Le tableau est encore plus sombre pour les 36 immigrés que Remmert emploie dans sa "Société Anonyme de Nettoyage Industriel". Chez Mannesmann, par exemple, c'est à coups de fausses promesses que le chef les pousse à augmenter les cadences. Voici le témoignage de l'un d 'entre eux :
"Un jour, on nous dit comme ça : "Si vous brûler plus de 20 tonnes par jour, on vous donne deux marks supplémentaires par tonne supplémentaire !"
On a bossé comme des bêtes et, à la fin du mois, on avait brûlé 1600 tonnes supplémentaires. En tout, ça représentait un bonus de 3 200 Marks. Comme nous étions onze - huit turcs et trois allemands -, cela aurait fait 300 marks de plus par tête de pipe. On n'en a jamais vu la couleur, Remmert ne nous a pas versé un pfennig de plus"