Bel essai philosophique axé autour de l'idée que le travail est semblable à l'esclavage.
Tout d'abord, Guiseppe Rensi différencie le travail et le jeu. Le travail est une activité que l'on ne poursuit pas pour le plaisir que l'on en retire, mais pour atteindre un autre objectif, bien souvent gagner sa croute et son toit. Le jeu en revanche est une activité que l'on apprécie pour le plaisir immédiat qu'on en tire (lire, ou jouer au foot par exemple).
Ensuite, Rensi évoque un paradoxe des sociétés humaines : l'homme n'est réellement libre que lorsqu'il peut passer tout son temps à profiter des arts, de la culture, de la nature et de ses proches. Cependant, une société ne peut devenir suffisamment complexe pour produire ces arts qu'en exploitant une partie de ses membres en les forçant à travailler. L'homme sera toujours piégé par ce paradoxe, cherchant désespérément à ne plus travailler, mais condamnant ainsi son voisin au travail ou à l'esclavage. Ne cherchez pas de solution à ce paradoxe dans les lignes de Rensi, le texte étant principalement la pour faire réfléchir à la l'importance bien trop importante que l'on accorde aujourd'hui au travail.
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Parmi mes lectures périphériques autour de Spinoza, sans conteste le livre le plus clair et le plus utile que j'ai lu.
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