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Citations de Hélène Maurel-Indart (5)


Renoncer à une conception de la littérature comme pure création, au-dessus de tout soupçon, n'est pas chose facile; il a aussi fallu reoncer à traiter le plagiat comme faux sujet, entre intertextualité créative et délit de contrefaçon. Le plagiat est bien cette zone "grise", difficilement localisable, entre emprunt servile et emprunt créatif; mais qui saura définir la limite où doit se fixer le curseur entre ces deux extrêmes?
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Lamartine [copiait] des poètes oubliés du XVIIIe siècle ; quelques réussites les plus vénérées du poète ne sont quelquefois que vols soigneusement dissimulés : le fameux hémistiche du ‘Lac’
'Ô temps, suspends ton vol, et vous heures propices,'
provient de l’’Ode sur le temps’ d’Antoine-Léonard Thomas :
'Ô temps, suspends ton vol ! Respecte ma jeunesse !'
ainsi que l’original « Océan des âges ». On ne sauvera même pas du plagiat
'Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !'
volé à Nicolas-Germain Léonard dans ‘L’Isolement’, à une syllabe près :
'Un seul être me manque, et tout est dépeuplé !'
Ainsi renaissent les poètes oubliés...
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Le terrible Fréron poursuit (...) le fertile Voltaire de ses dénonciations [de plagiat], comparaisons à l'appui : 'Zadig' est tiré selon lui d'un roman de 1716, traduit du persan sous le titre 'Le Voyage et les aventures de trois princes de Sarendip' ; 'Brutus' serait inspiré de 'Brutus', tragédie de Catherine Bernard. Voltaire en aurait pris les personnages, les noms et les effets scéniques. Fréron guette sa proie, mais Voltaire se venge, épigramme à l'appui :

L'autre jour au fond d'un vallon
Un serpent mordit Jean Fréron
Devinez ce qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.

Mais l'incorrigible Voltaire ne fait en se défendant que commettre un nouveau plagiat, puisqu'il copie un distique latin de l''Epigrammatum delectus', traduit par on ne sait qui et publié en 1659 :

Un gros serpent mordit Aurelle
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Qu'Aurelle en mourût ? – Bagatelle !
Ce fut le serpent qui creva.
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