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3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 17/04/1979
Biographie :

Guillaume de Sardes est un écrivain et historien de l'art français. Comme critique littéraire, il collabore à la revue Commentaire et au journal Service littéraire.

Il étudie l’histoire et la philosophie à Dijon puis l’histoire de l’art à Florence (doctorat). À Dijon, il suit des cours de danse classique au Conservatoire.

Parallèlement à ses études, il voyage aux États-Unis, en Australie,
en Afrique du Sud, en Russie, en Jordanie, etc., où il pratique
l’escalade et l’alpinisme à haut niveau. En 2003, en Afrique du
Sud, il participe à un film regroupant les meilleurs grimpeurs du
monde (Fred Nicole, Bernd Zangerl, Scott Milton…).

Depuis 2005, il dirige la collection Danse des Éditions Hermann, dans laquelle a paru, en 2006, son premier livre : un essai sur le danseur russe Vaslav Nijinsky (Nijinsky. Sa vie, son geste, sa pensée) et tout récemment une édition critique des Mémoires de Diaghilev.

Son premier roman, Giovanni Pico, publié en 2007, est consacré à l'humaniste Jean Pic de la Mirandole, dont il fait une figure nietzschéenne. Cette œuvre, au style classique et tenu, a obtenu le Prix Ulysse.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Alors que j'en parle au photographe ***, il me raconte que dans les années 70 (selon un de ses amis marocains), des dizaines de jeunes Tangerois excités comme des filles, le sexe à l'air, attendaient le long de la voie ferrée le train des touristes qui arrivait à la gare de Tanger, laquelle était à l'époque au coeur de la ville. Genet, comme les autres, apprécie Tanger pour la facilité qu'il y a là à trouver des garçons.
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Comme tous les ports, dans l'esprit de Genet, Tanger est en outre associé à l'idée de meurtre. C'est là-dessus que s'ouvre son roman Querelle de Brest: "L'idée de meurtre évoque souvent l'idée de mer, de marins", car "les ports sont le théâtre répété des crimes".
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Sacha a la vision d'un foisonnement qui rampe, s'agrippe, enserre, étouffe et tue dans d'irrépressibles étreintes. Comme si ces plantes plongeaient leurs racines dans la putréfaction du vice pour se hisser encore plus haut dans une quête agressive de la lumière. Éden, Éden, Éden. L'enseigne en néons clignote. Comme la palpitation d'un cœur. Comme une respiration. 'image du Jardin originel s'impose à Sacha. Non pas comme on le dépeint dans les Écritures, mais tel qu'il a dû être : une forêt vierge, la matrice du monde. Un cycle perpétuel de fécondations, d'éclosions, de pourrissement. Un fouillis de lianes pleines de sève, de feuilles grasses, d'écorces humides; un air chaud et fiévreux, saturé d'odeurs; des eaux stagnantes, croupissantes. Partout des plantes juteuses ployant sous leur propre poids. Et au milieu de tout ça, de cette copulation de la vienet la mort, d'insectes carnivores aux formes étranges et aux couleurs vives, l'image d'une fille pâle. Une fille pâle qui danse.
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Au fond, je sais qu'on ne dira rien. Ça fait si longtemps qu'on ne me dit plus rien.
Même mes plus vieux amis, ceux avec qui j'ai grandi, n'osent plus me contredire quand jemparle de notre enfance, de combien Leningrad était belle avec les bateaux devant lesquels on rêvait, les fumées dans le ciel pur, le frimas sur les chapkas, les aubes glaciales, la neige dans des caisses aux coins des rues, le printemps comme une promesse fragile, le dégel, la Neva et ses aux limoneuses, les nuits blanches, les promenades aux iles dans la clarté suspendue, les quais bordés de palais, la flèche d'or de Pierre-et-Paul. Ils hochent sérieusement la tête, et font semblant, eux aussi, d'avoir oublié les autobus bondés, les queues, les coupures d'eau.
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Je suis resté longtemps sous l'effet du départ de Rebecca. Leningrad qui ne résonnait plus du bruit de ses pas me semblait vide tout à coup. Je devins triste. Une tristesse que les lettres de ma sœur traversaient d'éclats douloureux. J'aurais pu me tuer, mais le suicide est une idée de vivants. Il faut être optimiste pour croire aux solutions, si radicales soient-elles. Il y a un moment où la solitude, au-delà de toute tristesse, donne une telle impression de dureté minérale qu'on renonce à la combattre. On abdique, on devient insensible. T'étais seul, je ne ressentais plus rien, j'étais prêt à devenir riche. Ce n'est pas tant le pouvoir qui isole que l'isolement qui conduit au pouvoir.
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Je devins triste. Une tristesse que les lettres de ma sœur traversaient d'éclats douloureux. J'aurais pu me tuer, mais le suicide est une idée de vivants. Il faut être optimiste pour croire aux solutions, si radicales soient-elles. Il y a un moment où la solitude, au-delà de toute tristesse, donne une telle impression de dureté minérale qu'on renonce à la combattre. On abdique, on devient insensible. T'étais seul, je ne ressentais plus rien, j'étais prêt à devenir riche. Ce n'est pas tant le pouvoir qui isole que l'isolement qui conduit au pouvoir.
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Il y a un sortilège de la pénombre, des lumières basses et de la musique qui assourdit, un charme qui intoxique, qui peu à peu fait perdre au monde extérieur sa consistance et sa réalité. C'est ce charme qui a retenu Ulysse si longtemps isolé après de Calypso, ce charme si complexe fait d'ingrédients multiples, l'oubli, le rêve, le sexe, un charme qui n'a pas de nom, mais que par commodité on peut appeler la Nuit.
La Nuit abolit le temps, car en perdant leur consistance les heures passent sans qu' on s'en aperçoive.
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L'alcool met le monde à distance. Tous ces gens qui discutent, rient, fument, draguent dans les clubs, qui s'approchent de Sacha pour échanger un sourire ou un mot, toutes ces femmes - car ce sont surtout des femmes qui l'abordent - ne sont que des visages qui s’éclairent un instant avant de disparaître.
Comme si les rayons d'un phare tournant les avaient brièvement balayés. Ce sont de ces moments dont on ne garde pas le compte et dont les mots ne peuvent faire l'inventaire.
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Une seconde après, Sacha expire lentement la fumée qui part en volutes. Ses yeux se ferment. Une image se forme dans son esprit : Rebecca, encore une fois. Adolescente pâle et fragile aux yeux bleus frais, délavés, vagues comme un pastel où on a passé le doigt.
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Dehors, il tire de la poche intérieure de sa veste un étui à cigarettes doré.
Il en porte une à ses lèvres. Combien allume-t-on de cigarettes chaque jour, sans y prêter attention, pour combler le vide d'une minute, parce qu'iil n'y a rien de mieux à faire?
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