Ils sont parqués dans des baraquements construits à la hâte et entourés de barbelés, sur les étendues désertes entre la ville et les banlieues, des décharges et des terrains vagues, le plus souvent le long des voies ferrées. Ces bâtiments présentent une ressemblance frappante avec les logements provisoires érigés pour les victimes de bombardements, qui se tiennent, mornes et gris, entre les bois et les jardins ouvriers, à la seule différence qu'ici (comme partout) les barbelés sont remplacés par le réseau invisible d'un système de surveillance et de coercition hautement perfectionné.
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