Je n’arrivais pas à rester assise en face de lui, à être là, simplement, avec lui, il était déjà comme dissipé dans la fatigue, l’énervement, le brouhaha. Peut-être a-t-il pensé, ce jour-là, que je l’aimerais mieux mort que vivant. Il nous a accompagnées jusqu’à la porte du cimetière dans la lumière nuageuse et plombée. À aucun moment je n’ai compris que c’était nous qui étions en train de l’accompagner. Je l’ai embrassé tendrement pour me faire pardonner ma mauvaise humeur. Je ne l’ai pas regardé s’éloigner.