En ce début de XXIe siècle, l'individu se trouve assiégé probablement comme jamais par l'État et les grandes entreprises, étouffé par le conformisme et dans la quasi-impossibilité pratique de vivre différemment de la majorité, quand bien même il aurait la force ou la chance d'en formuler le désir. Tout se passe comme si les fondements juridiques, idéologiques et anthropologiques de la modernité étaient littéralement écrasés par les évolutions économiques et technologiques qu'ils ont autorisées, et par une bureaucratisation de la vie sociale que nourrissent constamment les logiques marchande et technicienne.