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Critiques de Guillaume Métayer (39)
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Ravel, un imaginaire musical

Malheureusement je n'ai pas été au bout de cet album. J'en avais entendu beaucoup de bien mais il était trop savant pour moi. Pour vraiment comprendre et accrocher je pense qu'il faut avoir un solide bagage en musique classique, ce qui n'est pas mon cas.
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1956 vu par les écrivains hongrois

Je remercie Babelio de m'avoir proposé ce livre dans le cadre de "Masse critique". Je ne pense pas que je l'aurais choisi spontanément mais c'est un des intérêts de ces opérations : permettre de découvrir d'autres littératures !



Le 23 octobre est la date de la Fête nationale en Hongrie en souvenir de l'insurrection populaire et antitotalitaire débutée le 23 octobre 1956 à Budapest et achevée le 10 novembre de la même année.



Les chars russes sont intervenus pour le "maintien de l'ordre" une première fois le 24 octobre et les jours suivants. Ils reviendront le 4 novembre écraser la révolte surtout après que le nouveau gouvernement se soit officiellement affranchi de Moscou .



Milan KUNDERA nous avait déjà plongés dans cette période historique avec "L'Insoutenable légèreté de l'être", même si son thème principal était l'amour.



Là, il s'agit d'une anthologie ( recueil de textes de différents auteurs sur un même thème), et les 17 textes sélectionnés sont très variés. Du coup, il y en a toujours qui plaisent. Parmi les auteurs, certains sont connus, d'autres moins.



Les récits et poèmes regroupés ici sont souvent assez courts permettent d'approcher une littérature pas très médiatisée. La plupart n'avaient pas été traduits en français et ont été écrits à partir des années 50 ou quelques années plus tard, d'où un style parfois daté mais qui ajoute au côté "témoignage".



Les thématiques développées sont celles propres à ces périodes particulières où un système politique est balayé par une nouvelle organisation politique. Peur, trahison, courage, exaltation, morale, compassion, solidarité : toute une palette de sentiments et leur contraire coexistent et on peut passer très rapidement d'un extrême à l'autre. La pauvreté et la dureté du régime communiste font évidemment partie du tableau.



Ce qui est troublant, c'est ce mélange réalité / fiction, propre à ce genre de fiction s'inspirant de la réalité historique et aboutissant à des "témoignages" tellement opposés alors qu'ils se nourrissent d'événements soit disant partagés. le doute est présent aussi chez la plupart des personnages et c'est là que la littérature nous montre son pouvoir d'exploration d'un réel toujours vivant à travers les subjectivités.



Mon texte préféré et le plus déchirant : "Prière" d'Istvan ORKENY où des parents, mis en présence d'un cadavre qu'ils doivent reconnaître, se persuadent que ce n'est pas leur fils et qu'il vit heureux aux Etats-Unis.



"Voeux d'octobre " de Istvan AGH, nous entraîne à la suite d'un jeune étudiant désorienté dans un lycée où il se retrouve au milieu d'élèves laissés à eux mêmes.



"Mystères de novembre" de Laszlo LADANYI relate l'indifférence incompréhensible des pays habituellement alliés à la Hongrie.



Dans " L'heure des comptes" deTibor DERY, un vieux professeur traverse le pays avant de se laisser mourir aux portes de l'Autriche.



Dans "L'histoire d 'une villa " de Tamas ACSEL, le personnage principal est une belle villa qui va changer de propriétaires une bonne dizaine de fois au gré des changements et des arrangements politiques.



"Une phrase sur la tyrannie", poème de Gyula ILLYES écrit en 1950, débusque la tyrannie partout , même où on l'attendrait le moins.



C'est donc un très bon aperçu assez facile d'accès pour les lecteurs s'intéressant à cette période et à ce pays proche et lointain à la fois.


Lien : http://litterature.calice68...
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1956 vu par les écrivains hongrois

Voici une anthologie dont j’attendais beaucoup. Par intérêt pour l’Histoire, pour commencer. Par curiosité plus personnelle, aussi : je suis la petite-fille de Ferenc Karinthy, un des auteurs choisis par Guillaume Métayer pour témoigner ; L’âge de fer figure en bonne place dans le recueil, dans la traduction de mes parents, Judith et Pierre Karinthy. Les présentations sont faites.

Dix-sept écrivains hongrois sont rassemblés dans cette anthologie pour témoigner de la révolution d’octobre 1956 et de l’oppression soviétique qui l’a suivie. Les auteurs, tous contemporains des évènements sauf deux, évoquent les jours noirs, le contexte sociopolitique qui y a conduit et les deuils qui en ont découlé.

Les textes sont inégaux, hélas. Certaines traductions sont maladroites. C’est loin d’être la majorité, heureusement. Quelques nouvelles d’une grande beauté justifient à elles seules la lecture de cet ouvrage. J’en citerai deux. Dans Prières, Istvàn Örkény entraîne le lecteur dans l’intimité d’un couple confronté au deuil. Les mots simples de parents, aux différentes étapes de la prise de conscience, frappent aussi durement que leurs silences. Le texte de Tibor Déry, L’heure des comptes, rassemble dans un même wagon en route vers la frontière autrichienne les fuites sous toutes leurs formes, quelques jours après le passage des chars russes dans les rues de Budapest. Un condensé d’opinions analysées avec finesse. La liberté ne se trouve pas que de l’autre côté du rideau de fer.

Quelques poèmes ont également leur place entre deux textes en prose. Une phrase sur la Tyrannie de Gyula Illyés introduit d’ailleurs le recueil. Cette phrase dure le temps de lire cent quatre-vingts vers ; la tyrannie mérite qu’on s’y arrête et qu’on en parle.



Budapest 1956 – Budapest 2016. Le soixantenaire de la révolution hongroise sonne douloureusement aux oreilles des militants de la démocratie. Comment serait-il possible, fin 2016, d’évoquer les deux cent mille Hongrois qui ont fui le pays en 1956 (2 % de la population de l’époque) sans penser au referendum d’octobre 2016 et au refus de 95 % des électeurs de relocaliser en Hongrie des réfugiés syriens en proie aux massacres de masse dans leur propre pays ?

Un extrait issu de L’heure des comptes de Tibor Déry m’a particulièrement frappée. Je le reproduis ici en hommage à ces peuples du Moyen-Orient qui ont peut-être tenté le même périple que ceux qui les rejettent aujourd’hui. Il donne une idée de l’organisation du passage à l’Ouest, tout le long de la frontière austro-hongroise.

« Leur hôte demandait deux mille forints par tête, payés en avance, y compris pour les enfants. […] Pas de marchandage, dit leur hôte, lui aussi devait remettre une bonne partie de l’argent, tout travail mérite salaire. Ce n’est pas sûr qu’ils puissent partir la nuit même, il n’a pas encore reçu de signal comme quoi la route était libre. Si le départ était repoussé au lendemain soir, ils devraient passer la journée dans la grange, par contre il ne pouvait donner à manger à personne. À la question de savoir si on pouvait traverser la frontière en sécurité, il haussa les épaules ; si la route était sans danger, il ne demanderait pas deux mille forints. Trois jours auparavant, les gardes-frontières avaient abattu un homme de son groupe et blessé un autre, mais le reste avait réussi à passer de l’autre côté. »
Lien : https://akarinthi.com/
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Sol & Rémi : Le château de M. Gymnopède avec Satie

Sol et son petit frère Rémi passent une agréable journée au parc d'attraction avec leur grand-mère : jeux, gourmandises (la nourriture a beaucoup d'importance dans les péripéties), explorations... Mais Rémi, habituellement timoré, se lance vers une mélodie inconnue et disparaît. Sa grande sœur propose alors de se lancer à sa poursuite et parvient au château de M. Gymnopède (Satie en personne ?). Comme Rémi arrivé avant elle, Sol doit passer les sept portes de la Gnose.



Ancienne "pianiste" qui avais Satie à mon répertoire, ce livre clignotait pour moi dans la liste de Masse Critique de Babelio et en ce qui me concerne, il a tenu ses promesses : j'ai retrouvé les indications de mouvement loufoques ou orientées vers la Gnose des partitions de Satie, et leur réemploi dans les dialogues ou le récit m'a beaucoup amusée. Les auteurs sont des sommités dans leurs domaines : Karol Beffa qui enseigne la musique à l'E.N.S., Guillaume Métayer qui est au C.N.R.S. dans le domaine de l'art, poète, et c'est peut-être à ce dernier qu'on doit les moments de poésie des péripéties.



Cependant, songeant à cette note de lecture, devant guider peut-être les achats de ce récit agrément d'un QR code menant vers la musique de Satie, je suis plus perplexe. Je crains que le livre ne parle plus à des lecteurs comme moi qu'à leurs enfants ou à leurs petits-enfants : le récit leur est certes tout à fait accessible, son côté Hans et Gretl ou Charlie et la Chocolaterie leur plaira, sans compter la musique, mais les indications de mouvement insérées dans le récit... elles ne pourront leur faire les clins d’œil qui, à mon adresse, sont plus qu'opérants.

Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Sol & Rémi : Le château de M. Gymnopède avec Satie

Après une journée de rêve à la fête foraine, Sol et Rémi, deux enfants intrépides croient se perdre dans un château enchanté, celui de Monsieur Gymnopède. Mais qui est-ce donc ? Un bonhomme à binocle et barbiche, Socrate des temps modernes, qui étonne par sa fougue, ses élans, ses bizarreries de comportements et ses archaïsmes intentionnels ? Plutôt un guide malicieux qui les conduira Sol et Rémi à travers une série d’épreuves dont ils sortiront victorieux. De la gaieté, de l’émotion, de l’humour : pour cette exploration ludique et musicale, les envoûtements des mélodies d’Erik Satie prennent des formes multiples. Un pur délice de lecture !
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

Un joli petit livre, qui s(adresse aux plus jeunes mais qui plaira aussi aux plus âgés.

Deux enfants espiègles se voient privés du bal costumé dont ils rêvent pour cause de trop nombreuses bêtises.

Grâce à leur mamie fantasque, ils arriveront à s'y rendre.

La musique tient évidemment un rôle principal dans cette histoire. Tout le monde fait de la musique, les enfants, le vieux professeur ronchon, même les insectes s'improvisent musiciens de bal!

Texte doux et tendre qui nous rappelle également le génie de Beethoven.

A la fin de l'histoire, plusieurs pages sont consacrées à ce grand compositeur.

Il y a également plusieurs pages d'explications de mots de vocabulaire.

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

J'ai offert les deux albums de Sol et Rémi trois fois comme cadeaux de Noël. J'avais adoré l'histoire et la façon très pédagogique qu'ont les auteurs de présenter la musique de Ravel et, plus généralement, l'acte de création. C'est drôle, enlevé, vivant, sensible. Les dessins sont très réussis. Et le dossier pédagogique en fin de volume joue parfaitement son rôle. Un must !
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

En compagnie de deux enfants espiègles, Sol (pour Soledad) et Rémi son petit frère, nous partons à la découverte de grands chefs d’œuvres de la musique classique et de leurs compositeurs.



Vous trouvez la musique classique difficile d’accès, pas de problème, on ne parlera pas de solfège ici et les joyeuses aventures des enfants vous feront entrer dans une fiction, depuis laquelle aurait pu être issue la conception de ses grandes œuvres musicales. L’histoire nous place dans un certain contexte où les péripéties des enfants, permettent une exploration musicale ludique et originale, comme si chaque scène que l’on lisait était liée à un moment précis de l’œuvre musicale.



Une partie documentaire est à retrouver en fin d’ouvrage, avec un QR-code permettant d’accéder aux différentes œuvres via des playlists accessibles gratuitement depuis différentes plateformes de streaming. Les enregistrements conçus en partenariat avec Radio classique sont de très bonne qualité ce qui est un réel plaisir !



Dans « Le bal au clair de Lune - avec Beethoven », Soledad & Rémi rêvent déjà d’assister au grand bal organisé par leur tante Élise et vont s’y introduire en douce, sans l’accord de leurs parents qui sont déjà sur place. S’ensuit une course-poursuite effrénée rythmée par un pianiste hypnotisant et attendrissant. J’ai préféré cette histoire autour de Beethoven mais celle autour de Ravel exploite mieux l’œuvre, question de goûts donc ! C'est une collection de romans illustrés qui rend accessible à tous, de grandes œuvres de la musique classique et c’est une très belle initiative car ludique et original !
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

Livre que j'ai lu à mes filles de 9 et 6 ans. Une histoire dans laquelle deux enfants font la rencontre d'un drôle de monsieur qui travaille sur son mystérieux “boléro”. C'est un petit livre dont j'ai adoré le petit format souple, qui se lit très bien et assez vite, et qui est une chouette façon de découvrir la musique classique. Nous avons bien apprécié cette petite lecture 😊https://maaademoisellea.blogspot.com/2022/10/de-tout-de-rien-310.html
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Ravel, un imaginaire musical

Voici un roman graphique comme on aimerait en lire plus souvent. Le choix des dessinateurs d'utiliser le noir et blanc donne au récit une dramaturgie supplémentaire et insuffle une véritable force au dessin. Cette bande dessinée biographique retrace les étapes essentielles de la vie de Ravel depuis sa naissance au Pays-Basque à sa mort à Paris. Toujours élégamment vêtu, d'une politesse remarquable en toutes circonstances, il est intéressant de voir combien l'humilité de cet homme de génie pouvait parfois confiner à la timidité. La conversation - imaginaire - de Ravel avec Roland-Manuel permet d'entrevoir l'origine de la création.

Aussitôt le livre refermé, on a envie d'écouter du Ravel. Une preuve, s'il en fallait encore une, de la pertinence de ce roman graphique !
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Nietzsche et Voltaire : De la liberté de l'es..

Critique de Baptiste Morizot pour le Magazine Littéraire



«La liberté de l'esprit se manifeste avant tout par l'exercice perpétuel du jugement de valeur», Guillaume Métayer «Nietzsche et Voltaire» : de ces trois mots le plus énigmatique est celui du milieu. Comment et pourquoi articuler ces deux penseurs ? Dans ce livre érudit, servi par une écriture que ne renieraient pas les deux maîtres du titre, Guillaume Métayer s'attache à donner des significations précises à ce si petit mot. Nietzsche et Voltaire, c'est déjà une filiation textuelle nettement démontrée par les recherches de l'auteur dans les manuscrits nietzschéens. Nietzsche a lu Voltaire et revendique explicitement une parenté avec certains aspects de sa pensée, parenté qui a été négligée par les commentateurs français de l'un comme de l'autre. Dans sa pratique de l'art d'écrire, qui revendique le «bridage» pour atteindre au grand style, comme dans sa théorie du goût comme sens supérieur, Nietzsche manifeste un intérêt indéniable pour l'auteur de Zadig. Plus encore, Nietzsche aurait découvert un modèle dans la volonté inlassable de Voltaire d'exercer son jugement de valeur sur toute chose. Cet exercice correspondrait à la «volonté de puissance» comme force de jugement et d'interprétation.

Le «et» signifie donc une alliance qui rejaillit sur l'un comme sur l'autre. Sur ce point, la négligence universitaire mérite d'être diagnostiquée : pourquoi personne ne s'est intéressé à cette filiation, alors que le rapport de la pensée de Nietzsche aux moralistes français, à La Rochefoucauld, à Chamfort, mais aussi à Stendhal, est analysé avec beaucoup de précision ? Des nombreuses réponses données ici, on retiendra principalement celle-ci : Voltaire, depuis le XIXe siècle, a perdu de son crédit. Il s'est réduit jour après jour à un réfutateur facile de Leibniz et de son meilleur des mondes, irritant par sa superficialité assumée et son insolence. On comprend alors le refus de le lier à cette figure majeure que Nietzsche va représenter dans la pensée critique française à partir des années 1960. Figure instituée, selon les analyses de l'auteur, pour sortir du marxisme tout en restant critique à l'égard de la bourgeoisie.

Du point de vue de la pensée critique, Voltaire n'a pourtant pas grand-chose à lui envier. Si cela a été négligé, c'est qu'il appliquait ses acides sur des causes déjà gagnées dans les années 1960 : la critique d'une religion omnipotente s'imposant aux moeurs individuelles comme aux pouvoirs exécutifs. Or c'est précisément ce Voltaire que le détour par Nietzsche permet de « dégager » de la gangue des clichés. Retrouvant sa puissance corrosive, il n'est plus ce cynique superficiel dont l'intelligence grandiose serait asservie à des mines de courtisan de la pensée. Le « bel esprit » devient un « esprit libre ». D'où le cri de guerre que Nietzsche reprend à Voltaire et qui résume en un sens leur combat commun contre la religion: «Écrasez l'infâme». Cette alliance permet à l'auteur de nous remémorer par l'histoire des idées deux aspects de cette lutte : d'abord, qu'une confrontation implacable avec l'hétéronomie religieuse a été la matrice de nos libertés ; ensuite, que ce renversement n'est pas uniquement une affaire d'État, mais aussi une affaire de philosophes, c'est-à-dire d'individus pensants par eux-mêmes et audacieux jusqu'à la critique radicale.

On pourrait se demander néanmoins, en examinant ce portrait de Voltaire par les yeux de Nietzsche, où se situe le point limite de la critique voltairienne. Voltaire, auteur de la Henriade, a été le chantre du pouvoir monarchique. On dira qu'il s'agissait pour lui de jouer le pouvoir politique contre le pouvoir religieux. Mais cet indice montre la voie vers une nouvelle lecture : Nietzsche lui-même ne trouvait-il pas dans le Mahomet du Français une « liberté d'esprit » unie à « une mentalité absolument pas révolutionnaire » ? Ainsi, les deux auteurs plaideraient la réforme contre la révolution. La thèse de Guillaume Métayer consiste donc à infléchir, par la force de cette alliance avec Voltaire, notre représentation de Nietzsche dans une direction qui converge moins aisément vers la tradition de critique politique incarnée par Deleuze ou Foucault. Nietzsche comme Voltaire seraient des penseurs de la réforme par l'éducation, ce que Nietzsche appelle le «dressage», ce qui implique un dresseur, dont la figure aristocratique serait celle de l'esprit libre. On remarquera néanmoins que, si Voltaire et Nietzsche se revendiquent d'un certain aristocratisme, celui du premier est bien plus proche du pouvoir que celui du second, qui tire sa légitimité d'ailleurs. Dans tous les cas, leur rapprochement aboutit à une double figure, forte et inattendue, de deux champions de la laïcité, unis dans un combat qui se prolonge jusqu'à nous.
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Sol & Rémi : Le château de M. Gymnopède avec Satie

En compagnie de deux enfants espiègles, Sol (pour Soledad) et Rémi son petit frère, nous partons à la découverte des œuvres de Satie. Vous connaissez ce personnage excentrique et farfelu ? Alors suivez-moi !



Sol & Rémi sont à la fête foraine, accompagnés de leur mamie. Grande roue, carrousel, auto-tamponneuses, montagnes russes où raisonnent rires et cris des enfants, lumières colorées et pétillantes, la fête foraine bat son plein ! Il y règne d’ailleurs, une délicieuse odeur de crêpe sucrée !



Attiré par une mélodie envoûtante, Rémi s’engouffre dans le mystérieux Château de Mr Gymnopède, une attraction tout à fait insolite. Pour retrouver son frère, Sol doit franchir les Sept Portes de la Gnose d’Erik Satie.



C’est une incroyable exploration musicale ludique et originale, où chaque scène correspond à une œuvre musicale. La lecture s’accompagne d’ailleurs d’un QR-code, permettant d’accéder aux différentes œuvres d’Erik Satie, accessibles gratuitement depuis différentes plateformes d’écoutes en ligne. Les enregistrements, conçus en partenariat avec @radioclassique permettent une belle découverte, entraînante, joyeuse et ludique, de différents chefs d’œuvres.



Grâce à ce roman illustré, j’ai découvert que Satie était un personnage sensible, facétieux, plein d’humour et précurseur de plusieurs mouvements musicaux. Une belle façon de rendre accessible à tous.tes, la musique classique !
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Sol & Rémi : Le mystérieux boléro

Ravel, le compositeur le plus extraordinaire du XXe siècle, un esprit fin, original, une intelligence supérieure… Avant de lire ce livre, je m'étais demandé comment les auteurs réussiraient à rendre sa musique vivante et palpable pour des enfants et des adolescents. "The eating is in the pudding!" Ce livre est un petit bijou de fantaisie, d'humour, de malice. Ravel, dont Colette disait qu'il ressemblait à un jockey, était l'ami de tous les enfants avec qui il adorait passer de longues heures à blaguer et à jouer. Karol Beffa et Guillaume Métayer montrent avec justesse comment, grand enfant lui-même, le musicien peut donner les clefs de son art musical à Sol et Rémi, ses deux jeunes amis. Le livre idéal pour partir à la découverte des chefs d'œuvre du passé…
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

Ce roman pour enfants m’a été envoyé par Babelio dans le cadre d’une opération masse critique.

Nous l’avons dévoré avec #Ambrinette.

Écrit par le compositeur Karol Beffa, il nous plonge dans la découverte des œuvres de Beethoven dans une aventure effrénée que les enfants vont vivre au cours du bal masqué organisé par leur tante.

Parsemé de jeux de mots et de clin d’œil musicaux, j’ai moi-même pris beaucoup de plaisir à lire ce roman pourtant écrit pour les enfants !

J’ai hâte de me procurer les autres livres de cette série !
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Sol & Rémi : Le bal au clair de lune

J'ai offert cet album à ma petite nièce de sept ans : elle a adoré. Il a fallu le lire trois fois de suite avec elle !

Le personnage de Monsieur Devic inventé par les deux auteurs lui a beaucoup plu. C'est vrai que ce professeur de musique nous fait voguer astucieusement entre réalité et fiction. Et amène in extremis un superbe retournement !

Il est très facile, pour des enfants, de s'identifier à Sol ou à Rémi : espiègles, tantôt résolus, tantôt rêveurs… Et depuis sa lecture, ma nièce veut se mettre au piano !
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Ravel, un imaginaire musical

Sous la forme d'un ultime entretien, Ravel, un imaginaire musical se révèle être un livre sensible, plein de pudeur et original d'un compositeur hors du commun. Aleksi Cavaillez, Karol Beffa et Guillaume Métayer offrent un hommage grandiose, plein d'humanité et d'émotions.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Ravel, un imaginaire musical

Un album qui parlera davantage aux connaisseurs, mais qui peut donner envie de creuser, voir même de réécouter du Ravel pour davantage s'immerger !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Ravel, un imaginaire musical

Un récit plein de vie, de malice, et d'amour de la musique, qui donne une image un peu moins lisse de ce prodigieux musicien.
Lien : https://www.actuabd.com/Rave..
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1956 vu par les écrivains hongrois

Tout d'abord je remercie Babelio et les éditions Du Félin pour cet envoi (et cette découverte) , et je souhaite m’excuser sur mon retard d'un jour de ma chronique (soucis d'internet).

Ce livre m'intriguait pour le côté historique et littéraire de cette révolution, et j'ai trouvé les textes choisis sont très variés, ce qui est un très bon point. Mais ils sont également très intéressants, j'ai découvert de nombreux nouveaux auteurs, et leurs écrits m'ont véritablement touché (surtout les poésies vraiment très belles). Tout comme MD68 j'ai beaucoup aimé le texte : "Prière" d'Istvan ORKENY, il est splendide mais très triste (à lire absolument).

Cependant certains textes ne m'ont pas plu comme celui sur la maison, que j'ai trouvé plutôt long et ennuyeux, je ne lui ai pas trouvé d'intérêt.

Un second bon point c'est la présentation dans la préface de cette révolution de 1956, parce que sans ça je serai perdu. Elle est très bien écrite et compréhensible. (Un très bon livre pour le BAC d'histoire!) J’ai beaucoup appris sur le pays qu’est la Hongrie et dont je ne connaissais pas grand-chose.

Ce livre a donc ravi ma curiosité, et m’a beaucoup plus malgré quelques textes que je n’ai pas appréciés. Je le recommande aux amateurs d’histoire et aux curieux de nature et je peux ajouter que contrairement à de nombreux livres historiques, celui-ci n’est pas écrit en minuscules, ce qui est des plus agréables.

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