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EAN : 9791030404791
112 pages
Allia (03/02/2017)
4/5   7 notes
Résumé :
Le travail est-il moral ou immoral ?La société capitaliste envisage le travail selon une conception éthique autant que religieuse.Considéré comme une vertu, la question de ses conditions tend à n’être plus posée. À l’inverse, si on le mésestime, il entraîne des revendications économiques et sociales. Mais l'engrenage du travail, censé favoriser l’élévation vers les hautes sphères de l’esprit, y fait aussi obstacle en justifiant l'asservissement. Pour résoudre cette... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bel essai philosophique axé autour de l'idée que le travail est semblable à l'esclavage.
Tout d'abord, Guiseppe Rensi différencie le travail et le jeu. le travail est une activité que l'on ne poursuit pas pour le plaisir que l'on en retire, mais pour atteindre un autre objectif, bien souvent gagner sa croute et son toit. le jeu en revanche est une activité que l'on apprécie pour le plaisir immédiat qu'on en tire (lire, ou jouer au foot par exemple).
Ensuite, Rensi évoque un paradoxe des sociétés humaines : l'homme n'est réellement libre que lorsqu'il peut passer tout son temps à profiter des arts, de la culture, de la nature et de ses proches. Cependant, une société ne peut devenir suffisamment complexe pour produire ces arts qu'en exploitant une partie de ses membres en les forçant à travailler. L'homme sera toujours piégé par ce paradoxe, cherchant désespérément à ne plus travailler, mais condamnant ainsi son voisin au travail ou à l'esclavage. Ne cherchez pas de solution à ce paradoxe dans les lignes de Rensi, le texte étant principalement la pour faire réfléchir à la l'importance bien trop importante que l'on accorde aujourd'hui au travail.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Prétendre que les hommes, à la différence des animaux, savent qu'ils mourront est erroné, il nous faut le démentir. En réalité, la conscience de leur nature mortelle est épisodique et superficielle, jamais clairement et profondément présente. Il y a donc chez les hommes la même inconscience de la mort que chez les animaux. Cela explique que la conscience de la mort comme événement imminent et inéluctable ne dissipe pas définitivement, comme elle le devrait, toute tentative de justification rationnelle de l'asservissement de l'homme par le travail, les affaires, la carrière, et qu'elle ne permette pas à tous de se rendre compte, de manière lumineuse et définitive, que, par le travail, l'homme gâche la meilleure part de sa courte vie (...)
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Imaginons qu’un coquillage pensant émerge pour la première fois des profondeurs océaniques et offre ses valves à la lumière. Supposons qu’il sache ne pouvoir rester que peu de temps au sein de l’univers immense et bigarré et qu'il devra bientôt retourner à jamais au cœur des abysses obscurs de la mer. Comment pourrait-on justifier à ce coquillage qu’il lui incombe, non par nécessité, mais par devoir moral, d’employer ces quelques instants au travail ? Comment ne pas soutenir que son essence même, en tant qu’entité spirituelle et pensante, exige qu’il se consacre à la contemplation du spectacle grandiose qui se présente à lui pour un bref instant ? Et comment pourrait-on louer la grandeur morale de ce coquillage et lui reconnaître une spiritualité supérieure s’il dédiait ce bref moment au travail et non à la contemplation ? Or, l’homme n’est pas différent de ce coquillage qui surgit l’espace d’un instant à la surface de la vie et disparaîtra incontinent dans les abysses.
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Nous traversons une époque dans laquelle le néo-capitalisme global et fondamentaliste, incapable d'assurer un travail aux populations soumises, prétend nous présenter le travail comme une sorte de privilège, tout en multipliant les décrets infâmes contre les travailleurs.
La modernité de l'argumentation de Giuseppe Rensi contre le travail n'en apparaît que plus éclatante. (Introduction de Gianfranco Sanguinetti)
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En général, on peut donc affirmer que le travail proprement dit est quelque chose que l'on exerce contre sa volonté propre, contre son élan instinctif et l'inclination que nos tendances, laissées à elles-mêmes et suivies, nous commanderaient de faire; le travail s'exécute au contraire sous la contrainte ou l'effort, exercé à l'encontre de ce désir spontané, de cet élan instinctif, contre la pente que notre inclination chercherait à suivre.
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En effet, le travail, dont chacun tend à repousser la contrainte pour soi en l'imposant aux autres, ne peut, clairement, définitivement et sans équivoque, être proclamé valable ou nul sur le plan moral, ou même dommageable sur le plan spirituel, sans que s'effondre du même coup toute apparence de raison et de justification de le requérir pour autrui, voire sans fournir un argument puissant pour conduire autrui à le rejeter.
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