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Critiques de Guillaume Faroult (5)
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Fragonard amoureux : Galant et libertin

Impossible de résister!

Je ne peux finir une exposition sans un achat (compulsif!) à la boutique pour que le plaisir artistique se prolonge dans la lecture. L'objet en mains est élégant, il promet des instants bien agréables, en retrouvant les oeuvres, les examinant tranquillement à la loupe et faisant, avec l'artiste dans son époque, un pas dans le passé.



Peintre des secrets d'alcôves et des amours champêtres "Frago" est resté pour la postérité le talentueux témoin des plaisirs libertins et de la galanterie. Mais on connait peu de choses de l'homme discret, du mari aimant et du travailleur acharné.

Élève de François Boucher, lauréat du prix de Rome, il tourne pourtant le dos à la peinture académique pour se spécialiser, de la peintre mythologique amoureuse, des scènes pastorales populaires aux illustrations des contes libertins. Les commandes privées affluent, la sensualité est à la mode. Il se fait décorateur de salons et boudoirs avec ses petites scènes licencieuses, ornementations de décors très privés.

Son coup de pinceau est joyeux, rapide. Ses "tartouillis" sont suggestifs. C'est une peinture généreuse et libre...



Fragonard : illustrateur talentueux des gouts et de la pensée de son époque.

Un plaisir à voir et à lire.



Un dernier point amusant: au 18ème siècle, la pratique de la lecture se popularise. Certains jugent néanmoins le lectorat féminin trop vulnérable et incapable de maitriser les émois des sentiments amoureux. Question de neurones et de "matrice". L'enjeu de la corruption des moeurs est d'importance!

Fragonard a peint de nombreuses lectrices ( j' ai d'ailleurs eu longtemps Sa Liseuse en avatar Babelio) : provocation ou ironie?
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Turner et ses peintres

Cet album reprend les grandes lignes de la biographie de William Turner, ses voyages et ses principales influences. Il représente une première approche intéressante de l'artiste. Les reproductions y sont de bonne qualité.

Les lecteurs les plus curieux, en revanche, resteront sans doute sur leur faim.
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Fragonard amoureux : Galant et libertin

Les guides disponibles dans les musées nous donnent beaucoup d'informations techniques et culturelles. J'ai l'habitude de les acheter après la visite pour garder une trace des toiles vues.

Les poèmes écrits ici pour l'exposition « Fragonard amoureux : Galant et libertin » nous permettent de découvrir les secrets cachés dans les toiles présentées de manière plus subjective que dans les guides habituels. Chaque poème montre une facette cachée de chaque image en se centrant sur l'un ou l'autre petit détail.



Sept toiles, sept sujets et pour chacun diverses visions et descriptions qui nous font découvrir des détails non vus à la première vision.



Première toile, nommée « Le verrou » donne :



«  Laissez la porte claquée sur la vie.

Écoutez notre silence froissé.

Vous vouliez fuir devant mes faux serments ?

Entendez ce verrou glisser sa tige... »



La toile suivante, « La leçon de musique », permet :



«  Je m'appliquais à courir d'une note à l'autre, docile,

D'airs en gavotte que je trouvais stériles ;

Et m'évadais en pensées de cette sinistre séance

Où j'étouffais dans mon taffetas des chevilles jusqu'aux manches. »



Pour la toile «  Le colin-maillard », on dévie vers de nouvelles découvertes dans des coins bien cachés...



« Avec comme témoin de leur premier baiser

Une toile délicieuse signée Fragonard,

Qu'éclairait faiblement un feu de cheminée... »



Une telle union entre le visuel et l'audible donne de très bons résultats, les mots semblent rajouter de la profondeur aux toiles.
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Turner et ses peintres

Catalogue de l’exposition « Turner et ses peintres », qui éclaire la construction du style personnel du peintre de paysages britannique. La singularité de celui-ci fut de se confronter et de dialoguer constamment tant avec les maîtres anciens qu’avec ses contemporains, puisant son inspiration chez Le Lorrain, Canaletto, Poussin, Rembrandt ou Rubens…
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Thomas Cole : La Croix dans la contrée sauvage

J’ai un peu honte. Ou plutôt des regrets de ne pas avoir découvert plus tôt un artiste américain, proche de Claude Gellée dit Le Lorrain, et de William Turner, dont je suis un fervent admirateur. Il s’appelait Thomas Cole, d’origine britannique, mais il est considéré comme un des pionniers de la peinture du Nouveau Monde. Il nous a laissé de nombreux paysages des grands espaces, parfois habités d’un Amérindien ou l’autre. On y note l’influence des grands paysagistes classiques du XVII° siècle (notamment Nicolas Poussin), et évidemment de Turner, (re)découverts lors d’un voyage en Europe en 1831, puis en 1841. Si bien qu’il y a une évolution nette de l’utilisation de la lumière dans ses œuvres, ce qui est très bien montré dans le cahier d’illustrations.

Ce 49° tome de la Collection Solo non seulement met sous le feu des projecteurs un œuvre peu connue du Louvre mais il accompagne également une petite exposition consacrée à Thomas Cole du 14 janvier au 16 avril 2012 dans le même musée. Si bien qu’une partie du texte analyse des œuvres venant de collections étrangères, présentes dans l’exposition.

Cet ouvrage met également en évidence le passage de l’esthétique du sublime vers celle du romantisme, en citant des œuvres de Anne-Louis Girodet ou de Joseph Wright of Derby, ce qui contextualise les débuts d’une première grande école de peinture aux Etats-Unis.

Une grande partie des sources bibliographies étant anglo-saxonne, ce texte est donc encore plus précieux pour tout amateur ou tout chercheur de peinture américaine.
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