Le code de l'amour le dit : oui aux regards,
Non aux censeurs... et même aux conseils de l'ami.
[...]
L'amour, c'est le regard d'où naît le mal d'aimer
Et qui réduit le médecin à l'impuissance.
Mystère, ce regard qui va, vient, à son gré.
Et laisse dans le cœur un germe de souffrance.
Dieu peut-il trouver bon qu'une âme de valeur
Voie l'amour avilir ce qui faisait son prix ?
De soupir en soupir, mon pauvre cœur se creuse,
Et contre les soupirs, que vaut d'être patient ?
Je me plais au silence, à tous ferme ma porte,
Moi qui, auparavant, d'être seul m'ennuyais !
Pareille femme appelle et passion et patience,
En son bel âge encor vêtu d'un peu d'enfance,
L'homme s'aveugle en sa jeunesse, et puis tout passe,
Mon cœur ne s'est jamais, lui, passé de t'aimer.