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3.08/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1978
Biographie :

Hélène Baty-Delalande est maître de conférences en littérature française du XXe siècle à l’université Paris-Diderot Paris. Ses travaux portent sur le roman et sur les écritures de l’histoire.
Parmi ses publications :
Une politique intérieure. Roger Martin du Gard et la question de l’engagement, H. Champion, 2010 ;
l’édition critique d’État-civil et de Gilles de Pierre Drieu la Rochelle pour les Romans et nouvelles, dans la bibliothèque de la Pléiade, sous la direction de J.-F. Louette, 2012 ;
André Gide, Les Faux-Monnayeurs : relectures, textes réunis et présentés par Hélène Baty-Delalande, Publiepapier, 2013 ;
L’Expérience du cinéma, codirection, avec J. Nacache et P.-O. Toulza, Cahiers Textuel, Hermann, 2015 ;
Correspondance Paulhan/Drieu la Rochelle, aux éditions Claire Paulhan, texte établi, présenté et annoté par Hélène Baty-Delalande ;
Entrer en guerre, codirection avec Carine Trevisan, Hermann, à paraître en 2016.
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Source : http://www.laviedesidees.fr/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ainsi que vous l'avez si bien compris la mort de Michaud m'a fait grand-peine. J'avais pour lui de l'attachement et de l'estime. Dans notre corps des Administrateurs il était une "valeur" professionnelle et morale aussi. Michaud pensait que nous devions être aux colonies autre chose que des "épiciers". Mais hélas! l'épicerie, comme il le disait, gagne sans cesse du terrain. Dans mon dernier rapport général du deuxième trimestre 1926 en parlant des cours des monnaies françaises et anglaises j'écrivais : "La déception des indigènes a été très grande et, pour la première fois, je crois, ils ont découvert que nous n'étions pas tout-puissants, qu'une autre race que la nôtre conservait des facultés d'achat que nous avions perdues. Cette impression est d'autant plus forte que, depuis la guerre et surtout l'après-guerre, notre administration coloniale, fascinée semble-t-il, par des doctrines américaines qui confondent la courbe du bonheur des peuples avec celle de la production, a quelque peu négligée son influence morale traditionnelle."
(Marcel de Coppet à André Gide)
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"A mon retour dans un de vos confortables fauteuils, écrit alors Gide à Martin du Gard, nous parlerons sans doute de votre ami Coppet aussi longuement et avec autant d'amusement que Coppet et moi parlons de vous ici." Mais ce caractère de contrepoint amical n'est sans doute pas l'essentiel ici; au-delà des circonstances qui ont favorisé les relations entre Gide et Coppet, au-delà même de la figure omniprésente de Martin du Gard, c'est bien sûr le voyage en Afrique et la question coloniale qui sont au coeur de cette correspondance.
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Finalement, en mars 1929, Marcel de Coppet finit par revenir en France, non sans amertume : "J'ai le sentiment que beaucoup de choses vont crouler derrière moi que j'avais laborieusement édifiés; que beaucoup de Blancs n'attendent que mon départ pour reprendre leur chicotte et martyriser les indigènes à qui l'on va faire durement payer toute ma bonté", écrit-il le 1er mars...
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Rares sont, parmi les amis de Gide, ceux qui incarnent à la fois la résistance du fait politique et la puissance d'évasion du rêve, les contraintes de la chose publique et les entrelacs des querelles de famille : Marcel de Coppet est de ceux-là. Né en 1881 dans une famille protestante menacée de déclassement du fait de l'inconduite de son père, Marcel de Coppet rencontre à 21 ans, à la caserne de Rouen, le grand ami de sa vie : Roger Martin du Gard. Il s'engage dans l'administration coloniale et devient en 1905 attaché au cabinet du gouverneur général de Madagascar, puis chef de cercle au Sénégal jusqu'en 1917 et chef de bureau du personnel au cabinet du gouverneur de Guinée jusqu'en 1920. Coppet a le goût de l'aventure, des longs parcours dans la brousse, de la chasse, mais aussi celui des contacts humains avec les "indigènes". Adhérent de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il affiche très vite des convictions libérales et humanistes, souvent difficiles à concilier avec la réserve imposée par ses fonctions. Tel est l'homme que Gide rencontre à Paris chez Martin du Gard, devenu un ami précieux depuis la fin de la guerre.
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"Tel que je vous connais, vous deviendrez anticolonialiste, tout comme moi, me disait Félicien Challaye à mon retour du Congo. Moi aussi, j'ai longtemps tâché de me maintenir à mi-pente, et gardé cette illusion que le bien puisse triompher. Je pensais : tout dépend d'une administration meilleure. J'ai dû me convaincre que, fatalement et quoi que les meilleurs fassent, les intérêts matériels des cupides (et toujours aux dépens des indigènes) sont et seront toujours triomphants."
Ce ne sont peut-être pas ses paroles, mais je ne crois pas avoir trahi sa pensée. J'étais bien près de lui donner raison, car tout ce que j'avais vu au cours de mon voyage en AEF confirmait tristement ces assertions. "Ils prennent ce pays comme une orange que l'on s'apprête à jeter. Ils traitent la colonie comme s'ils ne devaient pas la garder" me disait là-bas un père missionnaire. Evidemment, je rencontrais en cours de route, bien moins des mises en valeur raisonnables que des exploitations éhontées. D'immenses domaines, des contrées entières, terres et gens, cédées à de "grandes compagnies concessionnaires", étaient soumises à un régime inique, pour le scandaleux profit de quelques magnats.

page 215 - annexe à la correspondance Gide/Coppet - extrait de la préface d'André Gide au Chancre du Niger de Pierre Herbart.
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