec Tony Stark. Il s'amuse à sous-entendre les inconsistances de la continuité, avec Peter et Mary Jane qui se souviennent de leur séjour dans la Tour des Avengers (dans Amazing Spider-Man - Volume 10: New Avengers), alors que Tony n'en garde pas un grand souvenir, voire a tout oublié. Comme à son habitude, Slott a l'art et la manière de donner de la saveur au comportement de ses personnages, en faisant ressortir leur caractère dans ce qu'il a d'attachant, mais aussi d'énervant. Le lecteur éprouve de l'empathie pour Peter Parker qui met à profit sa richesse récente pour créer une fondation caritative et il comprend son énervement face au cynisme un peu blasé de Tony Stark. Il voit comment les frustrations de Peter Parker s'accumulent au point qu'il finisse en venir aux mains contre Stark, trop sûr de lui, et trop condescendant face au petit jeune.



Certes les 2 superhéros qui se battent au lieu de s'entraider est un cliché infantile des comics, mais Dan Slott a fait le nécessaire pour que ce comportement de la part de l'un comme de l'autre soit logique au vu des circonstances. En outre, ce scénariste a le chic pour rendre ses personnages accessibles et sympathiques, sans qu'ils n'en deviennent parfaits ou purs. Outre Peter Parker et Tony Stark, Mary Jane Watson resplendit comme à son habitude, et le lecteur en vient même à trouver logique qu'elle ait accepté le poste proposé par Tony Stark dans Invincible Iron Man Vol. 2: The War Machines de Brian Michael Bendis et Mike Deodato. Mine de rien, Dan Slott sait aussi construire des passerelles avec le reste de l'univers partagé Marvel, qui servent son récit, et ne peuvent pas à être réduites à de simples artifices pour satisfaire des exigences éditoriales. Il traite avec le même égard Harry Osborn, et le lecteur assiste avec émotion à un déjeuner entre lui Mary Jane et Betty Brant.



La deuxième partie prend un peu le lecteur au dépourvu car il ne pensait pas que le plan d'action de Regent viendrait à terme aussi rapidement. Il s'agit d'un personnage qui a été créé à l'occasion de la minisérie Renew your vows, se déroulant pendant l'événement Secret Wars, et intégré rétrospectivement à l'univers contemporain Marvel. Le lecteur découvre enfin la fonction de la prison La Cave, et Regent met son plan à exécution. Le lecteur peut trouver ce passage à l'acte précipité, et sa résolution encore plus précipitée, avec la participation de plusieurs superhéros en mode express. Il peut aussi se souvenir qu'il a suivi régulièrement l'avancée de son plan depuis l'épisode 1 et apprécier que le scénariste ne fasse pas durer les choses, d'autant que la nature de son plan est connue par avance puisqu'elle avait été expliquée dans Renew your vows. D'un autre côté, comme souvent, la narration donne l'impression d'expédier le conflit et la résolution rapidement, pour tenir dans le nombre de pages allouées, sans tirer tout le potentiel de la situation.



Ces 4 épisodes sont dessinés par l'artiste attitré de la série : Giuseppe Camuncoli. Comme d'habitude, le lecteur sent qu'il fatigue un peu au fur et à mesure des épisodes, avec une diminution progressive des décors, la scène de combat du dernier épisode se prêtant bien à des décharges d'énergie et à une séquence en plein ciel qui lui permet de s'économiser discrètement. Camuncoli représente des personnages civils avec une allure certaine que ce soit Peter Parker dans son costume de soirée de location, ou Tony Stark très à l'aise dans son propre costume. Il affectionne de leur donner une silhouette un peu arquée pour accentuer l'angle de vue, et le dynamisme de la posture, même s'ils ne font que se tenir immobiles debout. Mary Jane Watson est affublée d'une belle robe verte pour la soirée de charité, et d'un boléro de soirée, élégant sans être hypersexualisé. Dan Slott fait honneur à la personnalité bien affirmée de Mary Jane qui peut ainsi tenir tête aux 2 héros, mais le dessinateur a décidé de lui donner un visage juvénile, un peu en décalage avec son caractère. Il en va de même pour le visage de Liz Allan c'est moins marqué sur le visage de Betty Leeds et sur celui de Shannon Stillwell, l'assistante d'Augustus Marcus. Il dessine ce dernier avec une morphologie massive conformément à son apparence dans son armure technologique de Regent. Il est en particulier très impressionnant quand il se tient devant Harry Osborn et qu'il le domine de toute sa masse.



Giuseppe Camuncoli représente un Spider-Man toujours aussi bondissant dans ses cabrioles improbables. Il établit une différence visuelle avec Spider-Man (Miles Morales), dans la taille et la corpulence, le dernier étant plus mince que l'original. Mis à part dans le dernier épisode, le dessinateur prend le temps de bien décrire l'environnement de chaque scène : le parc dans lequel se déroule le dîner de charité avec les arbres et les tables, la façade de la bibliothèque de Manhattan en référence au film SOS Fantômes, le terrain de sport où Iron Man entraîne Spider-Man (Miles Morales), les couloirs de la prison The Cellar et ses cellules très particulières, ainsi que le café où se retrouvent Osborn, Watson et Brant.



Les scènes d'affrontement sont spectaculaires à souhait, comme il est de coutume dans un comics de superhéros, et comme l'attend le lecteur. Même s'il est agacé par le cliché de 2 superhéros se tapant dessus, le lecteur regarde avec curiosité les manœuvres de l'un et de l'autre. L'affrontement contre Regent est bien coordonné avec une logique dans les déplacements des uns des autres, et dans leurs mouvements. Camuncoli a l'occasion de représenter d'autres superhéros, le plus souvent le temps d'une seule case (ce qui fait grincer des dents au lecteur quant à la facilité avec laquelle Regent les neutralise, même s'il a eu du temps pour se préparer), sans en donner une interprétation mémorable. Après le combat, tous ces superhéros se regroupent à l'occasion d'un dessin en pleine page qui ressemble plus à un gaspillage de papier qu'à un moment impressionnant.



Ces 4 épisodes forment une lecture agréable, prouvant une fois encore la capacité de Dan Slott à transcrire la personnalité de chaque protagoniste. Le lecteur peut se sentir un peu irrité de l'affrontement entre Spider-Man et Iron Man et de la rapidité de l'affrontement contre Regent. D'un autre côté, cette bagarre est amenée avec l'état d'esprit des 2 adversaires, et Slott ne refait pas le combat qu'il avait déjà raconté dans la minisérie Renew your vows. Giuseppe assure un spectacle visuel prenant, même si le dernier épisode montre quelques signes d'essoufflement.
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All new Amazing Spider-Man, tome 1

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Marvel now, tome 4 (épisodes 16 à 18, et numéro annuel) qui était le dernier tome de la série mensuelle précédente. Mais il contient également des éléments faisant suite à la minisérie Secret Wars : Spider-Man renew your vows qui se déroulait pendant Secret Wars de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 5) dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. L'épisode 1 se termine avec 3 histoires courtes, l'une consacrée à Cindy Moon (Silk), une à Jessica Drew (Spider-Woman) et la dernière à Ox (Ronald Bloch) qui est capturé par Spider-Man (Miles Morales) et envoyé dans la prison The Cellar. Les couvertures très colorées sont l'œuvre d'Alex Ross.



Après les événements de Secret Wars, Peter Parker a retrouvé sa place de président directeur général de la multinationale Parker Industries, spécialisée dans les produits de haute technologie. Alors que l'histoire commence, il effectue une mission d'interception de Leo (un membre de la chaîne du Zodiac) et de ses hommes de mains. Il bénéficie de l'assistance de Mockingbird (Bobbie Morse) qui fait également office d'agent de liaison entre lui et le SHIELD. C'est l'occasion pour lui d'étrenner sa nouvelle Spider-Mobile.



Après avoir réglé ce petit détail avec panache, c'est au tour de Peter Parker de tenir une conférence de presse pour annoncer la création de la fondation Oncle Ben pour venir en aide aux défavorisés en leur mettant à disposition des technologies de pointe. Puis Peter se rend à la cérémonie de mariage d'Hector Baez et de Max Modell, au bras de Sajani Jaffrey. Comme de coutume, c'est le moment que choisissent d'autres représentants de la chaîne du Zodiac pour attaquer. Ils en ont après Peter Parker, et plus particulièrement sa montre connectée.



Inutile de tourner autour du pot : cette nouvelle phase des aventures de Peter Parker polarise d'office le lectorat. Il y a ceux qui estiment que placer leur personnage préféré dans une position de chef d'entreprise qui a réussi, à la tête de plusieurs succursales, et riches de plusieurs millions est un contresens, une hérésie, une bêtise sans nom à visée exclusivement commerciale. Il y a une autre frange du lectorat qui est prête à accepter un bouleversement dans l'ordre naturel des choses pour éviter que la série ne tombe dans la redite ad nauseam, sous réserve que l'essence du personnage soit conservée. Et là, a priori, c'est quand même très mal parti.



D'un autre côté, cette série est écrite par Dan Slott, le scénariste attitré des aventures de Spider-Man depuis 2010, l'homme qui a réussi à écrire des histoires intéressantes en ayant bouté Peter Parker de son propre corps pendant 2 ans, sous le titre de Superior Spider-Man. Le lecteur peut donc espérer que malgré cette situation très éloignée du personnage, il saura en conserver l'essence. Dès la première case, Slott montre qu'il est d'humeur taquine en faisant prononcer à Peter une version altérée de la phrase qui évoque la responsabilité qui vient avec de grands pouvoirs. Ici la fin de la phrase évoque plutôt une grande vitesse, une plus grande capacité de stockage et une plus grande autonomie. Le lecteur découvre un premier épisode présentant une solide densité narrative, montrant l'étendue de la multinationale Parker Industries, son domaine de vente (la haute technologie), ainsi que les accomplissements de Peter Parker.



Inutile de tourner autour du pot : Peter Parker s'habille d'un costume avec cravate. Il est devenu un chef d'entreprise qui voyage régulièrement aux quatre coins du monde. Il tient des conférences de presse. Il est accueilli comme une personne d'importance, y compris par J. Jonah Jameson qui n'hésite pas à rappeler leur longue amitié. Néanmoins, il est possible de reconnaître la personnalité de Peter dans la création d'une fondation portant le nom de son oncle, dans son inquiétude pour sa tante (en mission humanitaire dans le pays africain fictif Nadua), dans sa relation amicale avec Johnny Storm, ou encore dans ses réparties humoristiques. Dans le fil de ce tome, le scénariste fait qualifier Peter Parker de Tony Stark du pauvre, ce qui fournit l'occasion de faire apparaître les différences entre ces 2 chefs d'entreprise.



Spider-Man est resté égal à lui-même, toujours aussi acrobatique, toujours autant attaché à préserver la vie des gens, toujours avec une répartie fusante au coin des lèvres. Sa position a également un peu évolué, puisqu'il dispose de son propre véhicule (Johnny Storm lui reproche de ne pas l'avoir associé à sa construction, ce qui fait référence à la première Spider-Mobile du nom dans Amazing Spider-Man 130, en 1974) et qu'il travaille de concert avec le SHIELD. Il a également pris un peu de hauteur puisqu'il n'hésite pas à déléguer à Mockingbird et qu'il a embauché quelqu'un pour jouer le rôle de Spider-Man quand il doit remplir ses obligations de Peter Parker (ce qui permet aussi qu'ils apparaissent ensemble à plusieurs occasions). Néanmoins, il s'agit bien toujours du même Spider-Man et ça ne rate pas quand il rencontre Johnny Storm, ils commencent par se battre plutôt que de discuter comme des adultes.



Dan Slott fait en sorte d'en donner pour son argent au lecteur en casant toutes les informations nécessaires pour bâtir ce point de départ, ce début d'une nouvelle série. Il fait apparaître les personnages secondaires de l'histoire qui sont assez nombreux : Hector Baez, Phillip Chang, Bella Fishbach, Uatu Jackson, Sajani Jaffrey, Anna Maria Marconi, Max Modell, Grady Scraps, Lien Tang, Min Wei, Yao Wu. Il ramène le robot Living Brain. Il établit la relation avec le SHIELD par le biais de Mockingbird, mais aussi de Nick Fury junior. Il montre le nouvel ennemi de Spider-Man : cette nouvelle incarnation du Zodiac. Il commence à placer d'autres ennemis agissant dans l'ombre comme le retour de Regent (Augustus Roman, apparu dans Renew your vows), ainsi qu'un mystérieux individu qui démarche des personnages connus (en commençant par Aleksei Sytsevich, plus connu sous le nom de Rhino) pour les réunir avec leurs défunts proches.



De même que le lecteur retrouve Dan Slott, il retrouve également Giuseppe Camuncoli, l'un des 2 dessinateurs réguliers de la précédente série. Depuis son passage sur la série Hellblazer aux débuts des années 2010, ce dernier a fait évoluer son approche graphique pour être plus en phase avec les aventures du tisseur de toile. Le lecteur s'immerge dans une narration visuelle pleine d'entrain, avec des couleurs vives. Certes, il est visible que le cœur de cible visé est l'adolescent plutôt que l'adulte. La moyenne de cases par mage est de 5, pour une lecture rapide. L'artiste fait la part belle aux visuels spectaculaires, aux angles de vue qui dramatisent et aux expressions un peu exagérées. Cela ne l'empêche pas de dessiner les décors régulièrement, au moins dans la moyenne de ce qui se pratique dans les comics de superhéros, et même peut-être un peu plus.



Ses personnages disposent d'une vraie présence sur la page, avec des tenues vestimentaires variées, et adaptées à chaque individu. La mise en scène de chaque séquence est très vivante, évitant les cases ne contenant que des têtes en train de parler, en prenant soin de montrer les gestes des personnages, et ce qui se passe autour d'eux. Spider-Man est bondissant comme il se doit, accomplissant son quota d'acrobaties. Les costumes sont colorés et respectent les conventions en vigueur chez les superhéros et les supercriminels. Camuncoli se sort très bien de la course-poursuite un peu particulière avec la Spider-Mobile, montrant ses capacités inattendues. Il arrive même à faire passer le gag le moins drôle de Dan Slott, avec la braguette ouverte de Peter Parker. Il est un peu moins convaincant en ce qui concerne l'individu qui incarne le signe zodiacal du Cancer, avec une tête en forme de crabe (un peu trop gros pour passer).



Giuseppe Camuncoli se montre à l'aise pour mettre en scène chaque séquence, alors que le scénario est exigeant en la matière, puisqu'il faut passer d'un mariage dans un parc, à l'infiltration d'une base sous-marine, sans oublier une visite guidée du Baxter Building. L'artiste met beaucoup de conviction dans ses dessins et insuffle une énergie impressionnante à ces aventures du début jusqu'à la fin. Dan Slott emmène le lecteur dans une intrigue consistante, offrant un début mouvementé à cette nouvelle phase de la vie de Peter Parker.



À l'issue de Secret Wars, il ne reste plus qu'une seule Terre, celles des autres dimensions ayant été détruites au cours des Incursions. Les responsables éditoriaux ont alors décidé de rapatrier une partie des personnages de l'univers Ultimate (Terre 1610) sur cette Terre unique. En particulier, Miles Morales s'est installé à New York, et porte toujours le nom et le costume de Spider-Man. Il est plus jeune que Peter Parker, encore au lycée et correspond plus à ce qu'était Peter Parker à ses débuts (en prime les autorisations pour transposer ses aventures en film n'ont pas été cédées à un autre studio de cinéma). De fait, cela implique de donner un nouveau rôle à Peter Parker pour qu'il n'y ait pas redondance entre les 2. Dan Slott en profite pour faire (une fois encore) du neuf avec le personnage. On peut lui reprocher de trop s'éloigner des caractéristiques du personnage, mais pas de le trahir ou de se complaire dans un statu quo timoré. Sous réserve d'accepter ce grand chamboulement, le lecteur peut profiter du vent de fraîcheur et de renouveau qui souffle sur cette série, avec l'assurance que tout redeviendra comme avant à court ou moyen terme. 5 étoiles pour une version enlevée et décomplexée de Spider-Man.



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- L'histoire courte consacrée à Silk (Cindy Moon) est réalisée par Robbie Thompson (scénario) et Stacey Lee (dessins), l'équipe créatrice de sa série mensuelle. Elle se lit rapidement et s'oublie tout aussi vite. Elle n'est présente que pour rappeler au lecteur, l'existence de sa propre série. Il en va de même de l'histoire courte consacrée à Jessica Drew (réalisée par Dennis Hopeless & Javer Rodriguez, eux aussi créateurs de la série mensuelle du personnage). La séquence consacrée à Ox (réalisée par Dan Slott, Christos Gage et Paco Diaz) sert par contre à introduire la nouvelle prison haute sécurité et à montrer que Regent a survécu à Secret Wars.
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Maori, tome 2 : Keri

Fin de l'histoire : l'enquêteur va aller jusqu'au bout, bien aidé par un des candidats qui a des remords...

En parallèle,il traine comme une âme en peine, rongé par une histoire d'amour qui s'est mal finie.

Trop sombre à mon goût, un peu à l'image des couleurs de cette série !
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Maori, tome 1 : La voie humaine

Une enquête intéressante : sans plus !

La fille d'un candidat est tuée. D'un candidat Maori.

L'originalité de cette Bd vient surtout du lieu et de l'aspect culturel qui en découle.

Le dessin est banal, et les couleurs sont trop sombres.
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Superior Spider-Man, tome 4

ATTENTION - Ce commentaire contient un élément clé de l'intrigue des tomes précédents, à savoir l'identité de Superior Spider-Man.



Ce tome contient les épisodes 17 à 21, tous écrits par Dan Slott, initialement parus en 2013. Ryan Stegman (encré par Livesay) dessine les épisodes 17 à 19. Giuseppe Camuncoli (encré par John Dell) dessine les épisodes 20 & 21.



Épisodes 17 à 19 - En 2099, à Nueva York, il se produit une tempête chronale qui oblige Spider-Man (Miguel O'Hara) à demander l'aide de Tyler Stone, le patron d'Alchemax. La source de la perturbation se trouve de nos jours à New York. O'Hara accompli le voyage temporel et se retrouve devant les laboratoires Horizons. La rencontre avec Superior Spider-Man est imminente.



Épisodes 20 & 21 - Superior Spider-Man croise (rapidement, le temps de 3 pages) le chemin de Black Cat (Felicia Hardy). Puis Peter Parker effectue la soutenance de sa thèse devant le jury qui comprend, entre autres, Don Lamaze (un ancien collègue d'Otto Octavius). Pendant ce temps là, Angelina Brancale (Stunner) a repris connaissance. Il s'agit de l'ancienne compagne d'Octavius et elle est fermement décidée à venger sa mort, causée par Spider-Man.



Étrange cette histoire de voyage dans le temps qui arrive comme un cheveu sur la soupe... Bien sûr, cela fait partie du jeu entre Dan Slott et les lecteurs. Ces derniers recherchent dans chaque péripétie l'indice qui les mettra sur la voie du retour de Peter Parker. Est-ce qu'il y a là les prémisses de sa déconfiture à venir ? Et cette histoire de retour de Stunner, en quoi ça fait avancer l'intrigue ? À moins que là aussi il n'y ait un indice...



Mais il est aussi possible de continuer à apprécier cette itération de Spider-Man dans tout ce qu'elle a de supérieure. Dan Slott ne s'est pas contenté de changer le nom du personnage principal et de transposer ses anciennes méthodes expéditives à sa nouvelle situation. Il dépeint Octavius comme un individu soucieux d'être efficace, comme un adulte qui sait que le temps ne se rattrape jamais, et qu'il vaut mieux faire bien du premier coup. Toujours aussi malin, Slott réussit également à renouveler les situations dans lesquelles Octavius se retrouve en compétition avec Peter Parker, où il doit prouver que ses capacités intellectuelles sont supérieures à celle de Parker (très beau suspense dans l'histoire où il doit retrouver comment neutraliser les vibrations du reverbium). Encore plus habile, il met le Spider-Man supérieur face à une personne qui aimait Otto Octavius. Il s'en suit un dilemme cornélien pour Octavius. Slott n'oublie pas la vie privée de Peter Parker, avec sa soutenance de thèse, ses relations avec Anna Maria Marconi. Et il pimente tout ça avec l'avancée de l'enquête menée par Yuri Watanabe et Carlie Ellen Cooper.



Le lecteur plonge donc dans des histoires denses et concises, mettant en valeur la personnalité d'Otto Octavius, et les difficultés auxquelles il doit faire face pour se montrer à la hauteur du défi qu'il s'est lancé. Slott porte un regard décidemment pénétrant sur ce personnage, en particulier dans la manière organique avec laquelle il montre qu'il est difficile de se débarrasser de ses mauvaises habitudes, (Octavius ayant recours à ses méthodes habituelles, hommes de main et bras mécaniques). Avec tout ça, l'arrivée de Spider-Man 2099 devient une intrigue secondaire agréable, sans donner l'impression d'être un expédient artificiel pour scénariste en panne d'inspiration.



Les 3 premiers épisodes voient le retour de Ryan Stegman. L'influence de Todd McFarlane s'est un peu estompée pour laisser place à des dessins plus personnels. Stegman a l'art et la manière de mettre les acrobaties de Spider-Man en valeur et de nimber ce personnage d'une aura légèrement inquiétante, rappelant qu'il ne s'agit pas du Spider-Man habituel et que ses réactions peuvent être imprévisibles. La densité et la qualité des arrières plans sont satisfaisantes, et Stegman maîtrise l'art de masquer leur absence par des cadrages judicieux (personnages en premier plan occupant tout l'espace de la case), ou par des effets spéciaux tels que le flux de chronotons. Il a conservé sa façon de dessiner les visages avec des codes empruntés aux mangas (yeux un peu plus grands et coiffures en pétard), mais sans systématiser leur usage.



Par comparaison avec Stegman, Giuseppe Camuncoli porte une attention un peu supérieure aux décors, et réalise des dessins un peu plus réalistes, tout en restant fort éloigné du photoréalisme. Ses personnages apparaissent donc un peu plus adultes, moins vus par le biais d'un esthétisme frappé du coin du jeunisme. Les scènes d'interaction entre les personnages gagnent en crédibilité et en émotions. Camuncoli sait rendre Anna Maria Maconi incroyablement séduisante, sans rien gommer de sa petite taille, sans tomber non plus dans une visualisation qui la ferait ressembler à une enfant.



La séquence mettant face à face Otto Octavius et Angelina Brancale rend palpables leurs émotions, avec délicatesse, sans tourner les personnages en ridicule (malgré leur apparence peu séduisante). Du fait de cette composante réaliste légèrement plus soutenue, les aspects superhéros de l'histoire ressortent, par contraste, avec plus d'intensité, que ce soit les acrobaties de Spider-Man, où la très belle séquence de piquenique sur une toile d'araignée tendue entre des immeubles. Il faut souligner que Dan Slott a bien pensé le côté visuel de ses scénarios.



Ce quatrième tome des aventures du Superior Spider-Man confirme que Dan Slott a conçu une histoire dans laquelle les personnages sont aussi importants que l'intrigue, où il dose avec maestria chaque ingrédient pour que l'histoire progresse, sans donner l'impression d'étirer artificiellement cette configuration.
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Star Wars (v8), tome 1 : Terrain dangereux ..

En plein changement de ma décoration intérieure, je suis tombé sur ce kiosque datant de 2019 que je n'avais jamais lu. Lui, comme les 9 volumes de cette série que je possède.



J'avoue que j'avais peur en voyant Larroca sur la couverture mais tout va bien, il ne s'occupe que d'un épisode sur les 3 histoires. Et je vous avoue que le style de Larroca, bien que très réaliste par rapport au film, ne m'inspire rien de bien. Pour ne pas dire que c'est mauvais, mais ça, ce n'est que mon avis.



J'avoue avoir été transporté par les histoires parlant du grand seigneur sith Vador, même celle avec Aphra, qui est liée indirectement. J'attends de voir ce que le 2nd volume va donner, mais bon, en attendant j'ai mon intérieur à terminer !
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Star Wars (v6), tome 5

Bien que le numéro précédent relevait la série avec ses 3 épisodes inédits sur le grand seigneur sith, dans ce nouveau numéro, les épisodes suivent leur cours.



Ainsi, on reprend la lecture là où elle s'est arrêtée.



Bref, comme c'est un kiosque, je ne vais pas m'attarder longuement sur les différentes histoires, mais comparé au tome 4, celui-ci est certes moins intéressant mais il permet de suivre les épisodes de la série.



Sans trop vous en dire, il faut savoir que ce type de comics se lit vraiment facilement, alors si comme moi vous avez de la chance, n'hésitez pas, foncez !
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All new Amazing Spider-Man, tome 1

(critique commune aux 2 volumes)



Avec ces onze épisodes, qui correspondent en VO aux arcs « Worldwide » et « Scorpio Rising », Dan Slott emmène Peter Parker dans une direction bien différente. Après des années à courir le cachet en prenant des photos, notre Peter a enfin décidé d’utiliser son cerveau ultra-supérieur (même s’il est redevenu lui-même et non Otto Octavius) pour gagner de l’argent. Beaucoup d’argent. Le voici carrément milliardaire, avec des gadgets à la pelle, un costume sophistiqué, des lance-toiles multifonctions, une spidermobile dernier cri, une arachno-fusée, etc. Parker Industries s’est implanté « partout dans le monde », flirte avec sa copine Lian Tang à Shanghai et vend des technologies révolutionnaires tandis que Tante May et son mari jouent les humanitaires dans les pays en voie de développement. Sacré changement, qu’on peut rapprocher d’un « Tony Stark low-cost » (comme il est dit dans ce volume), d’un Batman (version Batman Inc) ou d’un Rocky à partir du III. Mais on se doute que ce statu quo ne durera pas. Bref, autant apprécier ce volume dans lequel notre araignée (plus du tout du quartier) combat les criminels de l’organisation terroriste Zodiaque. Dans le même temps, Spidey affronte également Mr Negative, lequel a recruté et corrompu La Cape et l’Epée.



Ce premier volume est très plaisant, avec la touche d’humour nécessaire, parfois stupide (le costume bon marché de Peter dont la braguette s’ouvre), parfois référentielle (avec toutes les chansons diffusées lors de l’assaut dans l’espace). Pour gérer ses activités de PDG et de super-héros au service du SHIELD, notre Peter peut compter sur Mockingbird et Le Rodeur, lequel porte parfois le collant rouge et bleue afin de préserver l’identité de notre ami. Pour respecter le titre de la série, Peter voyage partout dans le monde et se retrouve ainsi à New York, en Chine, dans l’espace et même dans le tunnerl sous la manche pour un combat sur l’Eurostar qui évoque forcément « Mission : Impossible ».



Pour peu que l’on accepte le grand chamboulement introduit par Dan Slott (moins radical que la période précédente du Superior Spiderman), ces numéros sont très plaisants, entrainants, divertissants, amusants et référentiels, avec des dessins de qualités et des couvertures magnifiques signées d’Alex Ross. Un bon (énième) nouveau départ pour Spidey.
Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Maori, tome 2 : Keri

La suite et fin de cette enquête policière en BD. On y retrouve notre héros rongé par le passé, les décors néo-zelandais, l'affrontement de ses futurs dirigeants, la violence typique de Caryl Ferey, et bien sûr beaucoup de tatouage maori. C'est une BD sombre dans la lignée du 1er tome. Cette fois on a les révélations, sur les deux mystères qui nous tracassent : les meurtres de l'enquête, mais aussi le passé du héros. Je ne m'attendais pas à ça !

Une bonne série bien ficelée et aux dessins durs, mais qui servent parfaitement l'histoire. Trop courte ! Je recommande !
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Maori, tome 1 : La voie humaine

Une BD sombre mais qui se lit d'une traite. Un meurtre, un complot politique, un policier au passé mystérieux... Dans un décor néo-zelandais qu'on a peu l'habitude de voir de cette façon. Un cocktail surprenant mais qui fonctionne. Les dessins sont très carrés, les traits des personnages sont durs, mais ça matche finalement parfaitement avec l'histoire. Dans ce tome 1 le contexte est posé. J'ai hâte de me procurer le tome 2 pour vérifier si la résolution du meutre colle à ma théorie. Je découvre l'auteur par cette BD, j'essaierais probablement ses polars.
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Dark Vador : Le Seigneur noir des Sith, tom..

N’ayant jamais lu de comics Star Wars, j’avais celui ci dans ma pile de lecture, je l’ai donc découvert et dévorer en une soirée. Ce récit court ( environ 138 pages) comble le vide entre l’épisode 3 : La revanche des Sith et l’épisode 4 : Un nouvel espoir en nous présentant un Vador pas encore au sommet de sa puissance et loin d’être à l’aise avec son armure.



En proie aux tourments, le Seigneur noir tente tant bien que mal de s’imposer tout en prouvant à son nouveau maître qu’il est digne de lui.



Un récit passionnant qui permet de découvrir l’un des plus grand méchants de l’histoire du cinéma sous un jour différent.
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Amazing Spider-Man Marvel now, tome 3

Ce tome comprend les épisodes 9 à 15, initialement parus en 2015, tous écrits par Dan Slott. Olivier Coipel a dessiné les épisodes 9 à 11, ainsi que l'épisode 14, avec un encrage de Wade von Grawbdger. Giuseppe Camuncoli a dessiné les épisodes 12 à 15, avec un encrage de Cam Smith. La mise en couleurs a été réalisée par Justin Ponsor.



Un coup de téléphone de J. Jonah Jameson tire Peter Parker de son sommeil. Il se rend au Parc Armstrong pour investiguer sur d'étranges lueurs et tombe sur Morlun. Celui-ci n'en fait qu'une bouchée. C'est la fin du Spider-Man de la Terre 449. Sur la Terre 001, Morlun rentre dans la demeure de sa famille, où il croise Verna et Daemos, 2 des membres de sa famille.



Sur la Terre 616, Peter Parker est réveillé par Silk (Cindy Moon). En se baladant entre les buildings, ils repèrent un vol à main armé. Ils interviennent et ont la surprise de bénéficier de l'aide de Sipder Woman (Jessica Drew), Spider-Girl (Anya Corazon), Spider-Man (Miguel O'Hara), Spider-UK (Billy Braddock), Spider-Girl (Mayday Parker), et Spider-Ham (Peter Porker). Une fois le cambriolage réglé, les nouveaux arrivants les emmènent à Central Park sur la Terre 13.



Le tome précédent l'avait annoncé : Dan Slott pioche dans les épisodes écrits par Joe Michael Straczynski pour alimenter son intrigue. Plus précisément, il reprend l'idée de l'araignée comme animal totémique, et d'une race d'individus ayant pour vocation de se nourrir de la force vitale des personnes affiliées à cet animal totémique. C'est donc le retour de Morlun, et en plus il a des frères et sœurs, et même un papa. Devant une menace dépassant tellement l'entendement, Peter Parker a la chance de pouvoir disposer de l'aide de toutes ses contreparties des autres dimensions (enfin, ceux encore vivants) et d'autres superhéros rattachés de plus ou moins près à l'araignée (parce que Jessica Drew, ce n'est pas sûr que la source de ses pouvoirs ait encore à voir avec une araignée).



Avant même d'ouvrir ce tome, le lecteur a bien compris la nature du récit. Il s'agit d'une forme de crossover d'un genre un peu particulier, puisque les seules séries impactées sont celles reliées à Spider-Man. Il sait également qu'il s'agit plus d'un événement, que d'un crossover. Il a donc en tête les spécificités de ce genre de récit : beaucoup de personnages, beaucoup d'actions de grande ampleur, peu de temps d'exposition pour les personnages, des raccords compliqués avec les épisodes des autres séries, et des expédients narratifs pour que tout ça ne dure pas des mois et des mois.



Côté plein de personnages, Dan Slott avait promis que toutes les incarnations diverses et variées de Spider-Man à travers les décennies et les Terre parallèles feraient une apparition. Il n'a pas menti. Sur la couverture, il est possible d'identifier Miguel O'Hara (Spider-Man 2099), Jessica Drew (Spider Woman), Ben Reily (Spider-Man de la Terre 94, un clone de Peter Parker), Anya Corazon (Spider-Girl) et même Miles Morales (Spider-Man de l'univers Ultimate, Terre 1610). À l'intérieur le lecteur familier de l'histoire du personnage retrouve la version Captain Universe, la version Superior (Otto Octavius), et même la version Spider-Monkey, ainsi que de nombreuses autres. Olivier Coipel et Giuseppe Camuncoli ont fort à faire pour pouvoir les représenter tous, en conservant à l'esprit les caractéristiques de leur costume, parfois des variations mineures.



Slott s'amuse à mettre en valeur quelques-uns d'entre eux, le temps d'une séquence. Il faut avoir le cœur bien accroché pour contempler Spider-Ham tout nu. Dans le cours de l'épisode 11, le lecteur tombe sur 2 pages extraordinaires dans lesquelles Spider-Man 616 et un autre passent par l'univers du dessin animé de Spider-Man de 1967 (ce crossover se poursuit dans le numéro 1 de "Spider-verse team up"). Le scénariste ramène donc le temps de cette histoire le Superior Spider-Man, et il intègre de nouvelles versions, telle Spider-Gwen (et d'autres).



Grâce aux épisodes préparatoires du tome précédent et à un véritable investissement affectif dans cette mythologie, Dan Slott réussit à impliquer le lecteur dans cette réunion massive, et à faire décoller son intrigue pourtant lourde de personnages. Il bénéficie des dessins somptueux d'Olivier Coipel dont les personnages dégagent une présence impressionnante sur la page. Ils sont à la fois élégants, élancés (pas de bodybuilding systématique), mutins dans certaines expressions, avec des postures vives et cinétiques. Coipel conçoit des mouvements de caméra pour éviter l'enfilade de têtes en train de parler, et pour montrer un maximum de Spider-Man à tour de rôle. Il est bien secondé par le travail de Justin Ponsor qui ajoute des halos de lumière quand nécessaire pour faire ressortir le passage entre les dimensions.



Il est visible dès le deuxième épisode que Coipel fatigue pour les décors et les arrière-plans. Il est vrai que le scénario ne propose pas des environnements très variés, et que le lieu de rassemblement des Spider-Man manque de caractère. Par la suite les dessins de Camuncoli souffrent du même défaut, de manière un peu moins patente, mais tout aussi présente. Malgré ce défaut, Coipel et Camuncoli savent mettre en valeur chaque apparition de nouveau Spider-Man, ou chaque moment de gloire de l'un d'entre eux (l'attaque massive du robot géant japonais par exemple).



Le lecteur se laisse donc porter par cette intrigue de grande ampleur qui rassemble tout ce que la création a porté de Spider-Man, tentant tant bien que mal de reprendre pied face aux adversaires qui ont déjà tué tant des leurs. Les actions d'éclats sont bien au rendez-vous, et les petits expédients narratifs commencent à apparaître. Pour commencer, Dan Slott fait bien attention d'expliquer que Spider-Man 2099 est en vadrouille dans le présent, ce qui explique qu'il coexiste avec Spider-Man 616. Par contre, il n'explique pas pourquoi ou comment Mayday Parker se retrouve à la même époque que tous les autres, alors qu'elle vient d'un futur alternatif. Allez, soyons bon prince, et admettons que l'évolution sur cette Terre s'est faite avec de l'avance ce qui expliquerait qu'elle soit contemporaine de Spider-Man 616 (et puis on applique le même raisonnement au Spider-Man 1602).



Il y a aussi d'autres aspects qui exigent une augmentation significative du niveau de suspension consentie d'incrédulité, à commencer par cette histoire d'animal totémique. Straczynski ne s'était pas trop étendu sur le détail, et Slott le reprend en l'état. Du coup le lecteur se demande pourquoi certains personnages qui n'ont aucun superpouvoir apparenté aux capacités d'une araignée sont aussi sous la tutelle de cet animal totémique. Slott ajoute encore une couche avec une histoire de prophétie concernant le Descendant, l'Autre et la Promise. Pourquoi pas ? Mais le lecteur ne sait pas trop ce qui désigne les 3 Spider-Man comme étant ces 3 individus annoncés, et les rouleaux de la prophétie remis à Jessica Drew ne servent finalement pas à grand-chose.



Comme dans toute histoire de ce genre, les responsables éditoriaux font tout pour en tirer tout le chiffre d'affaire possible, en y ajoutant des récits connexes. Dans l'intégrale Spider-verse, le lecteur peut ainsi lire les 2 épisodes de la minisérie Spider-verse, les 3 numéros de Spider-verse team-up, les 4 premiers épisodes de Spider Woman, les 3 épisodes de Scarlet Spiders, et les 3 épisodes de Spider-Man 2099 afférents. On passe ainsi d'un récit de 160 pages à un récit de plus de 600 pages. Donc dans le présent tome, à de nombreuses reprises, des personnages sortent de l'intrigue pour aller accomplir une mission ailleurs, et ne revenir qu'un ou deux épisodes plus loin. Cela peut s'avérer un peu frustrant par moment.



Ce Spider-verse s'impose comment un événement majeur dans la mythologie de Spider-Man Dan Slott et Olivier Coipel réussissent à faire décoller le récit, installant un suspense quant à l'affrontement contre les Héritiers (la famille de Morlun), tout en gérant une distribution pléthorique de Spider-Man. Le dessinateur tient le choc en faisant en sorte que le lecteur puisse distinguer entre les dizaines de version de Spider-Man, par contre il a bien du mal à donner de la consistance aux décors, dont l'importance dans le scénario est toute relative. Giuseppe Camuncoli ne fait pas beaucoup mieux, avec des arrière-plans un peu plus présents, mais pas beaucoup plus substantiels. Arrivé dans son dernier acte, le récit peine à donner des réponses satisfaisantes, et même à conserver l'emphase des premiers actes. 4 étoiles pour le plaisir de voir tous ces Spider-Man, et pour leur représentation très élégantes d'Olivier Coipel. 3 étoiles pour un lecteur plus attaché à l'intrigue.
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