– Je déteste l’Amérique, ment souvent Mazna en retour, lorsqu’elle parle à ses parents, à Hanna ou à ses amies. […]
Mazna se plaint de la chaleur, de sa solitude, égrenant les poncifs sur les autres Arabes. […] En réalité, sa vie en Californie lui manque terriblement. Elle ment parce qu’elle s’y sent obligée, parce que la vérité lui paraît inavouable. Elle n’a qu’une hâte : retrouver le calme sacré de la serre, la discrétion de ses voisins, les heures passées seule, ces gens qui n’attendent rien d’elle et n’ont aucune raison de la prendre en pitié.
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