Harley Hitch

Je ne suis pas une accro du roman feel good ou de romance mais j'avoue que parfois j'aime en lire pour changer.
Celui-ci ne m'a pas déçue et bien au contraire j'ai été happée par l'histoire.
L'héroïne, Rachel, est journaliste dans la presse à scandales. Elle est drôle et a de la répartie, un caractère bien trempé mais un cœur tendre.🥰 Son objectif : prouver que le sénateur Reed est coupable d'actes répréhensibles mais c'est sans compter sur ses jumeaux de fils 😉
Je me suis bien souvent demandée qu'aurais-je fait à sa place ? 🤔
J'ai pris un grand plaisir à revenir à ma lecture dès que j'en avais l'occasion. La Romance est bien dosée, les personnages sont attachants ou détestables mais chacun a de bons et mauvais côtés, et c'est ce qui rend ce roman si attrayant.
J'ai hâte de pousuivre cette histoire et d3 savoir quelles seront les chemins empruntés par Rachel ainsi que tous les autres protagonistes.

Claire perd de sa superbe. Son expression affirmée disparaît. Elle semble en proie à une intense réflexion. Un peu tard selon moi. Chaque décision entraîne des conséquences qu’il faut savoir assumer par la suite.

Nous avons un an d’écart et pourtant, nous nous ressemblons comme deux gouttes d’eau, telles des jumelles. C’est elle la plus jeune, la copycat, l’envieuse, la jalouse, la voleuse, celle à l’origine de ma fuite, celle enfermée dans ma boîte de Pandore et qui vient de s’en échapper sans mon autorisation. Je vais l’y réexpédier plus vite que l’éclair.

L’argent de mon père est de l’argent sale pour moi. Il a reçu des pots-de-vin de certaines personnes pour sa campagne électorale. La corruption, le sexe et l’argent facile sont ses doctrines.

Elles sont vraies. Entre politiciens, ils organisent des soirées… particulières. De très jeunes filles, mineures, pour la plupart, sont embauchées pour divertir ces messieurs.

Certaines choses ne se pardonnent pas. Nous avons tous une boîte de Pandore dans laquelle nous enfermons certains éléments de notre passé. Nous avons tous des squelettes dans le placard. Moi… Carter… Asher… Josephine… ma famille… Stephen… le sénateur. Ma boîte à moi restera fermée, verrouillée à double tour. J’ai jeté la clé au large. Elle séjourne à présent au fond d’un océan de mauvais souvenirs. Cependant, je vais trouver celle des Reed, l’ouvrir et laisser s’échapper la vérité quitte à faire des ravages.

Avec le recul, je me sens minable, pitoyable. J’ai tellement honte de ce que j’étais avec lui. Je l’ai laissé me traiter comme une moins que rien, dépourvue de pensées, dépourvue de caractère. Jusqu’à l’électrochoc. Celui que je n’ai pas vu venir. La claque du siècle.

Son sourire habituel et son engouement naturel ont disparu pour laisser place à une expression neutre et fermée. J’y suis allée un peu fort, j’imagine. Je me sens mal de l’avoir ainsi heurté. Mon cœur se serre et un sentiment de culpabilité surgit.

Ce contact me donne la chair de poule et un frisson électrique me parcourt de la tête aux pieds. Sans réfléchir une minute de plus, je laisse mon envie prendre le dessus. Une pulsion incompréhensible prend possession de mon corps. Impossible de contrôler ma main droite qui se met à caresser sa joue d’une douceur incroyable.

Ses mots sont un véritable coup de poignard dans mon cœur. Je suis aux antipodes de ce qu’elle croit. Je ne joue pas solo… j’ai juste… du mal à faire confiance.

Ses courbes incroyablement féminines sont un délice à admirer. Elle jubile de son exploit et effectue une petite danse de la victoire. Je souris au fait qu’elle est vraiment bien différente de ce que j’imaginais, dans le bon sens du terme. Drôle et qui ne craint pas le ridicule.

Je n’ai pas l’habitude qu’une femme me mène par le bout du nez, journaliste ou non, et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer. Je dribble rapidement, esquive sa tentative de récupération du ballon, effectue un tour sur moi-même, quatre grands pas, un saut et un panier.

Elle n’est pas apprêtée mais n’empêche qu’elle dégage un truc sexy et terriblement fascinant. Sa façon de se mouvoir déclenche en moi des idées coquines que je ne maîtrise pas la concernant. Elle a réveillé le mâle assoupi depuis un long moment.

De là où je me tiens, j’ai tout le loisir de contempler un fessier exceptionnel sur lequel n’importe qui baverait, homme ou femme. Ses cheveux sont humides de transpiration comme s’il avait couru un sprint, ce qu’il a probablement fait avant que je ne me pointe. Il détourne son regard dans ma direction et me remarque enfin. Tout sourire, il m’adresse un geste de la main et s’approche de moi en trottinant.

Quand le poisson a mordu à l’hameçon, il n’a plus qu’à le ferrer tranquillement jusqu’à pouvoir se délecter de sa prise. J’espère juste que les appâts que ce beau gosse dissémine ne sont pas uniquement des leurres, car pour une raison inexplicable, je tombe indéniablement sous son charme et dans ses filets et la chute serait vertigineuse. Je frétille encore dans l’eau, luttant contre le moment fatidique où j’en serai extirpée d’un seul geste impérieux et que je devrai affronter le séducteur qu’il est.

La tension entre nous n’a fait que grimper avec des messages de plus en plus explicites qui m’amusent et font naître un désir inattendu. Son acharnement n’est en rien comparable à du harcèlement car je lui laisse la porte ouverte. C’est un jeu, un jeu de séduction qui affole mes sens. Ces échanges dangereux avec un parfait inconnu qui, soit dit en passant, m’a déjà embrassée et invitée à dîner, flattent mon ego. C’est fou, trop beau pour être vrai.

Je meurs d’envie de l’embrasser de nouveau. Mes lèvres tremblent. Mon cœur bat dans ma poitrine. Je l’imagine mienne. Seulement, je n’irai pas plus loin pour ce soir. Je vais la jouer fine. Je vais ferrer Mademoiselle Benson et la prochaine fois, c’est elle qui me sautera dessus.

La femme de ma vie ne racontera jamais de saloperies sur ma famille. Elle ne répandra pas de rumeurs aussi dégueulasses. Je ne l’autoriserai pas.

Un tel aplomb peut être déstabilisant pour certains, cependant pas pour moi. C’est un atout séduction dosé comme il faut et dont il sait judicieusementse servir. Par de simples mots, il réussit là où de nombreux hommes se sont brûlé les ailes. J’esquisse un léger sourire moqueur et lui entrouvre une porte.

On ne peut rêver mieux. Le seul hic, écrire sur un collaborateur ne serait pas éthique, même pas sûr que ce soit légal. Il pourrait nous attaquer.