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Citation de Apoapo


3. [Goliarda prenant la voix de la narratrice dialoguant avec elle-même :] « Elle a même maigri, constate Goliarda, s'arrêtant un instant, et tout cela en quelques jours, comment est-ce possible ? À cette question, la réponse implacable : la drogue tue envahit son cerveau : ou tu fais quelque chose pour l'aider, ou il est inutile de continuer à la voir... File chez toi et arrête une bonne fois pour toutes de profiter de son amitié en refoulant par commodité son état !... Je vais me tourner vers la sortie bloquée par un détachement de Vikings à demi nus, les visages cuits par le soleil, leurs cheveux de paille voltigeant à l'air, quand une autre pensée plus cruelle que la première m'arrête : cette sensibilité d'infirmière de la Croix Rouge, apparemment humanitaire, cache l'orgueil et la présomption d'être un dieu avec quelques pincées de morale. Chacun n'est-il pas libre, peut-être, de choisir sa mort ? N'ai-je pas joui d'une paix sans limites ces derniers mois justement parce qu'elle, ma Lune Noire, m'a promis de me libérer, en cas de nécessité, de la douleur de vivre ? Honteuse de mon impulsion faussement protectrice, la vieille phrase sacrée : tu dois l'aimer telle qu'elle est, triomphant de l'exécrable habitude de vouloir l'autre semblable à ce qu'on avait imaginé au départ – ce qui signifie en fait : semblable à vous-même (maudite identification, toujours maudite!) –, m'aide à espérer que mon amour trouvera la voie pour lui ouvrir les yeux sur ce qu'elle veut vraiment... » (p. 124)
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