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Citation de Florel


Et maintenant, qui a entendu les Maria Menocal et autres Jean Mouttapa stigmatiser la prise de Constantinople par les Turcs de Mehmet II, alors qu’il s’agissait d’une ville fondée par Byzas, Grec de Mégare vers 667 avant notre ère, et donc grecque depuis plus de 21 siècles ! Je ne puis faire mieux ici que de renvoyer aux pages terribles que Jacques Heers consacre à la prise de la ville at aux massacres qui s’en suivent. Je fais l’impasse sur les préparatifs du siège, terrifiants, la traitrise de transfuge comme ce maître bronzier hongrois nommé Orbain ou Orban qui forgea dans les ateliers du sultan d’énormes cannons, ou des Albanais devenus les mercenaires des envahisseurs. A la page 254 commence le récit des massacres qui « n’eurent de fin que lorsque les guerriers ottomans et ceux de leurs troupes axillaires renégats pour une bonne part, leur fureur de tuer apaisée et s’avançant au cœur de la cité songèrent davantage à courir aux trésors et aux esclaves. » Et Jacques Heers cite alors un auteur contemporain de ces horreurs qui nous rapporte que : « ils volent, dérobent, tuent encore ici et là, font captifs femmes, enfants, vieillards, jeunes gens, moines, hommes de tous âges et conditions. » Et il est encore question des religieuses violées par les équipages des galères avant d’être vendues aux enchères. Pendant trois jours des bandes de pillards s’étant partagé la ville, l’écumèrent de la sorte à la recherche de ceux qui auraient pu se cacher dans les maisons. Les reliques furent dépecées, les vases sacrés enlevés, des crucifix montrant le Christ coiffées de bonnets rouges, Sainte-Sophie devenue une écurie, avant que le sultan n’en prenne possession et ne la transforme en mosquée. Enfin, selon une coutume chère aux musulmans qui l’appliquèrent dans la piraterie qu’ils imposèrent au monde méditerranéen jusqu’à la conquête de l’Algérie, ils gardèrent en otages les Vénitiens et les Génois qui pouvaient représenter l’espoir d’une bonne rançon.
Dès lors, et pendant plus de 2 siècles, les Turcs vont ravager et finalement enlever quelques-unes des plus belles et prestigieuses îles grecques de la Méditerranée dans laquelle avait fleuri la plus grande des civilisations, dans lesquelles étaient née l’Europe, Chypres, Rhodes, la Crète, mais en vain tenteront-ils d’arracher Malte aux chevaliers de Rhodes, anciennement Hospitaliers de Saint-Jean, installés dans cet archipel par Charles Quint. Toutes ces conquêtes se firent dans la violence et le sang, et l’on oublie trop facilement que, après avoir ainsi ravagé et occupé les îles de la Méditerranée orientale, toujours avides de conquêtes les Turcs assiégèrent donc Malte pendant six mois en 1565, un siège à propos duquel les chroniqueurs de l’époque rapportent la cruauté des envahisseurs et les massacres qu’ils perpétrèrent. Pr ailleurs ils n’auront de cesse de conquérir le reste de l’Europe. Les Balkans et la Grèce ont ainsi été dévastés et occupés, et leurs armées se porteront jusqu’aux portes de Vienne qu’ils assiègeront une première fois en 1529 avec une armée estimé à 120 000 hommes, et une seconde fois en 1683.
[…]
Car il a fallu aux peuples soumis, des décennies, voire des siècles de combats et de sacrifices, une énergie farouche, un mépris de la mort, un sens prodigieux du sacrifice, pour se libérer peu à peu de ce joug insupportable. Mais non sans martyrs : rappelez-vous le siège et la prise de Missolonghi, les massacres de Chio (à propos desquels nos islamophiles ne se sont jamais indignés), pour ne citer que les ravages faits en Grèce qui ont, en leur temps, ému toute l’Europe. Et je ne parlerai pas du million d’Arméniens massacrés au début du XXè siècle, ce que les Turcs persistent à nier ! Au reste, si l’on parle des massacres et des déportations des Arméniens en 1915 et 1916, à la suite de la prise du pouvoir des « Jeunes Turcs » en 1909, qui prônèrent une guerre sainte contre les chrétiens, on oublie que les premiers massacres de chrétiens en Arménie et dans ce qui allaient devenir l’Irak, ont commencé en 1895 et 1896. On oublie aussi la guerre qui s’est terminée en 1922 par la prise de Smyrne par les Turcs et l’incendie de la plus grande partie de cette ville, fondée par les Grecs et grecques depuis plus de trois millénaires, et le massacre d’une partie de sa population grecque. […]
Qui vient nous dire que les Turcs sont des Européens susceptibles d’intégrer la nouvelle Europe, eux qui dès leur apparition hors des steppes et les montagnes d’Asie centrale n’ont plus cessé de conquérir, de massacrer, d’imposer leurs mœurs, leur religion, de détruire tout ce qui est à la source de notre Europe, le monde grec ! […] Eux dont l’influence islamique a fait que, dans ces terres jadis si fécondes, sévit à notre époque les crimes de sang, qu’ils prétendent crimes d’honneurs, meurtres des filles insoumises qu’ils vont perpétrer jusque dans les pays d’accueil comme l’Allemagne dont ils méprisent visiblement la civilisation et les lois. Cette agressivité de nombreux Turcs installés en Europe, et notamment en Allemagne, se manifeste d’ailleurs bruyamment. Ainsi en est-il de l’organisation inter européenne, le Milli Görüs qui ne se gêne pas pour parler de la « barbarie européenne », déclarer que « la démocratie est une erreur occidentale », d’accuser les juifs d’être des « vampires suceurs de sangs », et de conclure que leur « communauté est un moyen au service d’un but : islamiser la société. »
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