Mes amis, mes amours
Mes amis, mes amours, la salle est si petite
Que nos cœurs suffiraient, ensemble, à la chauffer
Mais vivent les flambeaux, l'âtre qui danse vite
Et tous ces chaleureux, les cuivres, les marmites,
Les épices, le rhum, le tabac, le café
Dehors, le plus grand gel de tout l'hiver s'orchestre
Les fins archers de l'Est et du Septentrion
Célèbrent dans l'aigu la nuit de Saint-Sylvestre
Et la sévère terre à l'heure où nous rions
Tient plus fort que jamais les défunts sous séquestre
Riez donc, chers vivants, brillez, beaux hommes jeunes,
Femmes encore en fleur dans votre âge fruitier,
Partagez ardemment l'orange et l'amitié,
Un soir, tout l'avenir sera que vous partiez
Observer sans retour le silence et le jeûne
Vous ai-je bien traités ? Dans les sauces profondes
Qui doivent leurs saveurs aux quatre coins du monde,
Le grand vin susceptible et dévotement bu,
Dans le rôti qu'on scie, le gâteau qui redonde,
Avez-vous savouré l'esprit de ma tribu ?
Ah ! Chers civilisés, chères civilisées,
Procédons sous le gui à nos rites fervents
Tandis que sans raison, sans passion, le vent
Vitriole de givre et de poussière usée
Les saintes des parvis, les maisons, les musées
Qu'un vif brouillon de voix mélange nos passés,
Nos songes, nos démons, nos dieux, nos trépassés,
Le Brabant, l'Aquitaine, et ma ville effrénée
Qui fait rieusement ses adieux à l'année
Entre Chartres muette et Versailles glacée
Toi, croyant qui nous vois flanqués d'anges en armes,
Vous, que Goethe ou Stendhal mieux que la Bible charme,
Heurtez vos Gabriel, vos Faust et vos Sorel
Et bien enchevêtrés dans un riche vacarme
Brassons l'intemporel avec le temporel
À tort et à travers, à bouche que veux-tu
Discutez, disputez, bien subtils et bien fauves,
Que sous le proclamé rayonne tout le tu
Et que dans vos regards, beaux couples bien vêtus,
Luisent furtivement vos beaux secrets d'alcôve
Tandis que sans raison, sans plaisir, sans remords,
La bise de toujours lamine les royaumes,
Malmène les oiseaux, les ramures, les dômes
Et ce chaud réveillon haut perché qui embaume,
Petite orange en fête aux branches de la mort
La peur de se retrouver inactif, isolé de la société pourrait etre présente, tout particulièrement si vous avez attribué une grande partie de votre valeur personnelle à votre réussite professionnelle. Parfois, le sentiment de ne plus vous sentir utile pour la société ou encore inintéressant aux yeux de ceux qui sont encore sur le marché du travail engendre la peur de prendre votre retraite.
Faire un choix volontaire et conscient des valeurs que vous souhaitez ajouter à votre nouvelle identité de retraité est, à notre avis, le plus beau cadeau que vous puissiez vous offrir. C'est également un apport important à l'épanouissement d'une retraite réussie empreinte de joie et de bonheur.
Giono sifflait comme un dieu! Non, comme un ange! Il sifflait par cœur Mozart, Jean-Sébastien Bach...
Chemin faisant, il y a des aventures heureuses, d’autres moins heureuses : Barclay, les cabarets, quelques désordres, plusieurs victoires, une tournée en Amérique, une tournée en Algérie et la rencontre de René Char en 1966.
L'important est d'encore chanter ces mots de partout issus du grec, du saxon, du levantin, du bédouin, du latin, du gaélique... Revendiquer aujourd'hui ce métissage, ce baroquisme, cette liberté de toute une vie!
Pendus ou non, Villon, Genet vivent : ils vivent puisque nous entendons leurs poèmes, qu'ils agissent sur nous par leur puissance, leur perfection!
Rien, rien du chant ne m’avilie. Respirer est afflux sanguin, chanter est afflux d’idées.